
Oui, y a marqué Ennio Morricone ici, merci d'aller déblatérer ces ... trucs là ailleurs...
Sur le fil "Nous sommes tous Charlie" par exemple qui est déjà pas mal pimenté sur la question.Leary a écrit :![]()
Oui, y a marqué Ennio Morricone ici, merci d'aller déblatérer ces ... trucs là ailleurs...
Je rappelle par ailleurs que c'est illégal sur quelque fil que ce soit, je suis même surpris que les modérateurs ne se soient pas encore penchés sur la question.Janus a écrit :IL y a d'autres espaces pour parler de ces sujets-là; Un peu de respect pour ce forum et pour ce fil en particulier où comptes tu te faire l'avocat du nazisme sur tous les fils de ce forum?
Si je partage assez bien ton avis, c'est juste le verbe " se réinventer" qui me pose problème. J'aurais plutôt opter pour le verbe "se renouveler" car un compositeur peut toujours se réinventer sans forcément se renouveler. En découvrant ce matin En mai fais ce qu'il te plait d'Ennio Morricone, j'ai été très vite happé par le premier extrait de presque neuf minutes, intitulé "En Mai", cette marche un peu processionnelle et évolutive qui mène à un lyrisme bien affirmé, mais un lyrisme empreint de sérénité et d'espoir, pas un lyrisme tendu et poignant comme celui qui illumine la partie centrale du générique-début de The Scarlett and the Black - Le Poupre et le Noir, un lyrisme plus optimiste et quelque-part plus doux, qui se déploie, comme l'a si bien exprimé un ami: <<en toute quiétude>>. Sur ce morceau précis, je ne dirais pas que Morricone se renouvelle, j'estime seulement qu'il se réinvente un peu, que ce sentiment de plénitude tel qu'il est développé ici, ne se retrouve pas si facilement dans son immense corpus. Je suppose qu'il s'agit du thème qui n'était pas prévu et que Morricone composa dans des délais assez courts. Ce n'est en tout cas pas quelque chose qui se ressent. Son commentaire à ce sujet est assez intéressant. Il évoque l'allusion au printemps, la liberté, l'espoir, le rythme et le tempo du convoi qui lui inspirèrent in extremis une marche lente et processionnaire, un morceau ample et généreux, construit sur un grand crescendo, qui illustrerait cette quête de la liberté. C'est exactement ça, exactement ce que j'ai ressenti en l'écoutant. Je n'ai pas d'autre choix que d'avouer que j'ai été enchanté par cette grande procession romantique et, comme je l'avais pressenti, il est selon moi le point culminant de cette B.O., le Moment fort, non pas que le reste démérite pour autant et cela même si, ensuite, on entre dans une mécanique plus ordinaire du talent morriconien. Ceci-dit, les autres extraits (de forme romantique ou de tension) sont finalement plus élaborés et consistants que je le pensais, en fonction des bribes que j'avais écoutées sur la Toile, un concept un peu hasardeux qui consiste à pouvoir écouter le début de chaque thème. Le final non retenu est quand même solide et expressif même s"il ne m'émeut pas trop. J'ignore pourquoi. De toute manière, un ressenti est rarement figé: il peut évoluer. J'ai, toutefois, un petit faible pour l'extrait précédent; "Et même les animaux sont avec eux" , parce qu'il a, à la fois, quelque chose de très fragile et d'infiniment poétique, une proximité avec le printemps qui se débarrasse subtilement de toute tragédie. Donc, de cette première écoute, sans avoir vu le film de Christian Carion, je retiens une B.O. qui n'est pas si anecdotique que ça mais qui le serait évidemment davantage sans ce formidable "En Mai" qui domine la partition, la hante jusqu'à la note finale. D'ailleurs, arrivé au bout du cd, je ne pus m'empêcher de reprogrammer la grande procession romantique, ce morceau que Morricone a failli ne pas écrire et qui serait, à la base, purement instinctif, le résultat d'un long tête-à-tête avec le film. En conclusion, je dirais que pour moi, lors de cette première approche, il y eut d'abord une grande émotion avec le premier titre puis une petite émotion avec l'avant-dernier. S"il ne s'agit en aucun cas d'un retour fracassant sur le cinéma français, du niveau de ce qu'il composa sur Les Incorruptibles pour le cinéma américain, il n'en demeure pas moins une partition simplement belle et émouvante à mon oreille avec un Moment fort qui m'a enchanté. Ce n'est déjà pas si mal et tant pis si on m'accuse de partisanisme. J'assume!Leary a écrit :Bon Anniversaire au Maestro! Etre toujours aussi actif à son âge (et au centre des discussions), chapeau ! Je n'ai toujours pas reçu le CD du film de Carion , mais encore une fois, compte tenu de l'histoire du projet, on ne pouvait pas s'attendre à ce que le compositeur trouve ici matière à se réinventer. Carion lui a explicitement demandé de se référer à quelques uns de ses travaux antérieurs, il s'est exécuté. Comme l'a écrit Janus, l'audace, les expérimentations et l'excellence sont à trouver ailleurs dans son incommensurable discographie. Il y a le choix (tellement que je m'y perds). Le reste, c'est du bonus.
Je répond un peu tard mais effectivement il m'avait semblé être resté mesuré et ne pas crier au génie sur cette partition (même si le Maestro lui-même en est incontestablement un !Janus a écrit :Désolé, mais je n'ai lu aucun brasiers lyriques allumés ici en nombre, juste quelques propos favorables et positifs, parfois un peu passionnés, sur cette B.O. par certains béophiles. Il ne faut pas exagérer non plus sinon plus personne ne va oser exprimer son ressenti ici. Il n'y a rien d'enflammé dans le commentaire de Patrick ou de Jaweco par exemple, ni dans celui de Dadid. Jaweco parle de "simplement beau". C'est un dithyrambe excessif, ça? J'en ai lu des bien plus emphatiques sur les fils "Goldsmith" et "Horner", entre autres. Il y a juste PJ30 qui considère comme un Must le thème final, pas la B.O., juste le Final pour des raisons qui sont les siennes et après tout, pourquoi pas. C'est son avis et il est aussi valable et subjectif que le tien après tout.
Eh bien il suffit de ne pas écouter QUE de la musique de film et ça n'arrive pas.Jaweco a écrit : Je suis sûr que chacun d'entre nous s'est un jour trouvé dans cette situation embarrassante du "et toi tu écoutes quoi ? ah, de la musique de film ?" prononcé avec un certain dédain. Eh bah là c'est pareil.
Marrant, je réponds exactement la même choseJaweco a écrit :Oh eh bien j'ai une parade maintenant, je répond "un peu de tout". Car on ne peut nier qu'il y a bien "d'un peu de tout" dans la musique de film !Bon il peut m'arriver d'écouter autre chose mais force est de reconnaître que plus de 90% du temps c'est de la BO.
Lorsque l'on me pose cette question au hasard d'une discussion avec un collègue, par exemple, c'est ce que je réponds, sauf que c'est la vérité.Jaweco a écrit :Oh eh bien j'ai une parade maintenant, je répond "un peu de tout". Car on ne peut nier qu'il y a bien "d'un peu de tout" dans la musique de film!
Perso je répond du classique car permettez moi de croire que si je faisais écouter certaines partitions magistrales de la musique de film on me dirait que "c'est du classique", même si en effet sur un plan plus large c'est plus UN PEU DE TOUTJanus a écrit :Lorsque l'on me pose cette question au hasard d'une discussion avec un collègue, par exemple, c'est ce que je réponds, sauf que c'est la vérité.Jaweco a écrit :Oh eh bien j'ai une parade maintenant, je répond "un peu de tout". Car on ne peut nier qu'il y a bien "d'un peu de tout" dans la musique de film!
moi je pense que les Béophiles sont les plus ouverts musicalement,ce qui n'est pas obligatoirement le cas d'un fan de jazz ou musique Classique,Rock etc...moi par exemple j'aime tout sauf le rap que je considère comme de la Diarrhée.Scorebob a écrit :Perso je répond du classique car permettez moi de croire que si je faisais écouter certaines partitions magistrales de la musique de film on me dirait que "c'est du classique", même si en effet sur un plan plus large c'est plus UN PEU DE TOUTJanus a écrit :Lorsque l'on me pose cette question au hasard d'une discussion avec un collègue, par exemple, c'est ce que je réponds, sauf que c'est la vérité.Jaweco a écrit :Oh eh bien j'ai une parade maintenant, je répond "un peu de tout". Car on ne peut nier qu'il y a bien "d'un peu de tout" dans la musique de film!
Le Maestro a une façon décidément bien étrange d'évoquer l'un des pans les plus adulés, pour ne pas dire quasi déifiés de son titanesque répertoire, comme si les partitions écrites pour Sergio Leone s'étaient desséchées au fil des ans pour ne plus représenter aujourd'hui que d'antédiluviennes et poussiéreuses reliques, des cosses vidées de leur contenu comme par l'embout d'un aspirateur. Faudrait-il rappeler au grand homme que c'est précisément le "son à papa", et son formidable carrousel de souvenirs cinématographiques variablement glorieux, que Tarantino a toujours recherché pour l'habillage musical de ses films ? Maintenant, bousculer sciemment le réalisateur, peut-être un tantinet trop confortablement alangui dans ses habitudes, pourrait faire office de salvateur coup de pied au derrière.Dadid a écrit :
I don’t want to repeat myself, Ennio says about his score for Tarantino’s movie. Can I repeat for Tarantino what I’ve done for Leone?
It’s not possible, right? It would be absurd. It would makeTarantino’s movie look hideous, because that music is old, you see.
Ça me semble quasi certain vu les déclarations de Momo. Je vois mal Tarantino laisser le champ libre à une musique qu'il n'a pas déjà dans l'oreille lors de l'écriture du scénario.Julien a écrit :Ça risque d'être assez foireux cette collaboration. L'art de Tarantino est justement d'aller chercher des musiques déjà existantes, assez anciennes et de leur donner une nouvelle jeunesse. Là, il risque de pas être très à l'aise avec une partition spécialement écrite pour son film. Vu comme c'est partit on risque au final, d'avoir 5mn de musique originale et tout le reste des vieilleries tirées du répertoire de Morricone !
Difficile d'y échapper, en effet, si l'on se fie à une bande-annonce sous haute et ostensible influence. Pourquoi pas l'inoubliable thème principal du chef-d'oeuvre enneigé de "l'autre Sergio" ?Kevin95 a écrit :Au jeu des paris, je vois bien un morceau d'Il grande silenzio débouler au cours du film.
C'est-à-dire? Quel film?Lee Van Cleef a écrit :Difficile d'y échapper, en effet, si l'on se fie à une bande-annonce sous haute et ostensible influence. Pourquoi pas l'inoubliable thème principal du chef-d'oeuvre enneigé de "l'autre Sergio" ?Kevin95 a écrit :Au jeu des paris, je vois bien un morceau d'Il grande silenzio débouler au cours du film.
Je croyais que Lee faisait allusion à un autre Western "enneigé" mis en musique par Morricone et comme je n'en voyais pas d'autres....peut-être "La Mort était au rendez-vous", film de Pietro Germi que je n'ai pas encore vu...Mais je ne pense pas qu'il se déroule dans la neige, plutôt la nuit...je me souviens d'une scène nocturne assez violente...Kevin95 a écrit :Il grande silenzio (Le Grand Silence) de Sergio Corbucci.