A tribute to...

[Ratatouille]

Sublime... hommagissime... tenter au piano le thème de Claudia reprendra ce soir car depuis longtemps je ne l'ai joué...

Merci...

[Bmcready]

Comme si ça ne suffisait pas déjà que Gene Hackman nous ait récemment faussé compagnie, le très regretté comédien n'en finit en outre plus de trépasser au sein de la petite dernière d'UnderScores ! L'ami Krull la semaine passée, le vieux Van Cleef à son tour, ont décidément une conception rouée de ce à quoi doit s'apparenter l'ultime au revoir... On profitera néanmoins de ce sinistre coup de Trafalgar pour se pencher à nouveau sur cette période de flottement où Lennie Niehaus n'avait pas encore tout à fait abdiqué, livrant notamment, pour le western terminal du grand Clint, le beau Claudia's Theme.

Je crois qu'il y a gourance cher Lee Il me semble que le très beau Claudia's Theme est bel et bien une composition originale de Clint Eastwood. Lennie Niehaus s'étant chargé uniquement des arrangements

[Lee Van Cleef]

Je crois qu'il y a gourance cher Lee Il me semble que le très beau Claudia's Theme est bel et bien une composition originale de Clint Eastwood. Lennie Niehaus s'étant chargé uniquement des arrangements

"Regarde, au fond de l'amphithéâtre, incrédibeule mais vrai : y'en a un qui suit ! Tu vois, mon
Krullito, qu'on a réussi à se dégotter un public !
— T'en doutais, le Vieux ? C'est Mac. il est sympa, Mac. Et en plus c'est un fondu de Jerry, alors
tu penses..."

(Ou l'art et la méthode de se raccrocher in extremis aux branches et de perpétuer l'illusion factice qu'on a bien la science infuse...)

[Bmcready]

[Krull]

Un qui ne fait pas de boulette, c'est bien David Shire que nous convoquons ici pour un dernier clin d'œil à Gene Hackman

[Lee Van Cleef]

c'est bien David Shire que nous convoquons ici pour un dernier clin d'œil à Gene Hackman

Il fallait bien que notre feuilleton Gene Hackman touche un jour à son terme — sauf que pour cette dernière, promis juré, l'acteur ne casse pas sa pipe à la fin ! Remarquez, on ne le quitte pas non plus en très agréable posture, concassé entre les murs gris et froids de sa dévorante paranoïa. Sous l'égide une fois de plus très inspirée de notre bon Krull, le caractère un rien maniaque du personnage va soudain de pair avec celui d'un virtuose du piano : même volonté rigide de ne rien céder au hasard, même éloge de la patience au travers des minutieuses arabesques tracées par des mains certaines de leur fait. Dans les deux cas, la représentation une fois achevée, le réflexe de tous s'avère rigoureusement identique : on se lève et on applaudit à tout rompre !

[Dadid]

Bien vu : ces "arabesques", qui se répètent et s'enchainent par courtes séries de variations font un parfait écho aux montages sonores, avec leurs allers-retours de bande, réalisés par le personnage.

[Krull]

Merci Lee et Dadid pour vos impressions

[Krull]

Le Vieux part à l'abordage du burlesque et de la cascade inopinée en compagnie du Marin des Mers de Chine

[Dadid]

Excellent !

[Lee Van Cleef]

D'une virtuosité exquise, conviendrait-il plus justement de murmurer dans d'iconolâtres transports, d'un brio auquel l'on ne peut rien concevoir d'approchant — et pour couronner le tout, c'est pile-poil dans les clous de la thématique "en avant, marche" qu'a nouvellement lancée Rata ! Bref, comme à l'accoutumée, le vieux Van Cleef coche l'intégralité des cases les plus flatteuses.

[Krull]

Y compris celle de la modestie

[Ratatouille]

Alors là... là là là... merci !!! J'en redemande !!! Bravo !

[Haricolin]

Enfin rattrapé mon insupportable retard. J'ai tout aimé mais dans l'ordre : Under Fire, où l'ambivalence entre action et drame sous-jacent, est superbement mise en avant, Unforgiven, passant sans soucis de la noirceur la plus profonde à un doux lyrisme teinté de tragédie, The Conversation, délicieusement mathématique et au montage aussi ciselé que son sujet et Project A, où est mis en avant avec ironie le charme absurde de ce très amusant film de kung fu (que j'ai vu).

Je n'ai pas l'impression que le succès statistique suit, mais j'espère que ça ne vous arrêtera pas. Merci Lee et Krull

[Lee Van Cleef]

Je n'ai pas l'impression que le succès statistique suit, mais j'espère que ça ne vous arrêtera pas. Merci Lee et Krull

Les havanes aux proportions monstres, les attachés-cases sur lesquels il faut sauter à pieds joints afin que les liasses de billets craquantes y rentrent toutes et les pubs d'after-shave ne sont clairement pas à l'ordre du jour, mon cher Rico. Mais suite à ta tourneboulante façon de nous congratuler, le Krullito et moi-même, je crois pouvoir répondre ceci :

[Lee Van Cleef]

Chez UnderScores, on a de la suite dans les idées. Après le (semi-involontaire) cycle Gene Hackman, voilà qu'une thématique "marin d'eau douce" paraît s'esquisser dans le sillage frangé d'écume de Project A. Cette fois, néanmoins, point de cabrioles trompe-la-mort ni de scansions martiales pour rire, mais un fort parfum de film catastrophe et des cataractes de larmes brûlantes qui me donnent le sentiment de lorgner l'imbuvable Lo Imposible... Heureusement, la gratte minimaliste de Nicolas Errèra, à défaut de m'incliner irrésistiblement à écouter sur l'heure l'entièreté de sa partition, offre un repos balsamique comparé aux tire-larmes mobilisés jadis en rangs serrés par Fernando Velázquez. Le montage comme de coutume aux fines herbes du camarade Krull et l'émotion de revoir, même à titre fugace, la regrettée Émilie Dequenne, accomplissent le reste.

[Ratatouille]

Sublime hommage...

[Lee Van Cleef]

Qui l'eût gobé ? UnderScores fait un gringue lascif au MCU ! Dans l'empire Marvel où hyperventilent des scénaristes asphyxiés par les bégaiements infinis des super-slips et où des cabinets d'experts-comptables couvent d'un œil maternel la courbe des bénéfices, un vocable déguenillé est apparu, cristallisant non sans sarcasme les efforts fébriles des uns et des autres pour jeter entre chacun de leurs produits (heu, leurs films, voulais-je bien sûr griffonner) d'innombrables passerelles narratives : "toutélié" ! Même topo par chez nous, figurez-vous, gentlemen : un numéro de Total Trax dédié au tandem princier Cronenberg-Shore apparaît sous l'arachnéenne marquise de la maison mère ? Notre excellent Krull réplique, avec la maestria que nous savons désormais coutumière chez lui, par un hommage au mémorable The Fly ! En guise de post-scriptum, le vieux Van Cleef propose même un peu de rab à qui aurait encore les crocs...

[Ratatouille]

Je n'ai pas de mots... juste un BRAVO... un grand BRAVO...

[Edern]

Ah ! Ces images craspecs alliées à une musique opératique, ça fait son effet.
Je ne peux qu'applaudir des 6 pattes Krull et Lee !

[Krull]

Le Vieux Lee vous propose aujourd'hui une histoire d'amours et de douleurs sous le haut patronnage de Georges Delerue.

[Dadid]

Importance parfaitement soulignée par le montage en deux temps, bien joué Lee !

[Lee Van Cleef]

Mon infaillible sixième sens m'a soufflé d'emblée que la stratégie dite de la "dichotomie au bistouri" se révèlerait forcément féconde. Preuve en est administrée, en tout cas auprès des béotiens de médiocre compagnie, qu'avec le grand Georges les choses peuvent se compliquer à brûle-pourpoint et veiner d'un noir d'encre le lyrisme épatant de grâce qui demeure son blason.