Oui, le bateau sur la photo est crédible, mais ceux du film, moins (je parle de ceux qui ressemblent aux chaloupes de 1944, avec leur forme très carrée). Mais bon, c'est plus l'attitude que le bateau qui m'agace.
Par contre, du coup, pour rebondir sur le scénario, j'ai trouvé intéressant que le film change la chronologie pour le personnage de Richard, qui est sensé revenir pour rétablir l'ordre à la fin (cf : le dessin animé et le film avec Costner, et peut-être les autres...). Là, il meurt très vite et cela permet de ficeler l'histoire différemment, notamment avec une fin moins positive (si Richard revient, on a un retour à la normalité, alors qu'ici, la normalité, c'est Jean...).
Une remarque un peu nulle en passant... j'ai révisé un cours d'histoire sur Alexandre Nevski en rentrant de la séance : les ressemblances sont par moments assez frappantes! Bon évidemment, dans les deux cas on a des figures et un message consensuels, donc ça n'est pas si étonnant que ça. Mais j'ai trouvé les ressemblances marrantes. Ridley Scott/Eisenstein, même combat ?
En tout cas, Ridley Scott n'a jamais été aussi patriotique qu'avec ce ROBIN HOOD ! Les français s'en prennent plein la tronche. Ca manque de nuance, mais j'ai trouvé ça amusant.
DANS LA ROSE ET LA FLECHE le ROI RICHARD est dépeint d'une manière peu flatteuse, c'était loin d'être un saint.
NOTRE BON ROI LOUIS XIV c'était autre chose madame!
je crois qu' HENRY V est le plus virulent en matière de patriotisme grand breton dans son innénarable tirade de la St Crispin...
SI DIEU est avec lui alooorrs...
En tout cas, Ridley Scott n'a jamais été aussi patriotique qu'avec ce ROBIN HOOD ! Les français s'en prennent plein la tronche. Ca manque de nuance, mais j'ai trouvé ça amusant.
Ca a dû le vexer de perdre son procès contre son voisin dans le Lubéron...
Ah ah ! Ca doit être ça. Peut-être même que ça explique partiellement sa absence à Cannes...
En tout cas plus je repense à ce ROBIN HOOD, plus je pense que je l'achèterai en DVD quand il sortira pas cher, comme je l'ai fait avec ses 2 précédents films. Sinon le préquel d'ALIEN semble être son prochain projet, des infos ?
Voilà, je me suis fait avoir, je suis resté comme deux ronds de flancs devant ce Robin Hood scottien (scottish ? ), qui a ma grande surprise m'a ravi.
Et je ne suis vraiment pas un fana de Ridley.
La mise en scène ne me semble pas toujours à la hauteur, là encore (les scènes de batailles...) mais ce n'est vraiment pas bien grave. Comme souvent chez Scott, direction artistique et scénario sont splendides. Sans doute suis-je sensible à la patte de Helgeland( dont j'avais adoré Chevalier) et dont on retrouve ici, entre autres, le gout pour la description de la "bande de copains", et l'idée de l'honneur et pas du rang comme fondement de la chevalerie. On notera d'ailleurs qu'ici comme dans chevalier, le moteur de l'intrigue est l'usurpation d'un titre de noblesse.
Je redoutais que Scott se prenne encore trop au sérieux et décide de nous asséner un Robin des Bois "réaliste" et violent, décidément j'avais détesté Gladiator. Mais là, c'est plutôt l'aventure grand public qu'on nous ressucité, et mon dieu qu'il faut être peine à jouir pour ne pas s'y retrouver si on a un peu le goût de ça !
Le scénario ne faiblit jamais et enfile intrigues de cour, ambitions ouvrant sur des alliances qui inévitablement se retourneront, usurpations diverses, romances, jalousies, coups d'état larvés, ambuscades, invasion secrètes, il y a une joie feuilletonesque évidente dans cet emballement. Le film délivre un humour de situation vraiment drôle. La romance entre Marianne et Robin sonne juste, c'est quand même miraculeux: il est dans sa bonne quarantaine, elle est une sorte de "vierge" du même âge, et débrouille toi avec ça Ridley, qui vaillant, réussit quand même à finir leur histoire sur un baiser et un "je t'aime". Ce Robin, s'il ne manie plus autant l'arc est tout de même archer, et a toujours autant le goût de la juctice, qu'elle est belle cette scène de semailles nocturnes.
Le manichéisme du film est d'un autre âge, et s'il fera inévitablement dire à certains spectateurs que c'est "bien américain" (Ridely Scott ayant grandi, c'est bien connu, à Dallas ) fait partie intégrante, et du genre, et du mythe de Robin des Bois. ça paraitra bizarre, mais c'est au merveilleux Masque de Zorro, de Martin Campbell que m'a fait beaucoup penser ce Robin des Bois !
Voyant le goût de Scott pour ses seconds rôles (qu'il n'a pas peur de suivre pendant de longues scènes en laissant robin de côté) une évidence m'a sauté aux yeux: est-ce qu'il ne devrait pas nous prendre en charge un bonne grosse série télé façon "Rome" le père Scott ?
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
J'aurais aimé aimer ce film mais je dois être décidément trop peine à jouir...
A force de vouloir être beaucoup de choses à la fois (contexte pseudo-historique intéressant et finaud mais qui ne va finalement nulle part, tensions politiques bien venues mais là aussi qui débouchent sur un soufflé qui ne monte pas...), il n'est finalement pas grand chose. Toutes les intrigues ne sont qu'ébauchées. Et puis surtout, quelle absence totale de panache pour un film qui s'intitule Robin Hood ! Alors certes (et heureusement) les acteurs sont bons (à part Crowe, vraiment trop monolithique), certaines scènes sont très belles (les scènes entre Robin et Marian, la scène de l'ensemencement), d'autres carrément râtées (et notamment la bataille finale, ce qui est diablement embêtant je trouve (ah-ah la charge des poneys !... prenez garde salauds de français !) avec ces maudits ralentis-accélérés qui ne riment à rien, si ce n'est à me faire penser parfois à un sketch de fin de show de l'ami Benny Hill), la photographie est très travaillée et assez poisseuse par moments, la musique est juste bidon et, à l'image du film, sans aucun panache (mais cela est sans doute une volonté du metteur en scène, auquel cas, on ne peut pas trop reprocher à un compositeur qui a eu 6 mois (!!!!!) pour faire la musique de ne faire finalement que de la "tapisserie sonore").
Finalement, le truc qui m'a le plus plu, en dehors de l'impeccable Miss Blanchett, c'est le générique de fin, autant pour sa qualité graphique et que pour sa signification première : "c'est fini, Mesdames et Messieurs, vous pouvez sortir".
Ma femme a beaucoup aimé. Aucun rapport avec ma phrase introductive.
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
Ah et bien moi, j'ai beaucoup aimé ce film !
J'avais voulu me ménager un peu de surprises et je n'avais rien lu sur le film, ce n'est pas ce que j'ai fait de plus intelligent puisque je ne savais pas qu'il s'agissait d'une version "Robin begins", ou "Robin Year One" et donc à la vue du film ça m'a forcément un peu surpris.
Je pensais que le film allait commencer là ou il finissait.
Mais passé cette petite surprise je dois reconnaître que j'en aurais bien pris pour une heure de plus ! J'ai trouvé très attachant ces personnages et le fait que l'excellent scénario de Helgeland passe autant de temps sur leur exposition joue pour beaucoup dans le charme du film. Les acteurs sont tous impeccables et la bonne tronche irascible de Crowe colle parfaitement à ce personnage ! Et de Cate Blanchett à William Hurt, impérial c'est un des points forts du film.
Vous l'avez dit avant mais une des grandes forces du film c'est de le ramener comme un vrai héros anglais et de lui donner une dimension historique et nationale très forte ! Jusqu'à en faire l'incarnation de la magna carta assez importante dans l'histoire anglaise sur les rapports entre le roi et les seigneurs provinciaux.
Et pour autant ce n'est pas du tout un documentaire et si ces faits "ancrent" le personnage dans son époque et sa géographie il n'oublie pas de nous en faire un très beau spectacle et nous immerger dans des batailles époustouflantes rappelant au passage que papy Scott peut non seulement faire des scènes d'action d'une très grande lisibilité et mettre la dragée haute à la plupart des faiseurs hollywoodiens sur ce terrain là !
Non franchement une excellente surprise !
C'est vrai que moi aussi j'aimerais bien une version extended ou tout simplement ... une suite tant je suis un peu frustré de ne pas en voir plus !
Je pense aussi que c'est typiquement le genre de film qui gagnera à une revision un peu plus tard !
Bon comme on est sur un forum consacré à la musique de film difficile de faire l'impasse dessus pourtant si je trouve que la zique de Streitenfeld fonctionne plutôt bien dans le film je n'y arrive pas à m'y faire en l'écoutant en dehors. Beaucoup trop "zimmer spirit" pour moi et à part un ou deux morceaux je ne me vois pas acheter l'album !
En tous cas ça fait du bien de voir ce mythe non seulement un peu relifté mais surtout pris au sérieux par un vrai metteur en scène qui croit en son histoire.
C'est plus si courant !
Je pense aussi que c'est typiquement le genre de film qui gagnera à une revision un peu plus tard !
Ouais, un peu comme tous les Scott et particulièrement KINGDOM OF HEAVEN. Encore que lui, il a une version longue, ça y gagne d'autant plus !
En tous cas ça fait du bien de voir ce mythe non seulement un peu relifté mais surtout pris au sérieux par un vrai metteur en scène qui croit en son histoire. C'est plus si courant !
Quelqu'un a pu matter la version longue qui vient de sortir ?
Je l'ai eu en Blu-Ray (qui déconnait au passage, première fois pour moi avec un BR ) !
Et comme souvent, la version longue s'avère finalement indispensable car il y a au 2/3 scènes cruciales qui justifient beaucoup de choses dans le film :
Maid Marion qui découvre les gosses voleurs et va s'occuper d'eux ; Robin qui va justement dans leur repère et propose de les entrainer (tout ceci explique leur engagement dans la bataille finale du film. On a également au début l'attaque de voleurs qui dépouillent Robin et ses potes quand ceux-ci se séparent l'or glané sur les cadavres, ce qui explique que Little John, Will Scarlett et l'autre mec décident de continuer avec Robin plutôt que chacun de leur côté. Y en a une autre importante mais je l'ai plus en tête, et y a d'autres petits trucs.
Je me suis précipité sur la version longue, j'avais tellement aimé en salle.
Je vais le voir dix fois ce film.
Louanges redoublées après vision immédiate et enthousiaste. Suis-je réconcilié avec Ridley ? Pourtant, vraiment, je n'aime pas ce cinéaste, mais je trouve ce Robin tellement merveilleux. Peut-être par la présence derrière le scénario de Brian Helgeland. Ah, si il avait pu écrire les Pirates des Caraïbes, celui-là, ça aurait peut-être ressemblé à quelque chose.
Donc, dans Robin des Bois, on retrouve pas mal la patte de l'auteur de Chevalier (autre film d'aventures médiévales chéri ): l'usurpation d'identité d'un noble, qui servira de ressort pour montrer que la noblesse c'est celle du coeur et pas de titres ou de l'héritage- d'hérédité et de paternité, il était beaucoup question dans Chevalier, et ici aussi au coeur de l'histoire il y a un noeud entre le coeur d'un père et d'un fils que le récit va défaire.
Dans les deux films une très belle histoire d'amour naïve et touchante- plus encore dans Robin des Bois, la peinture vivante et sincère d'un groupe de copain (ah, les séquences de fête de Robin des Bois, avec la musique presque moderne- encore un point de vue très présent dans Chevalier ), le méchant vraiment très méchant mais qui va le payer cher... etc...
Ridley Scott, de son coté se charge de mettre en image tout ça, et avec toute la maitrise que son expérience lui permet, entre mèle un sacré paquet de personnages et leurs intrigues respective, parvenant à les rendre tous émouvants.
Et particulièrement avec cette version longue. Car bien sûr, ce n'est pas une couche de batailles supplémentaires qui nous est livrée, mais une véritable touche finale à un film déjà splendide. Les orphelins de la forêt, principalement, sont les grands bénéficiaires des ajouts, mais comme ils sont montrés dans des scènes avec les personnages principaux, tous en ressortent nuancés. Notamment Robin, qui a deux scènes dialoguées avec les enfants. D'autant plus intéressant qu'il est quand même pas très bavard le Robin de Scott/Helgeland.
J'ai aimé aussi dans le film l'idée d'avoir un Robin au milieu de sa vie, avec déjà des regrets, des blessures, des cicatrices. Son idéalisme n'en ait que plus émouvant. Dans le droit fil de cette approche, une scène le montre "torturant" un prisonnier pour apprendre ou se cachent je ne sais plus qui (les troupe françaises débarquées, peut-être...) sous le regard réprobateur puis peiné de Marianne.
Au delà du director's cut, les scènes coupées aussi, ajoutent toutes quelque chose à la toile déjà tissée, sans jamais la contredire.
Et plus encore qu'en salles, le film m'est apparu d'une beauté plastique à couper le souffle, sans jamais être chichiteux. Tout comme la musique- que j'aimais déjà beaucoup- je trouve qu'elle accompagne les images avec une adéquation qu'on ne voit pas toujours, c'est le moins qu'on puisse dire. La séquence des semailles nocturnes, une des plus belles, est décuplée par la mélodie qui l'accompagne. Et Marc Streitenfeld a vraiment traité son approche thématique avec beaucoup de rigueur: le thème du complot accompagnant Goddfrey cité à chaque fois qu'on le voit, le thème des enfants, très reconnaissable lui aussi, parfaitement adapté, deux mélodies pour Robin, l'une triste et "mineure" pour évoquer les traumatismes de la guerre, l' autre, triomphante l'accompagnant lui et ses merry men dans leurs exploits plus légendaires. Il y beaucoup de compositeurs de grosses machines avec méga orchestre (Alan S. , tu m'entends ?) qui ne se foulent plus comme ça depuis longtemps.
Je suis très emballé par le film, je ne vois pas comment on pouvait mieux raconter à nouveau cette histoire archi connue, en conservant l'approche "aventures au premier degré", mais en évitant l'aspect suranné et presque risible (pour certains...) de ce type de fiction. Contrairement à ce que j'ai pu lire à droite à gauche, j'ai totalement retrouvé le Robin des Bois qui était mon héros d'enfance, pris au sérieux. (tu m'entends Kevin C. ?)
Ah, oui, et je ne vois pas bien ce que le film a de "patriotique". De quelle patrie s'agit-il ?
En voyant ça je me suis dit que finalement, Scott aurait été un choix intéressant pour la nouvelle adaptation de Conan, dont je ne vois pas bien comment elle pourrait être à la hauteur de son matériau d'origine, parti comme c'est... Mais ceci est une autre histoire.
Bref, j'ai été bien long, il aurait sans doute suffit de dire: Bravo.
P.S: un copain me disait "ah ben à la fin on voit bien qu'ils préparent la suite." Je ne suis pas sûr que tu aies tout bien compris au flim, copain.
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
Vous ne trouvez pas que l'image du Blu-Ray est absolument atroce ? Bruit et scintillement en pagaille... (on a l'impression d'un film mal étalonné tellement c'est bourré de défauts visuels) Ridley n'a pas du superviser le blu-ray lui-même sinon on aurait eu droit à quelque chose de classe comme pour BLADE RUNNER...
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
Les commentaires donnent presque envie. Un autre avis pour me persuader ? (j'arrive pas à m'intéresser à ce film)
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
Sam Lowry a écrit :Vous ne trouvez pas que l'image du Blu-Ray est absolument atroce ? Bruit et scintillement en pagaille... (on a l'impression d'un film mal étalonné tellement c'est bourré de défauts visuels) Ridley n'a pas du superviser le blu-ray lui-même sinon on aurait eu droit à quelque chose de classe comme pour BLADE RUNNER...
Moi je te jure mon Blu-Ray avait l'image qui se figeait toutes les 5 minutes (le son, lui, continuait ! ) !
N'importe quoi... Erreur de pressage ? Je sais pas... A priori ça va mieux maintenant...
J'ai hâte de découvrir ce director's cut. La version cinéma m'avait déjà pas mal emballé mais on sentait les coupes. J'espère qu'ici ça passe mieux. De toute façon jusqu'à présent, tous les DC de Ridley m'ont emballé (surtout KINGDOM OF HEAVEN, qui passe de la bonne fresque au quasi chef d'oeuvre).
Oui, tu verras c'est surtout le parcours de la bande des enfants de la fôret qui est plus structuré- on comprends vraiment comment ce sont eux qui offrent à Robin le point de départ des "Merry Men" de sherwood.
Et si tu t'interesses au question des "coupes" dans ce film, le monteur explique très bien avant les quelques scènes coupées à quoi elles devaient servir, en terme de continuité narrative.
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Je viens de le voir et LA CLLAAAAAAAAAAAAAAQUE!!! quel bon film!, quelle maîtrise chez Scott, quel sens du rythme et de l'esthétique, quant à la musique je ne l'avais vraiment écoutée que d'une oreille distraite dans le film elle fonctionne à merveille et s'écoute vraiment bien finalement.
Un de mes must du genre avec Last of the Mohicans de Mann.