Oui.
Je l'ai déjà apprécié, d'ailleurs, mon
Tintin. Même si, à mon grand regret, je n'ai pu l'écouter qu'une seule fois. J'ai trop de boulot et une échéance qui approche, et comme j'ai pu le dire, ça fait partie des musiques que je ne veux pas écouter en travaillant en même temps. Mais une fois passée ladite échéance, j'y retourne !
D'ailleurs, à propos de travail, la même observation peut être faite sur nos modes d'écoute. Il y a quelques années maintenant (et oui, ça passe...), quand j'ai commencé à écouter des BOs, je n'avais que quelques disques, et je m'étais fixé comme règle de n'écouter qu'une ou deux BO par semaine, le soir, après les cours, en ne faisant que ça. J'avais cette conviction qu'il fallait cultiver la rareté du plaisir pour l’accroître (ce qui n'est pas tout à fait faux, même si on peut en débattre). Sans affirmer avoir compris sa pensée, je crois que Gide se retournerait dans sa tombe en voyant là où on en est arrivé...
En tout cas, au fil des ans, j'ai commencé à accumuler des BOs (notamment par la méthode critiquée ci-dessus), à en écouter plus et, le travail augmentant (et la quantité d'albums à découvrir aussi), j'ai fini par les écouter en faisant autre chose. Et là, forcément, on ne peut plus avoir le même rapport à la musique qu'au temps de ces moments privilégiés que j'entretenais pendant mes années de lycée...
C'est bien dommage. En même temps, mes goûts ont pu s'affirmer, et je sais plus ou moins quels compositeurs ou quels albums ont ma préférence, et je peux me fixer comme règle de ne les écouter qu'en ne faisant rien d'autre. Mais il est évident que je ne peux plus faire ça pour tout ce que j'ai à écouter (et que je n'aurais pas à écouter si je ne téléchargeais pas... on revient au constat initial).
Sans parler que le classique s'ajoute encore aux BOs, mais c'est une autre histoire... (et les choses sont rendues encore plus complexe par la multiplicité des interprétations/enregistrements qui fait que l'achat impulsif marche moins et qu'il est d'autant plus utile d'écouter avant d'acheter).
Bref. Voilà. Il faut cultiver notre plaisir.
