
Alexandre Desplat
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Re: Alexandre Desplat
C'est une impression, ou la qualité des interventions diminue dramatiquement
Il me vient une idée de débat, tiens: pourquoi Desplat est-il, en peu de temps, devenu aussi prisé des réalisateurs et sa musique aussi "importante", alors que dans le même temps, le cours de Talgorn s'effondrait même si sa musique demeurait de qualité constante? On peut parler de "voix" non originale chez Talgorn (ainsi qu'on a pu le faire dans ce topic au sujet de Desplat), il n'en reste pas moins qu'il peut (pouvait???) rivaliser avec les plus grands pour écrire une partition qui tienne la route sur une grosse (ou moins grosse, voire intimiste, voire confidentielle) production hollywoodienne. Alors why? J'ai un peu l'impression qu'on rejoint ce que dit Jérome Leroy dans son entretien lorsqu'il cite Ross, à savoir (j'adapte) que le travail d'un compositeur n'est plus seulement de composer mais pour une grande part de savoir se vendre…

- Starfe
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Re: Alexandre Desplat
pour Talgorn, à ce que j'ai pu comprende deci delà, c'est plus une question de caractère que de talent. 

- Denshaotoko
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Re: Alexandre Desplat
Oui oui, je suis bien d'accord
Mais cela ne signifie-t-il pas qu'il n'a pas su s'entourer de gens qui auraient pu "tempérer" son mauvais caractère? Si tous les gens qui ont mauvais caractère se voyaient bannis du show-biz, il n'y aurait plus grand monde! N'est-ce pas le rôle d'un agent de promouvoir ses "poulains" quels que soient leurs défauts humains?
En tout cas, ce qui est certain, c'est qu'on a avec des gens comme Desplat et lui, ainsi que par exemple Coulais, un vivier de compositeurs français récents et de talent, c'est rassurant.

En tout cas, ce qui est certain, c'est qu'on a avec des gens comme Desplat et lui, ainsi que par exemple Coulais, un vivier de compositeurs français récents et de talent, c'est rassurant.
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Re: Alexandre Desplat
il suffit effectivement d'un agent efficace ou pas, d'un succès ou d'un bide marquant, d'une opportunité que l'on saisit ou pas, d'une disponibilité et d'une volonté et tout simplement, d'être au bon endroit au bon moment. pour Desplat, le déclencheur de sa carrière américaine a été le score de "La jeune fille à la perle". le film a été un succès de festival et a bénéficié d'un excellent bouche à oreille notamment dans la profession. et la musique était souvent évoquée. ces premiers contacts américains ont tous découlés de ce film. Desplat ayant déjà quasiment 20 ans de carrière derrière lui, il était surement suffisament mûr et prêt pour affronter l'univers Hollywoodien. la filmo de Talgorn n'a pas du aidé pour favoriser son envol prometteur.
- Denshaotoko
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Re: Alexandre Desplat
Bien sûr, les productions genre Chuck Norris ou Robojox n'étaient pas du style à affrioler les producteurs. Il n'a pas su gérer sa participation à Young Indiana Jones, par exemple (on en avait parlé, je crois, cher Starfe ^^).
Mine de rien, si un agent un peu pugnace avait apporté dans sa valise la béo d'Astérix, je pense qu'il aurait pu vendre Talgorn au responsable du dernier Harry Potter, par exemple, ou à n'importe quel mogul en charge d'un futur blockbuster. Mais peut-être rêvé-je…
Cela dit, ce que je connais de Desplat me plait (excusez l'euphonie). Et, par rapport à du Talgorn, ça a le mérite d'avoir du coeur. La musique de Twilight a un thème sans doute "facile" ("hummable", pour paraphraser Spielberg à propos de Williams), mais ses déclinaisons n'en sont pas moins élaborées et remuent les tripes d'un auditeur sensible comme moi. Alors que les thèmes "calmes" d'Astérix ne remuent rien, ni du reste ceux de "The Temp" qui était pourtant plus intimiste. Donc, bon.
Mine de rien, si un agent un peu pugnace avait apporté dans sa valise la béo d'Astérix, je pense qu'il aurait pu vendre Talgorn au responsable du dernier Harry Potter, par exemple, ou à n'importe quel mogul en charge d'un futur blockbuster. Mais peut-être rêvé-je…

Cela dit, ce que je connais de Desplat me plait (excusez l'euphonie). Et, par rapport à du Talgorn, ça a le mérite d'avoir du coeur. La musique de Twilight a un thème sans doute "facile" ("hummable", pour paraphraser Spielberg à propos de Williams), mais ses déclinaisons n'en sont pas moins élaborées et remuent les tripes d'un auditeur sensible comme moi. Alors que les thèmes "calmes" d'Astérix ne remuent rien, ni du reste ceux de "The Temp" qui était pourtant plus intimiste. Donc, bon.
Re: Alexandre Desplat
Starfe a bien résumé les choses
en écho à Den, j'ai moi même eu une période de passion pour la musique de Talgorn, une musique "pleine", harmoniquement riche, et j'ai un excellent souvenir, pour parler de sa musique récente, de sa partition de remplacement pour Anthony Zimmer, quand il bossait avec le conseiller musical Édouard Dubois
j'ai bien aimé également Les Aiguilles Rouges il y a quatre ans, mais mon intérêt pour sa musique décroît, il est vrai qu'il lui manque pour l'instant un écrin idéal comme ceux que Desplat se voit offrir plusieurs fois par an...(circonstances, circonstances...)
du coup mon intérêt pour la musique d'Alexandre monte en puissance, j'ai énormément de plaisir à découvrir ses nombreuses et récentes collaborations, j'ai souvent eu l'impression que sa musique n'était pas aussi gorgée de cette riche sève harmonique que celle de Talgorn, mais j'apprécie plus que jamais sa musique récente pour elle-même par une écoute attentive, je précise toutefois que je suis un inconditionnel de The Luzhin Defense qui est pour moi le maître étalon qui conditionne certainement mon écoute et mon appréciation de son art...Mais une fois dit ça, je me rend compte que j'adore gloutonnement Fantastic Mr Fox, qui n'a rien à voir...
en écho à Den, j'ai moi même eu une période de passion pour la musique de Talgorn, une musique "pleine", harmoniquement riche, et j'ai un excellent souvenir, pour parler de sa musique récente, de sa partition de remplacement pour Anthony Zimmer, quand il bossait avec le conseiller musical Édouard Dubois
j'ai bien aimé également Les Aiguilles Rouges il y a quatre ans, mais mon intérêt pour sa musique décroît, il est vrai qu'il lui manque pour l'instant un écrin idéal comme ceux que Desplat se voit offrir plusieurs fois par an...(circonstances, circonstances...)
du coup mon intérêt pour la musique d'Alexandre monte en puissance, j'ai énormément de plaisir à découvrir ses nombreuses et récentes collaborations, j'ai souvent eu l'impression que sa musique n'était pas aussi gorgée de cette riche sève harmonique que celle de Talgorn, mais j'apprécie plus que jamais sa musique récente pour elle-même par une écoute attentive, je précise toutefois que je suis un inconditionnel de The Luzhin Defense qui est pour moi le maître étalon qui conditionne certainement mon écoute et mon appréciation de son art...Mais une fois dit ça, je me rend compte que j'adore gloutonnement Fantastic Mr Fox, qui n'a rien à voir...

BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
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- Denshaotoko
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Re: Alexandre Desplat
Je pense qu'essentiellement les deux compositeurs n'ont pas du tout les mêmes "influences" originelles et, au delà, la même façon d'exprimer les choses. Talgorn est tombé dans le chaudron des partoches de Williams et… n'en est jamais réellement sorti. Desplat (pour ce que j'en connais, c'est-à-dire bien moins que Talgorn, je l'avoue) serait plutôt, dans mon esprit, du côté d'un Delerue ou d'un Shore (celui du Silence des agneaux ou de Philadelphia), voire d'Isham.Walden a écrit :j'ai souvent eu l'impression que sa musique n'était pas aussi gorgée de cette riche sève harmonique que celle de Talgorn
Oui, les circonstances ont leur importance, c'est pour cela que j'adorerais que Talgorn se voie confier un projet de grande envergure, histoire qu'on voit ce qu'il en fait! (Totalement hors topic, mais qqun a-t-il eu la chance d'écouter sa musique pour les Jeux d'Albertville??)
- Pierrebrrr
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Re: Alexandre Desplat
Je trouve le parralèle avec Delerue assez pertinent. C'est quelque chose qui m'a frappé en regardant Fantastic Mr Fox, qui contient pas mal de morceaux repris chez Delerue, je crois qu'il y a même la nuit américaine.
Chez Desplat comme chez Delerue il y a un goût profond pour la mélodie, une grande importance accordée aux "couleurs" instrumentales, et une capacité à un lyrisme qui ne sonne pas fabriqué: voire de Desplat "The painted Veil", "Birth" ou "Lust, Caution"- Je me demande aussi si le succès "américain" de Desplat n'est pas du, un peu, au fait qu'il soit français, peut-être que dans un milieu aussi concurenciel que la B.O ça compte comme valeur ajoutée. Dernière chose, sans doute plus importante: c'est un professionnel très aguerri: il peut composer 4 ou 5 bandes par ans si necessaire. Vu les délais de fabrication des films Hollywoodiens, ça doit jouer !
Mais bizarrement, malgré la régularité de certaines de ses collaborations (Audiard, Siri ) je ne trouve pas que Desplat ai trouvé un metteur en scène fétiche, quelqu'un avec qui il formerait un couple de cinéma.
C'était ma très maigre contribution au débat...
Chez Desplat comme chez Delerue il y a un goût profond pour la mélodie, une grande importance accordée aux "couleurs" instrumentales, et une capacité à un lyrisme qui ne sonne pas fabriqué: voire de Desplat "The painted Veil", "Birth" ou "Lust, Caution"- Je me demande aussi si le succès "américain" de Desplat n'est pas du, un peu, au fait qu'il soit français, peut-être que dans un milieu aussi concurenciel que la B.O ça compte comme valeur ajoutée. Dernière chose, sans doute plus importante: c'est un professionnel très aguerri: il peut composer 4 ou 5 bandes par ans si necessaire. Vu les délais de fabrication des films Hollywoodiens, ça doit jouer !
Mais bizarrement, malgré la régularité de certaines de ses collaborations (Audiard, Siri ) je ne trouve pas que Desplat ai trouvé un metteur en scène fétiche, quelqu'un avec qui il formerait un couple de cinéma.
C'était ma très maigre contribution au débat...
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
Octobre 2014: 31 jours, 31 films :http://trainfantome.blogspot.com/
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Re: Alexandre Desplat
Salut pierrebrrr !
(il fait froid chez toi ?
brrrrr !), bienvenu à toi et merci pour ta contribution
je suis parfaitement en phase avec toi sur ta définition du style Desplat, ce sens mélodique, ce goût pour certains timbres instrumentaux...Mais j'ai tendance à penser cependant qu'il a pu forger, en restant aussi longtemps fidèle au cinéma français, de vraies et précieuses collaborations artistiques avec Audiard (Sur mes Lèvres, pfffiou le chef-d'œuvre...) ou Siri (j'adore Nid de Guêpes et L'Ennemi intime), parmi d'autres
un cinéaste que j'adore qui mériterait un compositeur de ce calibre : Olivier Marchal, qui a un vrai sens visuel, qui sait exploiter la puissance de jeu de ses acteurs, mais qui manque encore d'un frère spirituel musical qui apporte un niveau de perfection encore plus jouissif à son cinéma
(il fait froid chez toi ?


je suis parfaitement en phase avec toi sur ta définition du style Desplat, ce sens mélodique, ce goût pour certains timbres instrumentaux...Mais j'ai tendance à penser cependant qu'il a pu forger, en restant aussi longtemps fidèle au cinéma français, de vraies et précieuses collaborations artistiques avec Audiard (Sur mes Lèvres, pfffiou le chef-d'œuvre...) ou Siri (j'adore Nid de Guêpes et L'Ennemi intime), parmi d'autres
un cinéaste que j'adore qui mériterait un compositeur de ce calibre : Olivier Marchal, qui a un vrai sens visuel, qui sait exploiter la puissance de jeu de ses acteurs, mais qui manque encore d'un frère spirituel musical qui apporte un niveau de perfection encore plus jouissif à son cinéma
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Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
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Re: Alexandre Desplat
une musique qui a parfois l'apparence de la solennité "williamsienne", qui se distingue par une ligne mélodique somptueuse et mémorable (chœur et orchestre), qui n'a pas le génie "williamsien", et qui est enrichie par des ambiances très contrastées et plus "rituelles" de percussions et d'instruments à ventDenshaotoko a écrit : mais qqun a-t-il eu la chance d'écouter sa musique pour les Jeux d'Albertville??)
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Re: Alexandre Desplat
non tu ne rêves pas l'ami !Denshaotoko a écrit :Mine de rien, si un agent un peu pugnace avait apporté dans sa valise la béo d'Astérix, je pense qu'il aurait pu vendre Talgorn au responsable du dernier Harry Potter, par exemple, ou à n'importe quel mogul en charge d'un futur blockbuster. Mais peut-être rêvé-je…![]()


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- Denshaotoko
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- Inscription : mar. 1 sept. 2009 18:41
Re: Alexandre Desplat
J'ai le nom sur le bout de la langue. Mais je lui dois beaucoup, à cet homme, que je salue au passage.Walden a écrit :non tu ne rêves pas l'ami !Denshaotoko a écrit :Mine de rien, si un agent un peu pugnace avait apporté dans sa valise la béo d'Astérix, je pense qu'il aurait pu vendre Talgorn au responsable du dernier Harry Potter, par exemple, ou à n'importe quel mogul en charge d'un futur blockbuster. Mais peut-être rêvé-je…![]()
Pourquoi cette omniprésence de John Williams ? Qui est le superviseur musical ?
Re: Alexandre Desplat
C'est Edouard Dubois qui a imposé Talgorn sur une grande partie des projets sur lesquels il a travaillé depuis une dizaine d'années. Ce qui ne risque plus d'arriver, vu qu'il est maintenant brouillé avec le compositeur. Et la carrière de Talgorn de décliner à l'avenant...
- Denshaotoko
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Re: Alexandre Desplat
LOL, oui oui, je connais parfaitement cette personneConan a écrit :C'est Edouard Dubois qui a imposé Talgorn sur une grande partie des projets sur lesquels il a travaillé depuis une dizaine d'années. Ce qui ne risque plus d'arriver, vu qu'il est maintenant brouillé avec le compositeur. Et la carrière de Talgorn de décliner à l'avenant...

Re: Alexandre Desplat
réécoute avec bonheur d'un monument de pastiche du grand Alexandre
LES PORTES DE LA GLOIRE
(qui anticipe sur les délicieux LOUISE MICHEL et MAMMUTH - films dans lesquels a œuvré le génial Poelvoorde !)
haaaaaaaaaaaa, Benoît y est sublime, avec son maillot "éléphantesque" !
et musicalement ? Alexandre s'éclate !
un ballet burlesque où se côtoient Nino Rota & Django Reinhardt, Serge Gainsbourg, le générique d' Apollo 13, quelques secondes de Korngold, Jimmy Hendrix, la marche du colonel Boogey et Malcolm Arnold (indissociables de scènes cultes du Pont de la rivière Kwaï), peut-être John Barry, une anthologie de la variétoche des années 80 (on reconnaît toutes les victimes !), et quelques touches bien personnelles et immédiatement identifiables du compositeur
ce film jubilatoire est une occasion unique pour mettre en œuvre une véritable dérision musicale !
le disque, agrémenté de morceaux de dialogues, nous fait revivre ces moments exceptionnels
LES PORTES DE LA GLOIRE
(qui anticipe sur les délicieux LOUISE MICHEL et MAMMUTH - films dans lesquels a œuvré le génial Poelvoorde !)
haaaaaaaaaaaa, Benoît y est sublime, avec son maillot "éléphantesque" !

et musicalement ? Alexandre s'éclate !
un ballet burlesque où se côtoient Nino Rota & Django Reinhardt, Serge Gainsbourg, le générique d' Apollo 13, quelques secondes de Korngold, Jimmy Hendrix, la marche du colonel Boogey et Malcolm Arnold (indissociables de scènes cultes du Pont de la rivière Kwaï), peut-être John Barry, une anthologie de la variétoche des années 80 (on reconnaît toutes les victimes !), et quelques touches bien personnelles et immédiatement identifiables du compositeur
ce film jubilatoire est une occasion unique pour mettre en œuvre une véritable dérision musicale !
le disque, agrémenté de morceaux de dialogues, nous fait revivre ces moments exceptionnels

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Re: Alexandre Desplat
J'avoue bien aimer cette partition et on sent bien que DESPLAT s'est beaucoup amusé à la faire sur un film qui,cependant,le méritait bien. Le générique est délicieux et son sens du pastiche arrive à me faire aimer ce que je déteste habituellement.Walden a écrit :réécoute avec bonheur d'un monument de pastiche du grand Alexandre
LES PORTES DE LA GLOIRE

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Re: Alexandre Desplat
et pour ceux qui n'aurait pas vu la news, le score de Tamara Drew sort le 20 septembre chez Silva Screen.Conrad Pope sur FB a écrit :Working on Alexandre Desplat's new score for the next "Potter". Exciting, vigorous music! Harry flies, fights and conjures. All accompanied by the distinctive, definitely non-generic voice of Desplat. Those who love melodies, harmonies and emotions in their film scores should be pleased. Reminds one of the old days. Stay tuned.

Re: Alexandre Desplat
Ah ben c'est pas dommage! Excellente nouvelle.
- Denshaotoko
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Re: Alexandre Desplat
/quote]Starfe a écrit :Conrad Pope sur FB a écrit :Working on Alexandre Desplat's new score for the next "Potter". Exciting, vigorous music! Harry flies, fights and conjures. All accompanied by the distinctive, definitely non-generic voice of Desplat. Those who love melodies, harmonies and emotions in their film scores should be pleased. Reminds one of the old days. Stay tuned.
J'attends ce score avec impatience (tout comme j'attends le prochain David Arnold sur la franchise Narnia, j'adore les séries de films avec des compositeurs qui changent à chaque fois, hihi)
Re: Alexandre Desplat
Des nouvelles de THE SPECIAL RELATIONSHIP ?
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Re: Alexandre Desplat
Il est toujours annoncé sur le site de Colosseum pour le 21/09...
Re: Alexandre Desplat
C'est un peu long mais je voulais vous faire part d'un article que j'avais écrit pour Versus au sujet de Desplat et la BO de Benjamin Button, en espérant que vous l'apprécierez.
Le temps de l’innocence
Esthète de l’image cinématographique, David Fincher aime à porter un soin minutieux à tous les éléments qui la compose. La musique en fait bien évidemment partie et de ce fait, quel que soit le compositeur auquel il fait appel, Fincher en obtient toujours le meilleur, un travail en parfaite osmose avec ses films et les propos qu’il veut faire passer. Car en aucun cas la forme élaborée de sa mise en scène ne prend le pas sur le fond, sur la thématique de son discours mais au contraire l’appuie et lui donne corps. La musique n’a donc pas ici pour fonction que de rehausser l’impact des images mais également et surtout de capter et retranscrire l’état ambiant qui peut planer et imprégner les personnages et leur univers. Sur Alien 3, Elliot Goldenthal exprimait dans son style unique et baroque à la fois la détresse émotionnelle et la fatigue mentale qui étreignaient Ripley ainsi que l’inéluctabilité d’un destin qui l’attendait après une trilogie passée à se battre. Les musiques glaciales et minimalistes d’Howard Shore pour Seven et The Game, et de David Shire pour Zodiac, véhiculaient le perpétuel climat d’oppression, de vacuité et de déliquescence qui consumait les villes et ses habitants, en menant la plupart à leur perte. Celles plus rythmées des Dust Brothers dans Fight Club et de Shore une fois encore sur Panic Room étaient enfin comme le battement de cœur frénétique de personnages tentant de regagner leur identité perdue dans le combat.
L'Etrange Histoire De Benjamin Button, parce qu’elle semblait n’entretenir que peu de rapport avec ce caractère pessimiste qui imprégnait la filmographie de Fincher, représentait un véritable défi pour lui. Pourtant, à y regarder de près, le film rentre parfaitement dans la logique thématique qui unie tous ses long-métrages car il questionne à nouveau le rapport étroit et étrange qui lie la vie à la mort via le personnage de Button qui, par une aberration de la nature, naît vieillard pour mourir enfant. Fincher a toujours vu en la mort, qu’elle soit physique ou métaphorique, comme la seule et unique possibilité de se soustraire d’un système gangrené et courant à sa perte, pour renaître plus vivant et libre que jamais. La mort n’est donc plus une fin en soi mais le commencement d’une nouvelle vie. Et un tel discours ne pouvait trouver meilleure et ultime illustration que dans le final de L'Etrange Histoire De Benjamin Button où naissance et mort sont réunies.
La double gageure pour Fincher comme pour le compositeur français Alexandre Desplat était alors de maintenir ce discours et de traduire le fort état émotionnel intérieur de Button face à sa condition inhabituelle, tout en évitant cependant de se plier aux codes et clichés usités et usés en vigueur sur ce type de (faux) biopics lacrymaux qui versent dans le sentimentalisme à outrance en en grossissant le trait. Et nos deux hommes s’en tirent haut la main, à tel point que Desplat ne signe pas moins qu’une œuvre musicale unique, à l’image de son personnage principal. Dans un premier temps, et afin de faire écho à cette vie qui s’écoule dans un mouvement contraire à celle des autres, Desplat élabore de courts motifs qui peuvent se jouer aussi bien à l’endroit qu’à l’envers et qui reviennent sans cesse hanter la partition. De même, l’impression constante de légère rythmique que peuvent donner les notes cristallines de cordes pincées d’une harpe et de touches effleurées d’un piano, entre autres instruments, symbolisent le passage implacable du temps et sa promesse d’une mort certaine. Ces deux éléments offrent alors à Desplat un canevas sur lequel tisser une magnifique musique qui se déploie lentement et délicatement et véhicule mille et un sentiments contradictoires qui sont tout autant de reflets de ce que Button ressent en lui (joie, bonheur, mélancolie, gravité, tristesse, peur…). Outre l’intelligence de sa musique qui intellectualise le discours de Fincher dans une forme en apparence simple et donc immédiatement réceptive, outre sa richesse thématique présente de tous les instants, Desplat fait également montre d’une magistrale maîtrise sur une orchestration qui regorge de trouvailles et d’influences pleinement assumées (John Barry, Randy Newman, Danny Elfman, Howard Shore, John Williams) et dont la précision fait écho à celle de la réalisation de Fincher. Elle donne au tout un aspect désuet, diaphane et hypnotique, qui opère comme un décalage qu’on ne saurait exactement définir, comme si la musique venait de quelque contrée lointaine et disparue de notre mémoire, telle une comptine, voire une danse, qui nous échapperait avant qu’on ait pu la saisir. Elle est comme Benjamin Button qui, tout en étant physiquement présent dans le monde, n’en est pas moins également comme étranger et sans cesse en dehors. Au final, la musique de Desplat, d’une beauté à couper le souffle, nous transporte et nous ballote dans tout un champ complexe d’émotions comme peu de bandes originales savent le faire et les morceaux d’anthologie en sont si nombreux qu’on aurait vite fait de citer tout l’album sans s’en rendre compte. Il s’agit assurément là d’un travail qui mérite amplement l’oscar.
A noter pour terminer, qu’à la manière de Zodiac (et son San Francisco des années 70), la BO se décline sur deux CDs (vendus ensemble cette fois-ci). L’un contient la musique de Desplat donc et l’autre différentes chansons et morceaux de jazz qui donnent sa crédibilité au cadre géographique du film qu’est la Nouvelle Orléans.
Le temps de l’innocence
Esthète de l’image cinématographique, David Fincher aime à porter un soin minutieux à tous les éléments qui la compose. La musique en fait bien évidemment partie et de ce fait, quel que soit le compositeur auquel il fait appel, Fincher en obtient toujours le meilleur, un travail en parfaite osmose avec ses films et les propos qu’il veut faire passer. Car en aucun cas la forme élaborée de sa mise en scène ne prend le pas sur le fond, sur la thématique de son discours mais au contraire l’appuie et lui donne corps. La musique n’a donc pas ici pour fonction que de rehausser l’impact des images mais également et surtout de capter et retranscrire l’état ambiant qui peut planer et imprégner les personnages et leur univers. Sur Alien 3, Elliot Goldenthal exprimait dans son style unique et baroque à la fois la détresse émotionnelle et la fatigue mentale qui étreignaient Ripley ainsi que l’inéluctabilité d’un destin qui l’attendait après une trilogie passée à se battre. Les musiques glaciales et minimalistes d’Howard Shore pour Seven et The Game, et de David Shire pour Zodiac, véhiculaient le perpétuel climat d’oppression, de vacuité et de déliquescence qui consumait les villes et ses habitants, en menant la plupart à leur perte. Celles plus rythmées des Dust Brothers dans Fight Club et de Shore une fois encore sur Panic Room étaient enfin comme le battement de cœur frénétique de personnages tentant de regagner leur identité perdue dans le combat.
L'Etrange Histoire De Benjamin Button, parce qu’elle semblait n’entretenir que peu de rapport avec ce caractère pessimiste qui imprégnait la filmographie de Fincher, représentait un véritable défi pour lui. Pourtant, à y regarder de près, le film rentre parfaitement dans la logique thématique qui unie tous ses long-métrages car il questionne à nouveau le rapport étroit et étrange qui lie la vie à la mort via le personnage de Button qui, par une aberration de la nature, naît vieillard pour mourir enfant. Fincher a toujours vu en la mort, qu’elle soit physique ou métaphorique, comme la seule et unique possibilité de se soustraire d’un système gangrené et courant à sa perte, pour renaître plus vivant et libre que jamais. La mort n’est donc plus une fin en soi mais le commencement d’une nouvelle vie. Et un tel discours ne pouvait trouver meilleure et ultime illustration que dans le final de L'Etrange Histoire De Benjamin Button où naissance et mort sont réunies.
La double gageure pour Fincher comme pour le compositeur français Alexandre Desplat était alors de maintenir ce discours et de traduire le fort état émotionnel intérieur de Button face à sa condition inhabituelle, tout en évitant cependant de se plier aux codes et clichés usités et usés en vigueur sur ce type de (faux) biopics lacrymaux qui versent dans le sentimentalisme à outrance en en grossissant le trait. Et nos deux hommes s’en tirent haut la main, à tel point que Desplat ne signe pas moins qu’une œuvre musicale unique, à l’image de son personnage principal. Dans un premier temps, et afin de faire écho à cette vie qui s’écoule dans un mouvement contraire à celle des autres, Desplat élabore de courts motifs qui peuvent se jouer aussi bien à l’endroit qu’à l’envers et qui reviennent sans cesse hanter la partition. De même, l’impression constante de légère rythmique que peuvent donner les notes cristallines de cordes pincées d’une harpe et de touches effleurées d’un piano, entre autres instruments, symbolisent le passage implacable du temps et sa promesse d’une mort certaine. Ces deux éléments offrent alors à Desplat un canevas sur lequel tisser une magnifique musique qui se déploie lentement et délicatement et véhicule mille et un sentiments contradictoires qui sont tout autant de reflets de ce que Button ressent en lui (joie, bonheur, mélancolie, gravité, tristesse, peur…). Outre l’intelligence de sa musique qui intellectualise le discours de Fincher dans une forme en apparence simple et donc immédiatement réceptive, outre sa richesse thématique présente de tous les instants, Desplat fait également montre d’une magistrale maîtrise sur une orchestration qui regorge de trouvailles et d’influences pleinement assumées (John Barry, Randy Newman, Danny Elfman, Howard Shore, John Williams) et dont la précision fait écho à celle de la réalisation de Fincher. Elle donne au tout un aspect désuet, diaphane et hypnotique, qui opère comme un décalage qu’on ne saurait exactement définir, comme si la musique venait de quelque contrée lointaine et disparue de notre mémoire, telle une comptine, voire une danse, qui nous échapperait avant qu’on ait pu la saisir. Elle est comme Benjamin Button qui, tout en étant physiquement présent dans le monde, n’en est pas moins également comme étranger et sans cesse en dehors. Au final, la musique de Desplat, d’une beauté à couper le souffle, nous transporte et nous ballote dans tout un champ complexe d’émotions comme peu de bandes originales savent le faire et les morceaux d’anthologie en sont si nombreux qu’on aurait vite fait de citer tout l’album sans s’en rendre compte. Il s’agit assurément là d’un travail qui mérite amplement l’oscar.
A noter pour terminer, qu’à la manière de Zodiac (et son San Francisco des années 70), la BO se décline sur deux CDs (vendus ensemble cette fois-ci). L’un contient la musique de Desplat donc et l’autre différentes chansons et morceaux de jazz qui donnent sa crédibilité au cadre géographique du film qu’est la Nouvelle Orléans.
Re: Alexandre Desplat
http://www.soundtrack-club.net/content/ ... ts_id=3020Starfe a écrit :et pour ceux qui n'aurait pas vu la news, le score de Tamara Drew sort le 20 septembre chez Silva Screen.Conrad Pope sur FB a écrit :Working on Alexandre Desplat's new score for the next "Potter". Exciting, vigorous music! Harry flies, fights and conjures. All accompanied by the distinctive, definitely non-generic voice of Desplat. Those who love melodies, harmonies and emotions in their film scores should be pleased. Reminds one of the old days. Stay tuned.
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Re: Alexandre Desplat
pour une fois, le bouton "buy cd" est là mais apparemment, pas le CD.
pas cher et rapide (dès qu'il sera disponible !)
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