En écoute : vos coups de coeur du moment

[DarkCat]

Et voici de quoi compléter les propos de Maître Lee.

[DarkCat]

Mon coup de cœur du moment va clairement vers "Clara et les chics types" de Michel Jonasz.
Comme je ne connaissais pas la B.O. et que je ne suis même pas certain d'avoir déjà vu le film, c'est une réelle et chouette découverte.

[DarkCat]

Je viens d'écouter le CD "Mickey One" (Eddie Sauter, avec Stan Getz, Clark Terry, etc.) et je dis juste : "Wouah !!"
Vous aimez les musiques de films ? Vous aimez le jazz ? Et bien, vous aimerez cet album !

[Lee Van Cleef]

Jusqu'au début des années 80 au bas mot, la filmographie de Charles Bronson abonde en succulent caviar à l'usage des oreilles. Les deux grands Jerry, Goldsmith et Fielding, deux des Bernstein illustres, Elmer et Charles, John Barry, Frank De Vol, Michel Magne, Herbie Hancock, Ennio Morricone... La place me fait défaut (la flemme un tantinet, aussi) pour établir l'exhaustif recensement des cadors en possession entière de leurs moyens et des petites mains qui se surpassèrent sous l'égide du vindicatif moustachu. Death Hunt bat des bras tel un funambule à la croisée des chemins, au point fatidique où les musiques s'apprêtaient, de concert avec des "bronsonneries" devenues exsangues, à s'abîmer dans une douloureuse médiocrité, gavée de synthés tire-au-flanc.

Jerrold Immel, loin de compter au nombre des sommités dont l'aura exige à toute force un prie-Dieu sur les moelleuses rotondités duquel se recueillir, aurait trébuché du mauvais côté que nul n'eût écarquillé les yeux d'effarement ; c'était méconnaître le compositeur de l'immortel Megaforce ! Plein de sérieux et d'application, sans omettre une jolie pincée de ce qu'il faut bien appeler l'inspiration, il tricote selon des mailles habilement serrées un précipité de suspens et d'adrénaline que seul se dévoue pour aérer, à très sporadiques intervalles, un harmonica grasseyant. C'est bien simple, lorsque les cuivres fulminent à l'approche d'une présence mal intentionnée, on se préparerait presque à voir surgir dans le tourbillon de ses ailes membraneuses Vermithrax lui-même ! Autant dire que ça ne s'esclaffe pas, et que l'énergie déployée par Bronson pour survivre se répercute dans des passages d'action exigeants, supérieurs de vingt bonnes coudées à ces piètres bourre-pifs symphoniques convaincus que leur impact se mesure au degré de leurs décibels braillards. Un jour, je vous le prédis, l'on cessera de snober les gentils lurons de BSX et Dragon's Domain pour enfin leur savoir gré !

[Lee Van Cleef]

De l'Exotica chaloupée dont Les Baxter fut le chantre couronné de fleurs versicolores aux coassements voulus rêches de synthés tout sauf amicaux, il y a diantrement loin ! Trop, hélas, pour le compositeur qui trébuche dès les premières mesures de Frogs, s'embourbant jusqu'aux aisselles dans le marécage putride où l'avant-gardisme, lorsqu'il ne génère que l'atonie, a coutume de nous laisser en plan. Shub-Niggurath soit loué, l'infortuné Baxter ne râle que brièvement entre les mains griffues de l'agonie. Il n'occupe donc qu'une infime portion du disque Quartet accordant majoritairement ses faveurs au Food of the Gods d'Elliot Kaplan — et sachez-le d'emblée, celui-ci, porté tout autant sur l'expérimentation pugnace, se révèle d'un calibre autrement captivant ! Pour être honnête, les pauvres souvenirs rescapés du visionnage lointain du film ne m'ayant renseigné d'aucune façon quant à sa musique, je m'attendais au mieux à une sympathique récréation, de celles qu'on n'est jamais mécontent de déguster même si monts imprenables et merveilles incrustées de saphirs ne figurent pas au programme.

Quelle ne fut pas ma surprise, dès lors, de découvrir une partition horrifique de la meilleure veine, propulsée de bout en bout par une violence cinglante ! En guise de moteur Evinrude, un étrange mais fichtrement efficace ostinato électronique ne cesse de crépiter en filigrane de passages d'action rétifs aux facilités à la petite semaine. Qu'il cornaque un contrebasson railleur et grinçant, marque de fabrique suppose-t-on des rats et autres bestioles en proie à une spectaculaire éléphantiasis, ou prenne grand soin de ne pas réduire ses orchestrations à l'état de gras-double, Kaplan donne l'impression fort gratifiante pour le cornet acoustique de jongler avec les cornues phosphorescentes de quelque savant fou et hirsute tout en ne perdant jamais le nord. The Food of the Gods cartonne, mes bons amis. Défenestrez pronto les sarcasmes partiaux que la série Z porte invariablement à vos lèvres, et donnez-lui sa chance !

[Denshaotoko]

Jusqu'au début des années 80 au bas mot, la filmographie de Charles Bronson abonde en succulent caviar à l'usage des oreilles. Les deux grands Jerry, Goldsmith et Fielding, deux des Bernstein illustres, Elmer et Charles, John Barry, Frank De Vol, Michel Magne, Herbie Hancock, Ennio Morricone... La place me fait défaut (la flemme un tantinet, aussi) pour établir l'exhaustif recensement des cadors en possession entière de leurs moyens et des petites mains qui se surpassèrent sous l'égide du vindicatif moustachu. Death Hunt bat des bras tel un funambule à la croisée des chemins, au point fatidique où les musiques s'apprêtaient, de concert avec des "bronsonneries" devenues exsangues, à s'abîmer dans une douloureuse médiocrité, gavée de synthés tire-au-flanc.

Jerrold Immel, loin de compter au nombre des sommités dont l'aura exige à toute force un prie-Dieu sur les moelleuses rotondités duquel se recueillir, aurait trébuché du mauvais côté que nul n'eût écarquillé les yeux d'effarement ; c'était méconnaître le compositeur de l'immortel Megaforce ! Plein de sérieux et d'application, sans omettre une jolie pincée de ce qu'il faut bien appeler l'inspiration, il tricote selon des mailles habilement serrées un précipité de suspens et d'adrénaline que seul se dévoue pour aérer, à très sporadiques intervalles, un harmonica grasseyant. C'est bien simple, lorsque les cuivres fulminent à l'approche d'une présence mal intentionnée, on se préparerait presque à voir surgir dans le tourbillon de ses ailes membraneuses Vermithrax lui-même ! Autant dire que ça ne s'esclaffe pas, et que l'énergie déployée par Bronson pour survivre se répercute dans des passages d'action exigeants, supérieurs de vingt bonnes coudées à ces piètres bourre-pifs symphoniques convaincus que leur impact se mesure au degré de leurs décibels braillards. Un jour, je vous le prédis, l'on cessera de snober les gentils lurons de BSX et Dragon's Domain pour enfin leur savoir gré !

Je n'ai compris qu'un seul truc ici: Jerrold Immel. Un nom que je remercie ce cher Lee d'exhumer des profondeurs de l'oubli et également de ma mémoire, car il a marqué musicalement une partie de ma jeunesse envolée! Voilà bien un nom qu'on ne voit pas souvent sur les pochettes des La La Land, Intrada et autres Quartet! Même Caldera ni BSX, glorieux pilleurs de tombes musicales, ne se sont semblent-ils jamais risqués à faire revenir des morts ce fleuron de la téloche… Je suis content d'apprendre qu'il fait partie des noms que tu ne voues pas aux gémonies, vénéré Lee, car une ébauche de compliment de toi équivaut à une dizaine d'Oscars de la Meilleure musique !

(tin, le style Van Cleef est aussi contagieux que la grippe, cette année!)

[Alcibiade]

Un très beau score de Dominic Muldowney pour "Nineteen-eghty-four" qui prend tout son sens en écoute isolée avec les ondes Martenot de Cynthia Millar, des arias glaçantes de fédération nationale, et des moments de pure poésie tissés avec finesse. Le Eurythmics est certes inégalable pour des raisons d'incrustation historique définitive, mais ce score oublié peut prétendre à un meilleur sort. Par contre, un doute valable : l'édition "Airstrip one", dont la qualité sonore est soignée, est-elle un bootleg ? Soundtrackcollector ne le mentionne pas, mais l'absence de code-barre et le livret certes fourni et intéressant mais d'un papier suspect me laissent franchement perplexe.

[Ratatouille]

Redécouverte de quelques CD's de musiques "sérieuses" de Marc Shaiman... avec un sublime... American President... (sans provocations aucunes)


Une de ses plus intriguantes musiques... il ne donnera jamais plus ce "son" sauf en le parodiant dans Addams Family... après JG, je crois que je suis son fan numéro 1...


Un CD court... mais je pense qu'il n'y a pas plus de musique dans le film. Pas simple de faire une musique pour un scénario se déroulant pendant un procès et qui plus est dans le milieu de l'armée. On reconnaît bien sa patte dans les cordes et les cuivres...

[Ratatouille]

Alleï peï ! C'est vendredi et tu as pris congé après-midi !
Yahou !!!
High Spirits de George Fenton... mon premier CD de ce compositeur génial... qui se fait hélas trop rare...




Trois morceaux exceptionnels ! Et encore je pense qu'il manque de la musique...

[DarkCat]

Je viens de voir "I Sell the Dead" (dispo sur oqee sous le titre "Enchère et en os"), qui est assurément un mauvais film. Un film longuet, malgré sa durée de 1 h 22, qui fourmille pourtant d'idées intéressantes n'allant malheureusement jamais loin.
Je n'en garde que l'ambiance, la reconstitution de l'époque et surtout la toujours aussi excellente musique de Jeff Grace.

[Scorebob]

Kitaro la Bof du film Heaven and Earth, comment dire ? Ça vous transporte une musique pareille sans doute l'une de ses plus belles compositions du musicien Japonais avec Orchestre et synthés avec sa Silk Road suite .

[ChefBrody]

Coup de cœur du moment : la BO de la série The Darkness signée Philip Klein. Chouette thème, beaux développements jazzy et orchestralement sombres. A écouter

[Ratatouille]

Je fais un petit tour du côté Carter Burwell... en évitant les habituels collaborations de la fraterie et en allant me replonger dans des compositions un peu plus osées...

Ici A Knight's Tale... jamais vu le film... mais toujours eu un "boumtche" (coup de foudre en bruxellois) pour la musique...


Les orchestrations font très westerns et on sent se dégager un léger parfum de Conspiracy Theory qui ne vient pas ternir la partition...

[Lee Van Cleef]

Jamais, pas même l'espace infinitésimal d'un des rares battements de mon vieux cœur aussi rapiécé qu'un sac d'aspirateur, je n'aurais imaginé qu'un jour se représenterait l'occasion de m'épandre avec émotion sur les délicieux Ninja Eliminator. Pour les inconditionnels (plus nombreux que la doxa ne le pense !) des films à cagoule devant-derrière réalisés par les pires aigrefins de Hong Kong et Taïwan, ces bandes-annonces apocryphes où un clone de Mike Abbott (c'est à s'y méprendre, jusqu'au soyeux d'une moustache peignée à quatre épingles) en découd avec des hordes de funambules, trapézistes et skaters accoutrés aux couleurs de l'arc-en-ciel procurent d'intenses décharges de bonheur. Le mimétisme avec ce que les eighties démoulèrent de plus fusillé du carafon s'y révèle poussé à un vertigineux paroxysme, musique débraillée incluse. Celle-ci est l'oeuvre des sympathiques duettistes du Matos, Jean-Phi' et Jean Nico, nostalgiques d'une ère qui sacra seigneurs et maîtres, pour la première fois, une ribambelle d'ingénieurs son. Ça pulse, ça branle convulsivement du chef, ça s'enroule en ruban de Möbius électrisé au point de se mordre la queue et de l'avaler toute ronde — et ça existe en vinyle depuis quelques années, un précieux dont seules les voies providentielles du ninjutsu m'ont dévoilé il y a peu la matérialité. Le gramophone en ma possession refusant mordicus de faire chanter quelque LP que ce soit, il ne restait plus que le Tube pour rassasier mon furieux désir d'un trip fluorescent. Et à quiconque aurait le mauvais goût de faire la fine bouche, je rétorquerais du tac au tac ceci : "You're not a true ninja warrior !"

[Mortimer]

C'est d'une ringardise... Comment peut-on tomber aussi bas ?

[Alcibiade]

Aucun jugement sur les nouvelles passions de Lee, mais cela me rappelle grandement mes albums trance/house de jeunesse où les Cds (4 ou 5 parfois) en coffret se perdaient dans les chambres de fac après une partie de tarot bien arrosée. Je n'ai jamais retenu un compo, car y en a pas, mais cette boucle-là présente est aussi psychédélique que les autres sous LSD, et l'avantage, c'est que l'on peut en produire en séries illimitées sans souci d'apposer une signature

[Lee Van Cleef]

"Gentlemen, you're not true ninja warriors — quand le vieux Van Cleef promet l'enfer à autrui, ça n'est jamais en pure perte !"

[Patrick59]

C'est d'une ringardise... Comment peut-on tomber aussi bas ?

Entièrement d'accord Morty. C'est vraiment cheap.

[Ratatouille]

Rappelez vous...