Dadid a écrit :BigJ. a écrit :
* Le Grand public s'était rué sur ce "dernier" comics du héros, le payant parfois très cher ou l'achetant à des exemplaires multiples dans l'espoir de le revendre plus tard. Le lendemain de cette ruée, DC annonçait que Superman ferait son retour dans une saga qui démarrerait dans 3 mois. Du coup, "Death of Superman" ne valait plus rien, et des centaines de milliers d'acheteurs, dégoûtés, se sont détournés des comics en général. Des centaines de magasins ont fermé boutique.
Attention Hors sujet total spécial comic-books !
Oui mais Big J., mis à part toute sympathie envers un amateur éclairé de BOFl, c'est vraiment tellement caricatural ce que tu racontes sur la bd américaine, que ça ne correspond plus à aucune réalité...
D'abord, les acheteurs de comics n'ont pas payé "très cher" leur exemplaire de la mort de superman, ils l'ont payé le prix d'un comic book de l'époque, quelque chose entre 1 et 1, 50 dollars je pense, voire 1,99 ? S'il l'ont acheté, ensuite, à prix d'or et de seconde main, tant pis pour eux. Ceux qui souhaitent découvrir cette histoire peuvent le faire à un prix hyper accessible dans une des nombreuses editions collectant cet évènement. La mort de Superman, très concrètement, c'est le numéro 75 du comics "Superman", ça n'a donc rien d'un produite de luxe à la base. Les histoires de comics les plus populaires sont toujours rassemblées par les éditeurs dans des éditions "collected", d'abord cartonnées, et ensuite brochées, moins cheres.
Que certains aient voulu spéculer et ce soit retrouver les dindons de la farce, je ne peux que l'en réjouir. oui, la spéculation, dans le monde du disque comme dans celui du comics est une plaie aberrante qui ne génère rien de bon, on acquiert des objets pour de mauvaise raison. Dans le cas des comics, ils ne perdent jamais leur valeur: c'est celle de l'histoire qui est dedans. Celle de la mort de Superman n'est pas bonne, mais pas la pire non plus.
Ensuite, que des lecteurs se soient sentis floué parce que DC a annoncé que Superman reviendrait ??? C'est une blague ??? A ce stade de naïveté, les lecteurs "floués" devraient remercié d'avoir été dessalés par DC ! Franchement, tu penses vraiment que qui que ce soit d'un peu intéressé à l'époque par la bd américaine a cru à la disparition définitive de Kal-El ? Qui as cru, ces dernières années à la mort de Batman, de Captain America ?
Death of Superman aurait fait fermer des centaines de comics shop ? Mazette, mais qu'attend la police pour mettre Jennette Kahn en prison ???? Mille et une raisons ont entrainé le déclin des boutiques de comics aux état-unis. D'abord, le fait que le déclin s'est amorcé durant les années 90, les pires en termes de qualité pour la bd américaine. C'est l'époque durant laquelle émergent des dessinateurs comme Rob Liefeld ou Marc Silvestri, ou Tod Mac Farlane. Ils vont faire à la bd ce que Simpson et Bruckheimer ont fait au cinéma.
Contrairement à ce que tu sembles dire, ils vont, pendant un moment, vendre énormément et abuser du marché de la spéculation en l'abreuvant: ils vont devenir les rois de la variante cover (une couverture différente envoyée aux boutiques pour la commande d'un certain nombre d'exemplaires, que les revendeurs ne peuvent pas renvoyer ensuite à l'éditeur, et sont donc obligés d'écouler...c'est ce qu'on appelle le marché direct ) ça va fonctionner un temps, grâce donc en partie, à la spéculation, et puis les gens vont s'apercevoir que personne ne va payer 90 €, 3 ans plus tard, pour une couverture en plastoc argentée de Rob Liefeld.
Comme les speculateurs se foutent des histoires, ils vont voir ailleurs, mais surtout les lecteurs de la génération d'auteurs évoqué ne restent pas dans le circuit des consommateurs de BD. la bande à
Image Comics a séduit de jeunes lecteurs, qui aiment ce "nouveau" style qui change des comcis à papa. Mais ils ne restent pas parce que les histoires sont médiocres (en gros hein il y a aussi des perles, bien sûr !) et la force du comics c'est aussi sa faiblesse: les histoires de s'arrêtent jamais et du coup, si on peut prendre le train en marche on peut aussi en descendre n'importe quand. La logique narrative est très proche de celle d'une série télé.
Les ventes en magasins spécialisé baissent inexorablement. Mais s'est conjoint à d'autres phénomènes: le lectorat du comic-book vieillit, et a tendance à acheter les éditions reliées plutôt que les épisodes séparés des histoires quand ils paraissent dans les mensuels concernés. le fait que ces mensuels soient bourrés de pub, fragiles, et devenus relativement chers n'arrange rien.
Du coup, au fur et à mesure que le marché sur lequel est construit le parc de librairies de comics se restreint, s'en développe un autre: celui des librairies, qui développent des rayons comics, avec des recueils. C'est plutôt une modification du marché de la bd qui se produit plutôt qu'une disparition pure et simple, même si le nombre de lecteurs baisse effectivement.
La plupart des problèmes des années 90 subsistent, même si au moins les scénaristes ont été remis au centre du processus créatif. Et que la spéculation et les spéculateur sont partis pour de bon. Au moins, le peu qui reste ce sont des vrais lecteurs, des passionnés que les histoires interessent et qui se retrouvent sur des forums comme celui-ci, non pas pour parler argus de la couv' mais necessité de mettre un pantalon à Wonder Woman
je rends l'antenne à Douggie Fake et son graveur magique.