Greenwood laisse derrière lui les expérimentations de ses scores précédents pour donner cette fois dans l’americana classieux. Aucune raison de râler donc, c’est très bien, et complété par des chansons très sympathiques.
Comme toujours dans les films de Paul Thomas Anderson, la musique n’est pas qu’une convention mais reste l’un des outils de sa mise en scène. Greenwood rend donc une copie à la hauteur, peut-être parfois trop mécanique, mais habitée.
Greenwood est ici à la limite de l’austérité pour séduire l’auditeur. Évidemment, rien n’est innocent et l’on se laisse hypnotiser puis mordre par un serpent vénéneux.
Un soir, devant un match de volley régional, je me suis écouté cette musique. Il me semblait que ce n’était pas trop mal. Mais j’ai tout oublié en fait. Impossible de me rappeler de quoique ce soit. Démerdez-vous !
Cool ce p’tit délire. Greenwood soigne une ambiance feutrée de film noir avec cordes et bois, aux accents ironiques parfois limite aristo. Ajoutez plein de chansons nonchalantes et fruitées. De quoi triper tranquillou.
Greenwood impressionne avec ses neuf compositions, principalement orchestrales, d’une grande beauté. Une bande-son éclectique qui propose également des chansons, dont l’inédite Spooks et même un morceau de Les Baxter.