Les petits carnets d'UnderScores
Re: Les petits carnets d'UnderScores
Encore un chouette papier à mettre à l'actif de notre ami Pierrot, lui aussi voleur (de ses propres dires - voir encadré en bas de son texte). Entre brigands, on se comprend ! Que les fils de Zim étudient donc cette musique aussi habile que virevoltante !
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
Re: Les petits carnets d'UnderScores
C'est vrai, de nos jours les tapis volants sont trop souvent lestés de plomb.
Très bel article qui place le film (et sa musique) dans son époque, et sait faire partager sa beauté naïve sans s'en excuser - et encore moins en rire. Voilà un papier qui me réchauffe l'âme presque autant que la musique, merci mille fois M'sieur Pierre !
Très bel article qui place le film (et sa musique) dans son époque, et sait faire partager sa beauté naïve sans s'en excuser - et encore moins en rire. Voilà un papier qui me réchauffe l'âme presque autant que la musique, merci mille fois M'sieur Pierre !
- Pierrebrrr
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
Merci les gars.
N'empêche, j'ai beaucoup pesé ma conclusion, j'avais peur d'être caricatural, et puis finalement, il m'a semblé que ce que j'écrivais étais légitime et appuyé.
J'ai choisi Le voleur de Bagdad parce que c'est -presque- le début de Rosza au cinéma, et qu'il me semblait que, même si c'est un peu exagéré, tout son art était déjà là, intact.
Ce que la réinterprétation obligatoire du label à Fitzpatrick devrait nous rappeler. Certes, Rosza n'a pas eu une fin de carrière aussi grandiose, par l'importance industrielle des films que le début, mais je trouve assez fou qu'il soit parvenu à rester dans sa bulle jusqu'au bout, et sans qu'on aille le chercher pour se citer ou se parodier. ça donne un éclat particulier à sa carrière, assez unique je trouve, même si ma culture me fait sans doute défaut. Mais je ne vois guère d'autres exemples. Eye of the needle, c'est tout de même 1981 ! En tous cas, il m'a semblé qu'il était grand temps d'évoquer un de pères fondateurs de la musique de film dans la rubrique.
N'empêche, j'ai beaucoup pesé ma conclusion, j'avais peur d'être caricatural, et puis finalement, il m'a semblé que ce que j'écrivais étais légitime et appuyé.
J'ai choisi Le voleur de Bagdad parce que c'est -presque- le début de Rosza au cinéma, et qu'il me semblait que, même si c'est un peu exagéré, tout son art était déjà là, intact.
Ce que la réinterprétation obligatoire du label à Fitzpatrick devrait nous rappeler. Certes, Rosza n'a pas eu une fin de carrière aussi grandiose, par l'importance industrielle des films que le début, mais je trouve assez fou qu'il soit parvenu à rester dans sa bulle jusqu'au bout, et sans qu'on aille le chercher pour se citer ou se parodier. ça donne un éclat particulier à sa carrière, assez unique je trouve, même si ma culture me fait sans doute défaut. Mais je ne vois guère d'autres exemples. Eye of the needle, c'est tout de même 1981 ! En tous cas, il m'a semblé qu'il était grand temps d'évoquer un de pères fondateurs de la musique de film dans la rubrique.
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
Octobre 2014: 31 jours, 31 films :http://trainfantome.blogspot.com/
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- Lee Van Cleef
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
C'est oublier un peu vite Dead Men Don't Wear Plaid, où Rozsa figure aux premières loges du show on ne peut plus référentiel dont Steve Martin est le Monsieur Loyal savoureusement désabusé. Pour le coup, néanmoins, il ne faut pas voir dans les propos du vieux Van Cleef une remontrance acerbe ou la fustigation d'un cruel manque d'idées neuves. Par l'enfer, surtout pas ! En vérité, j'ai toujours un peu eu le sentiment que ce film avait été conçu en grande partie pour la gloire exclusive du compositeur lui-même, qui dépoussière sa fabuleuse batterie de trémolos expressifs en diable et de suspense typé hard-boiled avec un sérieux papal et, en même temps, une jubilation que seules les oreilles frustes pourraient ignorer.Pierrebrrr a écrit :mais je trouve assez fou qu'il soit parvenu à rester dans sa bulle jusqu'au bout, et sans qu'on aille le chercher pour se citer ou se parodier.
- Pierrebrrr
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
T'as raison. j'avais oublié les costards. V'la que tu m'en tailles un. C'est de bonne guerre.
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- Lee Van Cleef
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
"Sans l'ennemi, la guerre est ridicule", grinçait le sémillant Desproges. Dans The Beast, les moudjahidin en maraude ont trouvé un adversaire de taille, et même pire encore : un tank en pleine crise de folie meurtrière ! L'affrontement s'annonce inégal, pensez-vous certainement. Le vieux Van Cleef est bien de cet avis ; Mark Isham également, qui en profite du même coup pour envoyer au diable vauvert les flonflons martiaux d'une tonne de war movies hollywoodiens. Bien lui en a pris.
- Denshaotoko
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
Un article magnifique pour un album absolument sublime, datant de l'époque où Isham avait une voix qui ne se noyait pas dans l'informité hollywoodienne orchestrale, comme c'est le cas maintenant…Lee Van Cleef a écrit :"Sans l'ennemi, la guerre est ridicule", grinçait le sémillant Desproges. Dans The Beast, les moudjahidin en maraude ont trouvé un adversaire de taille, et même pire encore : un tank en pleine crise de folie meurtrière ! L'affrontement s'annonce inégal, pensez-vous certainement. Le vieux Van Cleef est bien de cet avis ; Mark Isham également, qui en profite du même coup pour envoyer au diable vauvert les flonflons martiaux d'une tonne de war movies hollywoodiens. Bien lui en a pris.
Re: Les petits carnets d'UnderScores
Superbe article, mon ninja préféré ! Rien de plus à ajouter.
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
Re: Les petits carnets d'UnderScores
Excellent film que j'avais vu sur grand écran et qui m'avait marqué à l'époque. En revanche, je ne me souviens plus de la musique.
- Lee Van Cleef
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
Inutile de tenter de te la remémorer, camarade Janus. Elle ne recèle en son sein à peu près rien capable de donner des palpitations prometteuses à ton oreille... Mais comme toujours, je suis heureux que tu aies bien voulu dilapider quelques instants de ton existence terrestre dans la lecture de ma verbomanie hebdomadaire. Tout comme, d'ailleurs, notre cher Den, par la singularité des tapisseries synthétiques de Mark Isham alléché. Tu m'en vois gai tel un pinson, l'ami !Janus a écrit :En revanche, je ne me souviens plus de la musique.
- Denshaotoko
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
J'aimais la musique d'Isham, à l'époque… C'était le bon temps!
- Lee Van Cleef
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
Des envies de pousser la chansonnette ont soudain saisi notre cher Pierrot, qui s'est gaillardement aventuré dans les nauséabondes entrailles de Goblin Town pour proposer à son roi un duo endiablé sur du Stephen Gallagher. Dans le tremblement tellurique de son goitre pustuleux, le seigneur et maître des lieux s'est hâté d'opiner. Gentlemen, installez-vous donc aussi confortablement que possible parmi les gobelins déchainés, et jouissez sans modération du spectacle ! Attention toutefois, ça va peut-être un peu piquer les oreilles, au début...
Re: Les petits carnets d'UnderScores
J'aime le parallèle que notre ami Pierrot expose dans son habile texte entre la réalisation de Peter Jackson, dans cet extrait, et la comédie musicale. "Dans la ville de GobelinVille lalalaaaa-la-la-la-laaaaaaaa..."
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- Lee Van Cleef
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
N'empêche, dans mes souvenirs (pas toujours de première main, je dois l'avouer), il n'avait pas l'épiderme aussi scrofuleux, Fred Astaire... Pas grave. S'il y en a un ici qui mène la danse, c'est bien ce diable de Pierrot, dont les mots virevoltent et s'enlacent comme dans la plus jouissive des chorégraphies manuscrites.
- Lee Van Cleef
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
"Nos ancêtres les Gaulois..." Ne vous bilez pas outre mesure, gentlemen, je n'ai nulle intention de suivre l'éminent professeur Paul Bismuth sur les chemins accidentés de l'Histoire de France. Mais quand même, Le Joueur d'Echecs nous fait remonter le temps un sacré coup, à l'époque où notre beau cinéma n'avait pas encore ses premiers poils au menton. Période, aussi, où des héros tels que Henri Rabaud découvraient, avec des yeux émerveillés, l'immense terrain nu destiné à devenir notre fleurissant pré carré à nous autres, béophiles.
Re: Les petits carnets d'UnderScores
Mon cher Lee, je ne te savais pas versé dans les productions antédiluviennes de l'âge d'or du cinéma "muet"... Je ne saurais trop te recommander de jeter une oreille sur le NOSFERATU de James Bernard (un compositeur décidément marqué par le sceau du démon vampirique), partition qu'il a écrite pour le chef d'oeuvre de Murnau quelques années avant sa disparition ! Je ne suis pas partisan d'habitude du remplacement du score par un autre (plus moderne, souvent) mais là, on touche au sublime.
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- Lee Van Cleef
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
Est-ce une révélation si surprenante ? Entre poussiéreuses antiquités, le passé qu'on ressasse à vaste renfort de soupirs nostalgiques et de diatribes crucifiant les nouvelles générations constituera toujours le plus confortable terrain d'entente. A ce titre, et même si je te soupçonne d'être encore un peu trop tendre, ami Sam, j'espère que tu n'y réfléchiras pas à deux fois avant de rejoindre l'Amicale du Bon Vieux Temps, ce douillet cénacle où tu auras tout loisir de pester contre l'irruption de la couleur au cinéma et de militer pour la préservation des rayures et des points noirs proliférant sur les rubans de pellicule ancestraux. T'attaquer au très beau Joueur d'Echecs, dont le splendide extrait posté par le diablotin écarlate t'aura peut-être mis en appétit, me parait être une belle entrée en matière. Quant à Nosferatu, noble aïeul s'il en est, revu et corrigé par le jeune loup James Bernard, eh bien, de temps à autre, il ne peut pas y avoir de tort irréparable à ouvrir une petite fenêtre aux nouvellement venus, je crois... Hein ? Quoi ? Bernard est mort ?Sam Lowry a écrit :Mon cher Lee, je ne te savais pas versé dans les productions antédiluviennes de l'âge d'or du cinéma "muet"...
- Lee Van Cleef
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
M'est avis que les gobelins d'il y a deux semaines, gesticulant et chantant avec à peu près autant de justesse qu'un Pascal Obispo en pleine crise de delirium tremens, auraient bien besoin d'en prendre une, de leçon de piano ! Assis devant le noble instrument, Michael Nyman est prêt à donner le cours magistral qui, si les dieux sont cléments, sauvera les tympans crucifiés de la Terre du Milieu. Un peu plus loin, dans l'ombre, le camarade Pierrot, modèle d'assiduité, n'en perd pas une miette.
- Lee Van Cleef
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny, envoie-moi au ciel... zoum ! A cette petite nuance que ce n'est point le paradis étoilé qui attend les sybarites décadents, mais plutôt les gouffres rouges de l'enfer ! Et croyez-en le vieux Van Cleef, l'on ne dégringole dans ces tréfonds-là que pour faire très étroite connaissance avec des instruments bien moins innocents que le plumeau grimé en fouet domestique et les menottes doublées de fourrure rose. Rompu aux arts impies de la chair maltraitée, Christopher Young dévoile leurs arcanes à nos yeux dilatés.
Re: Les petits carnets d'UnderScores
Toute une époque ! On vois d'ailleurs que Christopher Young n'est plus en odeur de sainteté auprès des producteurs d'aujourd'hui,
et ça, ça me rend un peu mélancolique / nostalgique de cette époque qui semble bien révolue, car en dehors de MONKEY KING 2,
qu'est-ce que Young a réellement fait de concret récemment ? J'ai même l'impression qu'il n'a rien fait en 2015,
et pour cette année, heureusement que les chinois étaient là pour penser à lui ! Bref, sa carrière est en train de virer
au néant abyssal façon Joel McNeely, Bruce Broughton, Elliot Goldenthal ou David Arnold. Bien triste époque, que ces artistes talentueux
ne trouvent plus de place dans une production saturée dans lesquels les mêmes têtes occupent toujours le haut de l'affiche...
et ça, ça me rend un peu mélancolique / nostalgique de cette époque qui semble bien révolue, car en dehors de MONKEY KING 2,
qu'est-ce que Young a réellement fait de concret récemment ? J'ai même l'impression qu'il n'a rien fait en 2015,
et pour cette année, heureusement que les chinois étaient là pour penser à lui ! Bref, sa carrière est en train de virer
au néant abyssal façon Joel McNeely, Bruce Broughton, Elliot Goldenthal ou David Arnold. Bien triste époque, que ces artistes talentueux
ne trouvent plus de place dans une production saturée dans lesquels les mêmes têtes occupent toujours le haut de l'affiche...
Re: Les petits carnets d'UnderScores
Il y a longtemps que l'horreur et Chris Young marchent main dans la main. L'ami Benjamin qui, de son katana à la lame finement aiguisée, effiloche de son vocabulaire le plus châtié les plus horribles mots de la langue française, nous montre la voie( x ??) de l'indicible. Pinehead n'a qu'à bien se tenir ! L'ami Lee pourrait bien lui ravir la couronne, entre douleur et plaisir. Et ce n'est pas cette valse lente et morbide qui pourra dire le contraire !
Et je suis comme Alien puissance 7 ! Je regrette qu'un certain nombre de pointures de l'écriture symphonique n'ait plus le vent en poupe ! Faute à la standardisation des musiques de films imposée par RCP (enfin, pour le coup, ce sont plus les producteurs qui imposent leur loi et leur étroite façon de concevoir la musique de film !). Young avait participé à une bien belle œuvre plurielle pour les infortunés du cyclone qui frappa Haiti, une musique riche en dépit du grand écart stylistique de ses compositeurs... Et tu as raison, ALIEN7, depuis THE MONKEY KING, Young n'a pas fait grand chose (ah si, une musique (de thriller) employant un violoncelle, mais dont le titre m'échappe, qui était pas mal du tout)...
Et je suis comme Alien puissance 7 ! Je regrette qu'un certain nombre de pointures de l'écriture symphonique n'ait plus le vent en poupe ! Faute à la standardisation des musiques de films imposée par RCP (enfin, pour le coup, ce sont plus les producteurs qui imposent leur loi et leur étroite façon de concevoir la musique de film !). Young avait participé à une bien belle œuvre plurielle pour les infortunés du cyclone qui frappa Haiti, une musique riche en dépit du grand écart stylistique de ses compositeurs... Et tu as raison, ALIEN7, depuis THE MONKEY KING, Young n'a pas fait grand chose (ah si, une musique (de thriller) employant un violoncelle, mais dont le titre m'échappe, qui était pas mal du tout)...
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
Des myriades de suites, en nombre suffisant pour remplir la grille de programmation hebdomadaire de NRJ12 ou TMC, nous ont renseigné sans l'ombre d'une ambivalence : Paul Kersey n'est pas le genre de type à se satisfaire d'un Karcher pour nettoyer de leur racaille les dépotoirs urbains. Mais avant de devenir une sorte de Punisher moustachu et de démastiquer les blousons noirs au bazooka, le personnage fétiche de Charles Bronson se débattait avec des pulsions autrement complexes. Et comme nous l'explique Pierrot, la musique enfiévrée d'Herbie Hancock n'y était pas pour rien.
- Lee Van Cleef
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- Inscription : ven. 28 nov. 2008 19:31
Re: Les petits carnets d'UnderScores
C'est plutôt marrant, mais en revoyant la scène qu'a choisi d'autopsier Pierrot, je pense irrésistiblement au tout jeune Sylvester Stallone, caparaçonné de cuir craquant et de fermetures éclairs, en train de se pavaner aux côtés d'un autre marlou dans une rame de métro et de terroriser les honnêtes gens. C'était lors d'une scène de... Bananas ! Oui, je sais, pour confondre Woody Allen avec Charles Bronson, il faut vraiment y mettre du sien.
- Lee Van Cleef
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
Drôle de programme que celui de ce lundi : on y voit des trognes pas commodes, des mâles aux vêtements plaqués par la sueur sur leurs pectoraux saillants, en bref, des hommes avec un H majuscule, de ceux qu'Hollywood a cessé depuis maintes et maintes lunes de courtiser... Et tout ce petit monde, au final, de s'activer dans ce qui ressemblerait presque au cadre d'une énième émission de bricolage/design/malversation immobilière sur M6 ! Mais le vieux Van Cleef tient à vous remonter de suite le moral, gentlemen : en dépit des apparences, Robert Aldrich sait ce qu'il fait. Et Frank De Vol, idem.
- Lee Van Cleef
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Re: Les petits carnets d'UnderScores
Haut-de-forme porté d'un air canaille, guêpière voluptueusement ajustée et bas résille luisant de toute leur noire séduction : sous la plume du vieux Van Cleef, ce genre d'accoutrement épousant au plus près la silhouette fuselée d'Anouk Aimée aurait occasionné, parions-le, l'un de ces dérapages libidineux qui entachent la réputation d'UnderScores. Mais grâce à Pierrot, qui s'y est collé cette semaine, tout n'est au final qu'élégance et charme sophistiqué. Grâce à lui, oui, et quand même un peu aussi au merveilleux tandem Jacques Demy-Michel Legrand.