Sam Lowry a écrit :Je peux dire, comme ça, à brule pourpoint, qu'il me vient à l'esprit quelques exemples fameux. Par exemple, certains morceaux issus des oeuvres de John Carpenter et Alan Howarth (en dehors des thèmes principaux) sont d'une pauvreté sans nom, un amas de synthés atmosphériques beaucoup plus proche du sound design que de la composition. Et pourtant, c'est très efficace dans le film !
Que dis-tu de cela ô grand robot ménager furtif ?
Imprudent Sam ! Tu devrais savoir que les vieux renards efflanqués de mon espèce ont réponse à tout. Et une nouvelle fois, l'occasion m'est donnée de casser du sucre (des foutus parpaings, oui !) sur le dos de la musique qui sévit dans le cinéma de Hong Kong. En effet, lorsque les bidouilleurs locaux ne sont pas affairés à piller sans vergogne les partitions occidentales (avec, à l'image, des résultats parfois surprenants), ils torchent en deux temps trois mouvements d'infects scores synthétiques, tellement creux, laids et dénués de la plus petite parcelle d'invention qu'ils ne réussissent, en fin de compte, qu'à lourdement handicaper les films au lieu de les épauler. J'ignore, ami Sam, si tu as déjà vu
The Mission (le polar qui, plus qu'aucun autre, a ouvert les portes de la reconnaissance internationale à son géniteur), mais si tu parviens encore à soutenir mordicus que
ce gloubi-boulga informe a très bien pu rendre service à l'excellente série noire de Johnnie To, il ne me restera alors plus qu'à jeter mon katana à terre et avouer ma cuisante défaite.