TOUGH GUYS DON’T DANCE (1987) Compositeur : Angelo Badalamenti Éditeur : Music Box Records | | |
Une fois n’est pas coutume, Angelo Badalamenti chasse sur le terrain de ses compatriotes, Morricone et Donaggio en tête, et ne démérite pas, avec un beau thème tragique, des accès de violence étonnants et quelques belles expérimentations en dissonance.
À des années-lumière de ses approches sonores pour le cinéma de David Lynch, un Badalamenti clairement sous influence (on pense à Donaggio notamment) mais qui mêle suspense, violence et sensualité de fort belle manière.
Le lyrisme de Badalamenti, bousculé aux limites du rêve (ou du cauchemar)…
Ne vous fiez pas à la pochette, la musique est aux antipodes de ce qu’on pourrait imaginer : on flirte plutôt du côté de Blue Velvet, avec un vrai score tendu aux accents herrmanniens (ou donaggiens si vous préférez, bande de petit chenapans).
Ils ont tort, messieurs les durs à cuire, de ne pas succomber à la magie noire de Badalamenti, qui s’y entend pour faire jaillir de la même source une beauté diaphane et un chaos grinçant.