la question n'est pas d' "attaquer" un Horner, qui serait alors défendu par de braves collectionneurs (moi aussi j'ai eu ma période....) il s'agit de rapporter des faits musicaux (bien connus concernant l'intéressé)Sam Lowry a écrit :Tel un tigre guettant sa proie osant s'abreuver imprudemment près du point d'eau d'une jungle hostile, je bondis dès qu'il s'agit de défendre Mr Horner. Alors pour Ivan le Terrible, ok je suis d'accord. Mais pour les deux autres références... Certes cela fait longtemps que le cd de Glory n'a pas ébloui les enceintes de mon salon mais je ne me rappelle pas à quel moment on peut faire référence à Fauré dans la musique de Horner sur ce film. Quant à Orff, je trouve la comparaison très très exagérée. Ou alors, dès qu'il y a des choeurs chantant en rythme syncopé, il faudra faire référence à Orff. Ce qui implique de dire que Goldsmith à non seulement tout empreinté à Stravinsky dans son génial The Omen mais aussi à Orff. Et que dire alors d'Elfman pour Batman (Descent into Mistery) qui ne se serait pas seulement contenté de copier Herrmann.haaaa, Ivan le Terrible (et sa mélodie populaire), le Requiem de Fauré, O Fortuna de Orff...
Sur Fauré dans Glory, peux-tu être plus spécifique stp (tu as peut-être raison et comme j'ai mille choses à écouter avant de ressortir le cd de Glory... ) ? Merci.
sur le O Fortuna, faut pas déconner, certes son libera me se distancie de Orff, pour notre plus grand bonheur, avec un vrai poids dramatique, mais la fanfare finale est quasi-identique, la tarte à la crème du compositeur allemand ayant également servi pour la bande-annonce, imposer un tel cliché aux compositeurs n'est jamais un cadeau.....Mais Horner s'en sort habilement
Pour Fauré, il suffit de réécouter l'Offertorium, Le Requiem est une oeuvre à laquelle Horner pense souvent, comme référence musicale, il le dit lui-même (cela ne veut pas dire qu'il puise systématiquement dans sa thématique comme dans Glory)
Rappelons aussi d'autres faits simples : Horner nous dit depuis 25 ans qu'il pense d'abord à la couleur instrumentale (dans le cas de Glory, un choeur d'enfants comme contraste avec l'horreur de la guerre), et que la thématique lui vient après et très vite, quitte à puiser dans les oeuvres qui pour lui représentent un source d'émotions musicales, c'est ainsi qu'il procède on ne va pas refaire le monde hornérien - ou alors il utilise le temp-track à son profit (voir l'adagio de Gayaneh "kubrickien" dans Aliens...)
on lui a surtout reproché les premières notes de la mélodie de Ivan le Terrible, parce que l'oeuvre est bien connue désormais, mais Prokofiev lui-même a fait pareil avec cette mélodie (d'origine arménienne si je me souviens bien), et Rimsky-Korsakov avant lui....comme quoi une idée musicale et un modus operandi peuvent se transmettre avec le temps....sauf qu'aujourd'hui nous sommes à l'ère du copyright....
ha tiens, j'oubliais aussi la basse de Philip Glass sur Anima Mundi.....En termes de couleurs, on pourrait aussi citer Richard Strauss mais bon, j'arrête là car tout cela demanderait une étude de la partition que je suis bien incapable de faire, et une discussion en détail sur le travail d'orfèvre du compositeur, ce que Horner ne fait jamais ou qu'on ne lui demande jamais
Quant au BATMAN de Elfman, ce n'est pas ce passage qui me "choque", mais le thème lui même, qui est un emprunt direct au Voyage au Centre de la Terre de Herrmann, arrangé par un Richard Strauss façon Hamlet (merci Shirley ! )