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Depuis ses débuts et El Orfanato, Velázquez a toujours démontré un talent surnaturel pour aller débusquer l’émotion là où elle se cache, quelque part en nous, sans même que nous ne le sachions. Du bout des doigts, sans jamais forcer le trait, il fait naitre par sa musique une beauté diaphane et fragile qui enserre le cœur et enchante l’âme.
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Avec beaucoup de perspicacité et de cohérence au regard de ses travaux pour Bayona, Velázquez parvient à instaurer cette fameuse et irrésistible proximité émotionnelle tout en éclairant le récit et donnant corps à la fantasmagorie. C’est dans ce registre que sa sensibilité orchestrale se déploie et s’exprime de la manière la plus envoûtante qui soit.
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A l’écoute de l’album, je suis resté complètement froid, insensible aux volutes de cordes, au piano mélodique et à la flute volante. Et puis toutes ces ambiances qui utilisent chœurs et cordes tendues, c’est d’un ringard. Pas une once de percus samplées, pfff quelle idée, on est en 2016 quoi. Non vraiment, il vaut mieux écouter du RCP, c’est plus simple.
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Bayona et Velázquez se sont bien trouvés, et forment un duo dont la synergie est parfaite. Ici, on sent la même fibre émotionnelle et orchestrale que dans Lo Imposible, touchante, voire déchirante. Vraiment hâte de voir jusqu’où ces deux-là vont aller, artistiquement parlant.
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Velázquez aime beaucoup les cordes. Et celles-ci sont beaucoup employées dans cette partition agréable au ton un peu mélancolique. Glissandi de harpe, tremolos de cordes, jeu délicat du glockenspiel et du piano, choeurs, la musique du compositeur espagnol respire la nostalgie, la fantaisie et le mystère.
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C’est le bonheur pour les fans de Velázquez ce mois-ci ! Il retrouve Bayona pour la troisième fois et c’est encore une tuerie : les univers de ces deux-là sont en telle harmonie que cela confine à la magie. The Truth est le morceau qu’il faut découvrir pour s’en convaincre. Vous êtes prêts à écouter une belle histoire ?
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