Resident Evil: Retribution (tomandandy)

Un bruit à réveiller les morts

Disques • Publié le 09/11/2012 par

Resident Evil: RetributionRESIDENT EVIL: RETRIBUTION (2012)
RESIDENT EVIL : RETRIBUTION
Compositeurs :
tomandandy
Durée : 41:02 | 17 pistes
Éditeur : Milan Music

 

1 out of 5 stars

Il y a dix ans, tomandandy s’étaient fendus d’un score trouble et plutôt pertinent pour The Mothman Prophecies (La Prophétie des Ombres). Mais ça, c’était avant. Après Resident Evil : Afterlife, c’est de nouveau à eux que Paul W.S. «Wide Sheet» Anderson fait appel pour «mettre en musique» (attention, il y a un piège) ses gaudrioles jeu-vidéoïsées. Alterner avec Paul Haslinger pour bosser avec un réalisateur dont le bon goût n’est plus à démontrer, voilà bien une tâche dont le duo s’acquitte avec un zèle tout à fait admirable.

 

Crescendo emphatique malheureusement pollué par trop de percussions, Flying Through The Air introduit tout de même le score avec un sens musical – certes modeste mais bien présent – que l’on ne retrouvera plus après. Pour la suite, prévoir boule Quies et autres sédatifs : First Blood (non non, pas celui de Rambo) vous infligera dès les premières secondes une boucle de percussions synthétiques ultra brouillonne et un thème bidon avec une fausse guitare électrique, pour finir par enchaîner précipitamment sur un Tokyo Revisited qui, s’il n’était pas si complètement épileptique, donnerait une vague sensation d’effroi à l’auditeur. Ces morceaux, comme quasiment tout le reste du disque, témoignent d’une volonté de faire corps avec le vacarme produit à la vision du film, et par la même occasion de faire saigner les oreilles du malheureux qui aurait eu l’idée d’une écoute seule.

 

En petits malins qu’ils sont, Tom (Hajdu) & Andy (Milburn) se tapent l’incruste dans la partie réservée aux effets sonores, et ceci avec un sens de la compétition époustouflant. Mais s’ils sont par ailleurs reconnus pour leur apport significatif à la musique synthétique ou l’électro, ce n’est pas avec cet opus de Resident Evil qu’ils feront avancer le schmilblick béophile : la profusion d’effets agacera profondément le chaland équipé d’une oreille interne blindée, alors que l’innocent homo sapiens harmoniaphilus sentira ses neurones éclater après seulement quelques minutes. Dans les deux cas, difficile d’aller au bout du calvaire… Mais c’est qu’ils sont dangereux les gars de chez tomandandy !

 

Resident Evil: Retribution

Sébastien Faelens