En termes de notoriété, qu'elle soit purement béophile ou non, Rawsthorne ne peut évidemment se frotter sur un pied d'égalité à ses compatriotes William Walton ou Ralph Vaughan Williams. Il lui est néanmoins permis de bomber le torse en riant à gorge déployée, en tant que récipiendaire d'un des très inusuels éloges de Bernard Herrmann, notre chère vieille tête de lard, en comparaison de qui le vieux Van Cleef lui-même passerait presque pour un philanthrope toujours prêt à faire le Terre-Neuve. Ainsi, de la musique d'
Uncle Siles, Bernie disait haut et fort qu'elle est une des plus belles jamais composées pour le cinéma ! Je demande à entendre, gentlemen, à plus forte raison après le chouette papier que notre ami Sam, qui roule ces temps-ci des boulettes de naphtaline entre ses orteils, vient de dédier à Rawsthorne. Et j'encourage au passage le chat du Cheshire à s'intéresser de près à la discographie du monsieur, au sein de laquelle l'attendent quelques surprises moustachues et velues.
