The Santa Clause (Michael Convertino)

Super Noël

Disques • Publié le 15/12/2010 par

The Santa ClauseTHE SANTA CLAUSE (1994)
SUPER NOËL
Compositeur :
Michael Convertino
Durée : 40:06 | 20 pistes
Éditeur : Milan Music

 

3 out of 5 stars

Pour le premier opus de la trilogie The Santa Clause, c’est le compositeur Michael Convertino qui est chargé de conférer aux images toute la magie et l’émerveillement requis par le sujet. Très peu prolifique, ce musicien de seconde zone a néanmoins à son actif quelques réussites telles Frankenweenie (co-écrite avec David Newman), Children Of A Lesser God (Les Enfants du Silence), The Hidden (Hidden) et un épisode des Tales From The Crypt (Les Contes de la Crypte). Pour le reste, il s’agit essentiellement de comédies fort oubliables parmi lesquelles Jungle 2 Jungle (Un Indien à New York), seconde collaboration avec John Pasquin après The Santa Clause. Une fois passées les chansons de rigueur, fort peu intéressantes (surtout la version dance de Jingle Bells), l’album édité par Milan contient un peu plus de vingt-cinq minutes de musique originale. Celle-ci s’avère évidemment aussi conventionnelle que les images qu’elle accompagne, la musique de film de Noël étant à son tour régie par des codes très spécifiques qu’il serait impensable de ne pas respecter : références classiques omniprésentes (cette fois-ci ce n’est pas Casse-Noisette de Tchaikovsky mais Le Songe d’une Nuit d’Eté de Mendelssohn), orchestrations chamarrées faites de cordes soyeuses, de bois caressants et de clochettes en pagaille, thèmes mémorables sous forme de mélodies à la fois malicieuses et enchanteresses.

 

À cet exercice, Convertino s’avère aussi doué qu’on était en droit de l’exiger et propose toute une série de petits bijoux pleins de grâce et de délicatesse qui raviront les amateurs de musique féérique, sans pour autant plagier excessivement la série des Home Alone de John Williams, parangons du genre. Afin de rappeler qu’il s’agit d’une comédie, le mickeymousing est certes présent dans plusieurs pistes mais de façon très modérée, sans jamais créer d’agacement. Le compositeur préfère manifestement soigner les scènes d’émotion et de révélation (Believing Is Seeing, Goodnight, Goodnight… Don’t Forget The Fire Extinguisher, Visitation), à grand renfort de pizzicati charmants et de volutes de piano envoûtantes. Le résultat, marqué par de fréquents moments d’apothéose mais jamais outrancier ni dégoulinant, est donc pleinement satisfaisant, à tel point qu’on aurait même préféré en entendre davantage sur l’album… Si vous ne devez posséder qu’une seule musique de Michael Convertino, que ce soit celle de The Santa Clause !

 

The Santa Clause

Gregory Bouak
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