|
On s’attaque aux dérives perverses du catholicisme et à la pédophilie dans l’église ? On met de l’orgue et de l’underscore lancinant ! Un travail somme toute plutôt approprié, mais qui fait regretter l’absence de Philippe Rombi, qui aurait certainement apporté un degré d’émotion cruellement absent de cette approche pantouflarde.
|
|
Il y a dans la forme de cette courte contribution la petite idée qui titille (le chœur d’enfants samplé, la sonorité d’orgue) – même si un motif rappelle curieusement le générique de la série Missions – mais aussi un côté un peu trop distancié : certes le sujet est ardu, mais il aurait peut-être fallu y injecter un peu plus de sensibilité… ou carrément oser le malaise.
|
|
Très court, le score crée son petit effet à coups d’accords en boucles et de montées de gamme. Un genre de Reznor/Ross du pauvre, qui fonctionne au pathos et à la tension atmosphérique, mariant des sons provenant du film et à des nappes plus ou moins grondantes ou erratiques. Un genre d’orgue ajoute une touche finale couleur locale.
|
|
Sur un sujet aussi douloureux, le choix d’une musique minimaliste est judicieux. Chœurs, piano, cordes et orgue, dont l’utilisation renvoie bizarrement à Interstellar (!). Le résultat est à la fois sensible, beau et terriblement dérangeant, notamment lorsque le score se mêle aux chants d’enfants intradiégétiques.
|
|
Ozon délaisse Rombi pour un sujet grave. Passé une ouverture qui annonce à coup d’orgue l’univers religieux dans lequel le film va se dérouler, il n’y a pas grand-chose à se mettre dans les oreilles, entre les nappes synthétiques et les prières chantées. Si on peut douter de l’intérêt d’une musique dans ce film, une chose est sûre : l’album lui est inutile.
|