Une symbiose parfaite?

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DarkCat
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Re: Une symbiose parfaite?

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J'aurai bien trois exemples qui me viennent à l'esprit:

- King Kong [1933] – si musiques et images forment vraiment un tout, il y a une courte scène qui m'a pourtant marqué plus que le reste. Et plus de 30 ans après sa découverte, elle reste gravée dans mon esprit. Dans cet extrait, la séquence s'étend de 4'30 à 5'15.

- Cowboy Bebop – où Yoko Kanno adapte sa musique pour coller au mieux à chaque épisode, créant ainsi un univers visuel et auditif des plus attrayants, et surtout, particulièrement immersif.

Et tant qu'à parler de dame Kanno, je n'oublie pas Vision d'Escaflowne. Difficile de ne pas vibrer devant les combats de ces méchas, soutenus par de puissants chœurs, scandant "Escaflowne". J'en ronronne de plaisir à chaque fois ! :lol:
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Emissary
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Re: Une symbiose parfaite?

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Deux évidences:

Obsession

Et si je n'avais à citer qu'un seul exemple, cela serait cette scène de STMP, à laquelle je resterai toujours particulièrement attaché.
"*I* shall not be back... but something will."
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Walden
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Re: Une symbiose parfaite?

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Julien a écrit :Concernant le registre classique, il me vient l'excellente utilisation de la Musique de Tchaïkovski, dirigé pour l'occasion par André Prévin dans le film de Ken Russell : "Music Lovers".
meeuuuuh non, André c'est avant tout le gars de FOUR HORSEMEN OF THE APOCALYPSE et ELMER GANTRY ! :D
BRAINSTORM main title (James Horner)
http://www.youtube.com/watch?v=HMj_80T6cyg
Film composer great Elmer Bernstein (Magnificent Seven, To Kill A Mockingbird) once said to me, “The dirty little secret is that we’re not musicians – we’re dramatists.”(Michael E Levine)
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Janus
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Re: Une symbiose parfaite?

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J'ai bien envie de m'en refaire une petite série,tiens!

Dans SHOUTING DOGS (Beyond the Gates),il y a une scène particulière qui intervient plusieurs fois dans le film,au début,au milieu et à la fin,où on voit les pieds nus d'une jeune fille (tutsi) qui court...ses pieds dans la terre rouge-sang,filmés en gros plan...qui court sans s'épuiser...et la musique de Dario Marianelli qui offre à cette cette scène un relief extraordinaire,de presque surréaliste,et cela avec quelques notes,quelques instruments,mais,néanmoins,avec une sensibilité exquise,celle d'un artiste ayant la qualité d'obtenir l'effet souhaité avec une grande économie de moyens. Au
début,cette scène intrigue,ensuite,on voit cette fille qui adore courir. Elle court,elle court autour d'un camp retranché,
(ancienne université) où s'entassent un grand nombre de Tutsis survivants et provisoirement protégés par des soldats
belges. A la fin du film,lorsque les Tutsis seront abandonnés à leur sort et promis à une mort certaine,puisqu'encerclés
par une armée de Hutus haineux prêts à en découdre,un coupe-bambou dans une main et un flingue dans l'autre,c'est cet
amour de la course qui sauvera cette jeune fille de la barbarie. La délicate et touchante partition de Dario Marianelli est
d'ailleurs très appréciable hors de son contexte,profonde et sans fioriture...surtout ces quelques notes répétées sur les
cordes d'une harpe grave et mystérieuse,accompagnées par un son métallique et lancinant non identifié et humanisées
par la voix sublime de Cecile Kayirebwa; Hell's gate (1mn32).

Un autre exemple de symbiose réussie est cet emploi de la musique très moderne,d'inspiration penderickienne et peut-être ligetienne aussi,sous certains aspects,que Krishna Levy composa pour le film de Thomas Vincent,JE SUIS UN ASSASSIN. Elle serait presque un écho anticipé du drame à venir. Son rapport à l'image me semble étonnant dans
cette manière d'annoncer l'irréparable,ce geste démentiel que le personnage central joué par Cluzet va finir par commettre au moment-même où il ne pensait plus pouvoir le faire. La musique de Krishna Levy annonce cette barbarie
et,en quelque sorte,la conséquence de celle-ci,c'est-à-dire qu'un meurtre en appelle souvent un autre. Car comment vivre
après avoir semé l'horreur sans subir le murmure insupportable de la conscience. Je crois que la musique de ce talentueux
compositeur est l'expression de ce murmure-là et rien d'autre...ce murmure rendu audible pour le spectateur par cette poignante partition,employée sans abus dans le film de Vincent,juste là où ce fut judicieux de l'employer.
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Lee Van Cleef
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Re: Une symbiose parfaite?

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Quand Mamoru Oshii, immense metteur en scène sachant hypnotiser le spectateur comme personne, et Kenji Kawai, grand apôtre des ambiances musicales planantes, unissent leurs forces, cela donne immanquablement des résultats mémorables, comme cette séquence féérique de Patlabor 2 (à partir de 4'40) où une péniche, à peine visible à travers un épais rideau de neige, dérive sur les eaux endormies de Tokyo. Autre scène envoûtante, celle de Total Recall où la caméra aérienne de Paul Verhoeven nous emmène voyager dans les méandres de la mémoire de Schwarzenegger. L'occasion pour maître Jerry de composer une incroyable pièce, qui fait fusionner avec une étourdissante maestria les synthés cher au musicien et un crescendo orchestral d'une force dévastatrice.

Le climax final de Città Violenta, l'un des plus singuliers polars de Charles Bronson, nous fait à priori tomber dans le hors-sujet absolu puisque Sergio Sollima l'a voulu baigné d'un silence sépulcral, uniquement rompu par quelques détonations assourdies. Il existe pourtant une version alternative dudit climax, qui prend alors un tournant presque opératique avec la musique chargée en émotion d'Ennio Morricone (navré, mais je suis à court de lien, cette fois : n'est pas Walden qui veut). Ou comment l'apport décisif d'un compositeur talentueux peut métamorphoser du tout au tout les images défilant à l'écran.
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Wyatt Earp
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Re: Une symbiose parfaite?

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Il y en a une tonne, mais je reste particulièrement attaché à celle du strip-tease de Body Double (Donaggio/ De Palma). Le cinoche, la musique, le sexe. La vie, quoi !
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Lee Van Cleef
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Re: Une symbiose parfaite?

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Même s'il n'a jamais abordé le genre de manière frontale, le grand Clint a plus d'une fois fait l'étalage de son goût sans fausse note pour les atmosphères subtilement fantastiques (High Plains Drifter, Midnight in the Garden of Good and Evil). C'est ainsi que dans le final de l'excellent Sudden Impact, le décor exubérant d'une fête foraine semble basculer dans une dimension inquiétante, où même d'inoffensifs chevaux de bois se transforment en silhouettes sombres et tourmentées. Non contente d'être le point d'orgue de cette admirable séquence, l'arrivée soudaine du vindicatif Harry (guère plus qu'une ombre spectrale et porteuse de mort) a de surcroît particulièrement inspiré Lalo Schifrin, qui nous offre ici un morceau vibrant d'agressivité. On déplorera d'ailleurs que le morceau en question brille par son absence dans l'album édité par Aleph l'an dernier, alors qu'il était bien présent dans l'ancienne compil' Dirty Harry pourtant chapeautée par le même éditeur !
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Janus
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Re: Une symbiose parfaite?

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J'ai également un vibrant souvenir de ce rapport "musique-image" dans SUDDEN IMPACT et je m'en veux de ne pas y avoir
pensé avant toi,grand Lee. Je vais de ce pas m'agenouiller devant ton katana afin de recevoir la sentence méritée. :?
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Lee Van Cleef
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Re: Une symbiose parfaite?

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Ne me tente pas, imprudent Janus ! Sache que je n'ai jamais su résister à une nuque offerte au tranchant de ma lame... Disons que pour cette fois, ton "châtiment" sera de revoir Sudden Impact en entier et de réécouter dans la foulée le score de Schifrin. Franchement, il y a des croix plus lourdes à porter que celle-là.
Scorebob
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Re: Une symbiose parfaite?

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Pour moi sans conteste la musique de POLEDOURIS pour CONAN le BARBARE colle litérallement à l'action, a tel point qu'on pourrait croire qu'elle donne le rythme du film, regardez bien dés le générique et jusqu'à la dernière minute du film combien les notes collent à ce qui se passe.
Pour THE KEEP même constat ici la musique va jusqu'à accompagner les dialogues dans certaines scènes: " MICHAI comment
vous y etes vous pris pour les convaincre
_ je ne pensais pas y arriver..."
Pour EXCALIBUR j'ai toujours trouvé que dans le final du film ou Perceval renvoies l'épée à la dame du lac jamais la marche funèbre de Siegfried n'avait aussi parfaitement illustrée, au point que dans mon ignorance du répertoire de Wagner à l'époque de la sortie du film j'avais cru que ce morceau sublime avait écrit pour ce film. La direction musicale D'adrian BOLT
Y EST AUSSI GRANDEMENT POUR QUELQUE CHOSE.
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Stringer Bell
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Re: Une symbiose parfaite?

Message non lu par Stringer Bell »

au point que dans mon ignorance du répertoire de Wagner à l'époque de la sortie du film j'avais cru que ce morceau sublime avait écrit pour ce film
Pareil ! Et d'ailleurs ces morceaux sont indissociables de ce film en ce qui me concerne ! Idem pour le Carmina Burana qui me fait forcément penser au film et pourtant c'est pas faute de l'avoir entendu partout dans le cinoche et la pub ...
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Lee Van Cleef
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Re: Une symbiose parfaite?

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Aaahh, Excalibur ! Que d'images épiques et ténébreuses, à jamais gravées dans les mémoires...
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Stringer Bell
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Re: Une symbiose parfaite?

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Avec la tronche qu'il a, Arthur pas étonnant que Guenièvre l'ait trompé ! Elle aurait sûrement fini à un crochet de boucher !
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Re: Une symbiose parfaite?

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Un Goldsmith un peu sous estimé : Hollow Man pour la scène de "transformation" du gorille. Un grand moment musical dont le maestro avait le secret.
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Dadid
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Re: Une symbiose parfaite?

Message non lu par Dadid »

Scorebob a écrit : (...) jamais la marche funèbre de Siegfried n'avait aussi parfaitement illustrée.
Tu viens de résumer exactement le problème principal que peut engendrer l'utilisation du "classique" au ciné :mrgreen: : l'image du film devient de l'illustration, mais il est vrai que dans cette séquence de fin le marriage fonctionne à merveille !
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Lee Van Cleef
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Re: Une symbiose parfaite?

Message non lu par Lee Van Cleef »

Je dirais que le sublime Fantasia mérite une place de choix parmi les oeuvres précitées, non seulement pour cette volonté, qui est le coeur même du film, d'offrir à la musique le plus chatoyant des écrins, mais aussi parce que tonton Walt a su faire de ce projet fou un incroyable laboratoire d'expérimentations formelles. Impossible d'oublier la terrassante marche des balais de L'Apprenti Sorcier (dont les couleurs baroques ont dû traumatiser Mario Bava et Dario Argento), ni le cortège de visions grotesques et infernales d'Une Nuit sur le Mont Chauve.
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Dadid
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Re: Une symbiose parfaite?

Message non lu par Dadid »

Fan absolu de Fantasia (le premier surtout, le second étant très bon mais moins esceptionnel je trouve), c'est tout simplement une date dans l'histoire du cinéma ! La symbiose trionphante d'une musique magnifique, du technicolor, d'une animation et d'une qualité graphique exceptionnels. Et le rapport narration / musique, bien que décrié par Stravinsky entre autres, dépasse largement la simple illustration.
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Denshaotoko
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Re: Une symbiose parfaite?

Message non lu par Denshaotoko »

Mes "symbioses" personnelles :

• la scène du train sur l'eau dans le Voyage de Chihiro: la musique de Joe Hisaishi rend ce moment muet particulièrement magique.
• La séquence d'ouverture de Forrest Gump, avec la plume qui vole au son du score d'Alan Silvestri. J'aipensé à ce moment-là qu'il s'agissait d'un renouveau de ce compositeur.
• La scène de la construction de la grange dans Witness. Maurice Jarre a longtemps été pour moi le summum de la musique synthétique lorgnant vers le symphonique (avec Michael Convertino, à la même époque ^^).
• toute la musique de Nick of Time (par Arthur B. Rubinstein)
• Enfin, faut bien que je mette du Williams, donc je prendrai la "Desert Chase" dans les Aventuriers de l'Arche Perdue, qui me semble tout à fait convenir à la définition de "symbiose".

Bien entendu, je ne compte pas comme "symbiose" tout ce qui s'apparente à du mickemousing.
Quelqu'un a parlé de Cowboy Bebop, je suis parfaitement d'accord même si je ne l'ai pas cité ici (et même si je n'aime plus du tout ce que fait Yôkô Kanno ces temps-ci). De la même façon, la musique de kenji Kawai sur Ghost in the Shell est si cohérente avec les images qu'elle en devient obsédante.
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Misquamacus
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Re: Une symbiose parfaite?

Message non lu par Misquamacus »

Dadid a écrit :Fan absolu de Fantasia (le premier surtout, le second étant très bon mais moins esceptionnel je trouve), c'est tout simplement une date dans l'histoire du cinéma ! La symbiose trionphante d'une musique magnifique, du technicolor, d'une animation et d'une qualité graphique exceptionnels. Et le rapport narration / musique, bien que décrié par Stravinsky entre autres, dépasse largement la simple illustration.
+ 1. Mais en plus, je trouve le second tout aussi magnifique avec un faible pour "Pines of Rome" et ses blaleines et surtout le Gershwin qui m'avait arraché des larmes la première fois que je l'ai vu.
« Je ne connais pas la moitié d’entre vous autant que je le voudrais et j’aime moins de la moitié d’entre vous à moitié moins que vous ne le méritez ! »
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Janus
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Re: Une symbiose parfaite?

Message non lu par Janus »

Une scène insolite pour une symbiose parfaite dans LA LEGGENDA DEL PIANISTA SULL'OCEANO,est peut-être celle où 1900
(TIM ROTH),hanté par une femme qu'il a croisée sur le pont du navire et qu'il n'arrive plus à évincer de son esprit,joue un
thème minimaliste et obsédant,mais surtout ponctué par une dissonance -- une sorte de frottement sur un demi-ton -- qui,
troublante à l'oreille,trouve ici,et c'est là toute l'habileté morriconienne,une réalité émotionnelle...la réalité émotionnelle d'une
fausse note légitimée par un thème qui semble revenir automatiquement à la même touche défectueuse du piano,tout comme
1900 semble revenir toujours au même souvenir de cette femme mystérieuse sur le pont du bateau. Cette scène est remarquable et l'idée d'un thème (The crisis) construit autour d'une note accidentée,un des multiples indices du génie morriconien.
Scorebob
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Re: Une symbiose parfaite?

Message non lu par Scorebob »

Oh j'oubliai la magnifique symbiose entre musique et film POUR MISHIMA : Glass + SHRADER , une leçon d'esthétisme qui avait glané le prix de la meilleure contribution artistique à Cannes tant l'ensemble avait frappé le jury.
Ce film vous fera aimer Philip Glass si vous êtes réfractaire à son minimalisme (sans doute l'une de ses plus belles partitions
percussions et cordes).
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Lepithec
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Re: Une symbiose parfaite?

Message non lu par Lepithec »

Quelqu'un a cité la scène où Joaquin Pheonix prend Bryce Dallas Howard par la main dans THE VILLAGE de Shyamalan/JNH ?
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Orion
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Re: Une symbiose parfaite?

Message non lu par Orion »

De manière générale, je crois que chaque final de la collaboration Shyamalan/JNH est un modèle en la matière.
A titre d'exemple, The Great Eatlon de Lady in the Water superposé aux images m'avait littéralement cloué sur mon fauteuil, à la première vision, au cinéma.

J'ajouterai un autre passage de The Return of the King : le moment où Gandalf use de ses pouvoirs (le rayon de lumière dont j'ai oublié le nom) contre les Nazguls. Je crois que c'est la piste Minas Tirith (à vérifier). La voix qui s'élève en même temps que le sort est du plus bel effet.
Dans le même genre, je pense à l'utilisation des choeurs pour le Patronus dans Harry Potter 3... Vraiment sublime et parfaite symbiose avec les images.

Herrmann et Morricone aussi... évidemment.

Quoiqu'on en dise, The Dark Knight me semble aussi un très bon exemple d'adéquation entre musique et images, donnant une atmosphère particulière et apportant une véritable ampleur au film de Nolan.

Et puis, il ne faudrait pas oublier Kubrick et la musique classique, notamment dans A Clockwork Orange (mais s'agit-il de symbiose ou de décalage extrême ? Les deux, sans doute : c'est ça, le génie...)

Il doit en rester bien d'autres qui ne me viennent pas immédiatement.
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Stringer Bell
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Re: Une symbiose parfaite?

Message non lu par Stringer Bell »

Vu hier le "Sunshine" de Danny Boyle et j'ai l'impression que tout le film a été calé sur la musique de Murphy et d'Underworld !
Plastiquement, une pure merveille !! (même si la fin m'a un peu déçu)
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Soundtrackman
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Re: Une symbiose parfaite?

Message non lu par Soundtrackman »

Bonjour a tous, pour apporter ma petite pierre a l'édifice de ce passionant sujet, 5 petits exemples alors qu'il en faudrait des centaines comme le prouve vos participations, voici les premiers titres qui me viennet a l'esprit...

RAN, musique de Toru Takemitsu : Dans le premier tiers du film, le pere va voir une des ses épouses (qui se révèlera l'organisatrice de la chute des meurtriers de sa famille) a un couché de soleil, et celle ci lui dit qu'elle est triste pour lui, lui dont la vie n'a été qu'une succession de guerre pour assoir son pouvoir... La musique a des accords boulversant... Et je ne parle pas de ces scenes de batailles silencieuse dont seul la musique vient rappeler la tristesse et la désolation qu'apporte la guerre telle une vague balayant tout sur son passage... Sublime...

EDWARD SCISSORHAND, musique de Danny Elfman : Déja cité mais ICE DANCE me met les larmes aux yeux a chaque fois...

THE FOUNTAIN, musique de Clint Mansell : Le trip final ou le personnage s'envole et fait revivre l'Arbre de Vie en acceptant la mort de sa compagne et la sienne par la meme occasion... Un long morceau de musique qui culmine avec des coeurs... Tripant...

INDIANA JONES ET LE TEMPLE MAUDIT, musique d'un parfait inconnu!!!! : Apres avoir été sauvé par Demi-Lune, Indiana Jones déclare "On s'en va... Mais avec les enfants"... Et là commence SLAVE CHILDREN CRUSADE, mes poils se hérrissent de bonheur a chaque fois, la mise en scene de Spielberg est totalement au service de l'iconisation du personnage et je ne parle de chaque note de l'Immense John Williams... Orgasmique...

LIFEFORCE, musique de Henry Mancini : Toute la scene de visite du vaisseau au début du film ainsi que la scene finale avec le "suicide" des deux vampires, leur envol dans l'espace et le départ du vaisseau spatial, le tout se finissant sur un plan du héros en plongé avec une musique qui emporte tout sur son passage!!! Fantastique!!!!
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