Deathstalker II / Chopping Mall (Chuck Cirino)

Dumb & Dumber

La décade prodigieuse • Publié le 11/03/2019 par

Deathstalker II / Chopping MallDEATHSTALKER II / CHOPPING MALL (1987 / 1986)
DEATHSTALKER II / SHOPPING
Compositeur :
Chuck Cirino
Durée : 49:24 | 27 pistes
Éditeur : BSX Records (2008)

 

2.5 out of 5 stars

 

Pour ses millions de zélateurs de par le monde, il est un mythe vivant. L’alpha et l’oméga d’un art où l’on ne lui connait qu’exagérément peu de rivaux dignes d’être ainsi nommés, et la vive brûlure de la honte mortifiant un 7ème art qui ne prit jamais la peine de l’inscrire à ses annales les plus convoitées. Mais de qui parlons-nous, au juste, en termes si exaltés ? Du réalisateur Jim Wynorski ou de son alter ego Chuck Cirino ? Qu’importe, à dire vrai, car à la putasserie caractérisée de l’un répondent avec un mimétisme que jalouseraient même des siamois les décoctions marécageuses préparées par l’autre. On comprend que BuySoundtrax, saint refuge des outcasts dépenaillés, se soit entiché au-delà de toute raison du duo mortel. Le présent album est un hymne ému à sa créativité hirsute. Chopping Mall, slasher rêvant de technologie de pointe sous ses guenilles cheap, fait cancaner joyeusement les synthés, émissaires rayés de bip-bip des boîtes de conserve en surchauffe devant lesquelles s’égayent, hystériques comme il se doit, des teenagers marqués par le péché. Mais c’est Deathstalker II qui rafle la mise. « Sword, sex and sorcery » sont les mamelles rebondies auxquelles se ventouse, tétant avec avidité, un thème protéiforme. Sa dignité vacille chaque fois qu’il se prend à bomber héroïquement le torse, mais l’on s’étonne de lui trouver des vertus cachées lorsqu’il distille de croassants mystères, ou quand un ersatz électronique du hautbois humecte d’une larme de romantisme les plans tétons qu’égrène Wynorski, véritable métronome libidineux.

  Chuck Cirino joue la sérénade

Benjamin Josse
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