Mad Max Beyond Thunderdome (Maurice Jarre)

Le Retour du Héros

Disques • Publié le 07/06/2019 par

Mad Max Beyond ThunderdomeMAD MAX BEYOND THUNDERDOME (1985)
MAD MAX AU-DELÀ DU DÔME DU TONNERRE
Compositeur :
Maurice Jarre
Durée : 121:53 | 35 pistes
Éditeur : Tadlow Music

 

4.5 out of 5 stars

 

Troisième aventure du road warrior australien, ce Mad Max là marque un virage à 180° dans la saga. Adieu la violence et le sang, bonjour le film familial de début de soirée. Max devient mythologique et perd ainsi de sa hargne. Le film est cependant loin d’être raté et propose au héros une belle rédemption. Au regard de son parcours, Max mérite peut-être son salut en retrouvant un semblant de famille. Si le film fut décrié par les aficionados de la première heure, il fonctionne néanmoins grâce à un solide scénario et beaucoup de bonnes idées, comme le langage particulier des enfants.

 

Compositeur des deux premiers opus de la saga, Brian May (rien à voir avec Queen comme annoncé dernièrement par les Inrocks) cède sa place à Maurice Jarre, plus à l’aise dans ce type de production trois étoiles. Bonne pioche ! Le maestro vient de décrocher son troisième Oscar, il est dans une forme éblouissante. Sulfureuse et baroque, la partition s’articule en quatre parties bien distinctes : un hymne épique et plein d’espoir, un thème moderne et rythmé pour la ville de Bartertown, une mélodie douce et onirique pour les enfants et enfin un déchaînement orchestral pour souligner la bataille finale. Le compositeur sort l’artillerie lourde : chœurs d’enfants éthérés, Royal Philarmonic Orchestra en folie, saxophone râpeux pour le thème urbain. Plus fort : les ondes Martenot s’unissent au didgeridoo (instrument typique Australien) pour un résultat métissé très surprenant !

 

Un premier album verra le jour en 1985, faisant la part belle aux deux chansons de Tina Turner, dont le tube We Don’t Need Another Hero et son refrain repris par un joli chœur de gamins. Une seconde galette rendant justice au travail de Jarre sortira chez Tadlow juste après sa disparition. Plus de quatre-vingt-dix minutes au lieu de la trentaine initiale permettent de redécouvrir le fabuleux travail du compositeur sur ce conte post-apocalyptique. Max Max Beyond Thunderdome apparaît aujourd’hui comme un must-have du génial lyonnais. L’album s’écoute d’une traite, il est peu répétitif, bardé d’idées, très rythmique et très mélodique, l’un n’empêche pas l’autre. L’utilisation des chœurs d’enfants, du didgeridoo pour le côté ethnique, du saxophone pour l’ambiance urbaine et des Ondes Martenot pour souligner l’extraordinaire font ici merveille. Un score indispensable, notamment pour ceux qui connaissent peu le travail de Maurice Jarre, et idéal pour commencer avec le compositeur.

 

Mad Max Beyond Thunderdome