à l'écoute ce jour, un quatuor de vieilleries dégottées à (parfois très) bas prix chez OCD :

The deer hunter, de Stanley Myers : pour la si belle Cavatina, bien sûr, le reste fleurant le 100% remplissage... mais elle me manquait depuis l'enterrement du LP acheté, un jour très lointain, par la faute d'une célèbre homonymie.

Tango, de Schifrin & Co. Il me manquait celui-là, sans doute parce que le titre en définit très clairement le contenu, dont je ne suis pas très amateur à la base. Mais cet album n'est pas loin de me faire changer d'avis.

Great Shakespeare films (Henry V et Richard III de Walton, Hamlet de ce bon vieux Shostakovitch et Julius Caesar de Rozsa), une vieille édition Decca dirigée par S Black et B Herrmann. Je n'avais que le rozsa sur une autre édition Decca Eloquence. Beau programme !

Murderers among us de Bill Conti. Découverte complète celui-ci, je connaissais la jaquette mais je ne l'avais jamais entendu. Très classique dans sa manière d'illustrer la douleur (Conti n'est pas un inventeur, ça se saurait), j'ai le sentiment d'avoir souvent entendu ça, mais ma foi, pour 3 €, je ne vais pas faire la fine gueule. C'est du bon boulot.

Dadid a écrit :
Murderers among us de Bill Conti.

C'est l'édition Bay Cities ? Parce qu'il existe l'édition BSX qui est plus longue.

Dadid a écrit :Conti n'est pas un inventeur, ça se saurait

Houlaaaaaa ! Affirmation plus que péremptoire, mon vieux Dadid ! Bon, après, je ne suis pas très objectif sur ce monsieur que je trouve capable de fulgurances géniales. Mais, pour aller à ton encontre, je dirais que si la musique du premier ROCKY n'est pas inventive, alors je ne comprends plus rien...

Rocky fut plus qu'une fulgurance, un uppercut ! Ceci dit, sans amoindrir la réussite de son thème et son impact, son style était-il original, à son époque ? J'ai du mal à en juger... Mais bon, je généralise c'est certain, d'ailleurs c'est le cas de la plupart des compositeurs et j'aime même les emprunts marqués voire les pastiches directs de certaines de ses BO, particulièrement son côté "Bach" ici et là, et, à l'autre extrémité du spectre, son goût affirmé pour la pompe généreuse (sans aucun sous-entendu ...). Son arrangement du concerto pour violon de Tchaïkovski en version marche militaire est un pur chef-d’œuvre !

Mortimer a écrit :C'est l'édition Bay Cities ? Parce qu'il existe l'édition BSX qui est plus longue.

La Bay Cities, d'occaz à ce prix faut pas rêver !

Dadid a écrit :
La Bay Cities, d'occaz à ce prix faut pas rêver !

rien ne l’empêche

Quant à moi en écoute en ce moment l’excellent CD Quartet "La Noche de los Brujos/ El Monte de las Brujas" de Fernando Gargia Morcillo. CD passé au cible par le vénérable Lee il y a pas longtemps.

Après que des producteurs hongkongais opportunistes mais pas futés pour deux roupies eurent vainement tené de faire d'un tout jeune Jackie Chan le fils spirituel de Bruce Lee, Hollywood s'essaya carrément, pour les premiers pas de la star en terre promise, à le métamorphoser en Dirty Jackie ! Voilà ce qui s'appelle avoir le nez creux — gag. Lalo Schifrin aurait pu tenter de fignoler un peu l'illusion, d'autant qu'il avait déjà donné à Chan, quelques années plus tôt, le chouette The Big Brawl. Au lieu de quoi, c'est Ken Thorne qui releva le challenge de The Protector, assisté par son fidèle camarade Rick Marvin. Et le résultat, quoique bien loin de ce qui eût pu sortir du sac à malices du maître argentin, n'engendre pas la sinistrose. On dira merci au thème principal doté d'une jolie patate, et qui n'oublie pas, même au mitan des années 80 dont il récupère nombre des couleurs fluorescentes, de touiller les beaux restes rythmiques des seventies.

Stan & Ollie de Rolfe Kent. Une partition ma foi très agréable, enjouée, bien écrite par un compositeur assez méconnu, spécialiste de la comédie. Belle continuité après Downsizing il y a 2 ans.

Le film-documentaire "Les Alpes" propose une musique faite aux synthétiseurs par le totalement inconnu Roger Baudet. Lors de la première écoute, la musique peut paraître étrange, mais au final elle s'écoute vraiment bien. On note parfois la présence de flûtes et de cor, ce qui donne un sympathique aspect champêtre. Pourtant loin du Poitou, les Alpes ont donc inspiré Baudet.
Le même éditeur, à savoir VDE-Gallo propose "Mirage", un autre titre du compositeur. Quelqu'un connait-il ?

Vous allez rire, mais j'ai acheté ce titre inconnu, par la seule présence de la tête d'aigle sur la jaquette et parce qu'il s'agit d'un documentaire sur la nature. Oui, je sais...

Vous allez rire, mais j'ai acheté ce titre inconnu, par la seule présence de la tête d'aigle sur la jaquette et parce qu'il s'agit d'un documentaire sur la nature. Oui, je sais...

Tout comme tu vas voter ça aux Européennes:

https://www.politique-animaux.fr/droit- ... -logo-de-s

Et bien, tu as tout à fait raison. Même si, sur leurs affiches 2019, il n'y a pas de chat, juste un beagle.
Pour le coup, je me dis que plus de gens voteront pour ce parti et plus nos élus traditionnello-opportunistes se décideront à voter des lois pour le bien-être animal et la protection de la nature en général. Certes, ce sera, pour eux, juste un moyen de récupérer des voix, mais au moins ces lois existeront. Mais bon, on ne va pas faire de politique sur ce forum.

D'ici qu'on vote une loi obligeant les membres du forum à offrir à Darkcat sa ration hebdomadaire de musique, il n'y a qu'un pas... de félin.

Cinéphonia a écrit :Stan & Ollie de Rolfe Kent. Une partition ma foi très agréable, enjouée, bien écrite par un compositeur assez méconnu, spécialiste de la comédie. Belle continuité après Downsizing il y a 2 ans.

Tout pareil!

Une partition qui attire la sympathie générale, et c'est tant mieux. Dommage, simplement, que la célèbre "Dance Of The Cuckoos" n'y pointe pas le bout de ses notes, alors que c'est le cas (deux ou trois fois je crois) dans le film. Ce morceau est tellement attaché aux personnages qu'il m'a un peu manqué, en dépit de la bonne humeur souvent douce-amère du travail de Kent. Mais, comme le film, la musique saisit parfaitement l'esprit du double duo - les personnages et les acteurs.

J'en suis le premier surpris. Sa musique me laisse d'ordinaire assez froid. A part le thème archiconnu de GAME OF THRONES, je ne suis pas un grand fan de Djawadi. Mais son boulot sur Gears of War 5 est plutôt bien fichu. Un des thèmes (4 notes) me fait irrémédiablement penser à DOOMSDAY de Tyler Bates (ça tombe bien, j'aime beaucoup ce score). Pas un chef d'oeuvre mais je ne me suis pas ennuyé malgré certains tics de compositions RCP (bon sang, quand s'arrêteront-ils de faire tous les mêmes ostinati de cordes !!!).

Il revient. Et il n'est pas content. Brian Tyler joue la carte du memory revival avec l'utilisation de quelques thèmes de Goldsmith réarrangés à sa sauce. Plus les siens issus de l'opus précédent. Je n'ai pas noté de nouveaux thèmes. Bref, ce RAMBO LAST BLOOD dépote (mais moins que dans le précédent), c'est percussif, mais les harmonies sont souvent convenues...

Quelqu'un a dit "Michael Mann" ce matin donc

Sam Lowry a écrit :Pas un chef d'oeuvre mais je ne me suis pas ennuyé

Voila, tout pareil.

Sam Lowry a écrit :

Il revient. Et il n'est pas content. Brian Tyler joue la carte du memory revival avec l'utilisation de quelques thèmes de Goldsmith réarrangés à sa sauce. Plus les siens issus de l'opus précédent. Je n'ai pas noté de nouveaux thèmes. Bref, ce RAMBO LAST BLOOD dépote (mais moins que dans le précédent), c'est percussif, mais les harmonies sont souvent convenues...

Voila, tout pareil. (copieur)

VIRTUOSITY du père Christophe Young : quel drôle de score. Les deux tiers, quasiment purement électroniques, sont vraiment étranges et même déroutants (la piste Ka-Pow est carrément insupportable). Le denier tiers, orchestral, fait souvent penser à James Horner en mode suspens/action et c'est donc pas désagréable du tout. Au final, je ne sais pas bien quoi en penser...

The Musical Anthology Of His Dark Materials, Lorne Balfe : écouté par curiosité et franchement, passé le générique très moche (j'ai failli arrêter l'écoute au bout de 20 secondes), c'est plutôt pas mal en fait, très RCP mais avec un orchestre qui sonne globalement comme un orchestre et pas comme une banque de samples au rabais. C'est assez thématique et plaisant dans l'ensemble. Agréablement surpris ! J'y reviendrai en tout cas, en attendant la série !

Nameless1138 a écrit :The Musical Anthology Of His Dark Materials, Lorne Balfe : écouté par curiosité et franchement, passé le générique très moche (j'ai failli arrêter l'écoute au bout de 20 secondes), c'est plutôt pas mal en fait, très RCP mais avec un orchestre qui sonne globalement comme un orchestre et pas comme une banque de samples au rabais. C'est assez thématique et plaisant dans l'ensemble. Agréablement surpris ! J'y reviendrai en tout cas, en attendant la série !

Exactement la même impression. Hâte de voir ça sur les images.

Pareil ici.

Ça vaut pas le score de Desplat, mais c'est plutôt bien troussé passé cet abominable générique :/

C'est vrai qu'ils auraient vraiment pu faire un effort sur le générique ! A croire qu'ils l'ont enregistré en dernier et qu'ils n'avaient plus le budjet pour l'orchestre...

Vraiment affreux… Faut que je commence la série d'ailleurs… mais ce générique punaise…

Bon sinon j'ai écouté la partition de Brad Mehldau pour le dernier film d'Yvan Attal, Mon Chien Stupide. C'est très joli, un mélange de jazz et de petit orchestre sautillant, très proche des albums de Mehldau. Petite surprise quand même, Attal a visiblement insisté pour réutiliser le thème de Paranoid Android de Radiohead, que le pianiste avait déjà repris dans une très longue piste, très construire et absolument magnifique. Ici c'est plus simple, une version minimaliste presque… mais qui est le véritable thème du film ou presque. Je vais pas me plaindre, j'adore Radiohead, donc yeah, mais ça a du être une drôle de situation.

Cela étant, c'est une très très belle musique qu'il offre là à Attal. Les deux dernières pistes sont fortement conseillées.

Le Yéti a écrit :j'adore Radiohead

Je suppose donc que tu as vu le documentaire "Le monde selon Radiohead", diffusé vendredi dernier sur Arte.