"qu'il faut écouter en un bloc pour se faire manger par les ténèbres"

???

BEN sans moi alors , je n'ai toujours pas digéré le film , je ne m'infligerais pas la bof.
Il faut avouer que Shore sait distiller le malaise mais je le préfère dans ses élans épiques et romantiques, quoi que j'ai un faible pour l'impressionnant THE CELL .

Janus a écrit :

Walden a écrit :je ne sais pas vous mais l'écoute de SPOTLIGHT et DENIAL en dehors du film m'ennuie profondément...comme pour deux DESPLAT sur trois, j'ai le sentiment que ces compositeurs n'arrivent pas trouver une profonde inspiration... je vais voir ce que donne la réécoute de SE7EN et A PALACE UPON THE RUINS...

Je ne connais pas tout ce qui est sorti dernièrement même si Howard Shore demeure à mon sens le compositeur outre-Atlantique le plus imaginatif et intéressant de sa génération. Par exemple, je ne connais pas encore son travail sur Denial. En revanche, je connais sa musique pour Spotlight et c'est vrai que c'est bien tiède...longtemps que je n'avais pas entendu un truc aussi fade chez ce compositeur... Si Denial est de la même eau, je ferai l'impasse. Ceci étant dit, je n'ai pas encore écouté A Palace upon the Ruins mais, cette fois, j'ai une totale confiance sur le contenu. Celui-là, je l'ai pris d'office!

A PALACE UPON THE RUINS : un mot : superbe , là on sent le Howie profond qui ne s’ennuie pas à écrire, qui prend le temps....c'est vraiment d'une grande beauté et on ressent tellement son style...ça me rappelle l'émotion ressentie à l'écoute de son opéra THE FLY, de SPIDER, parfois de LORD OF THE RINGS...

Ballanmire a écrit :La redecouverte de SE7EN est d'un plaisir absolu. Plus de 20 ans après, cette oeuvre puissante et noire terrasse tout. Le genre de pièce qu'il faut écouter en un bloc pour se faire manger par les ténèbres. Ce qui m'a le plus surpris c'est la fluidité de l'oeuvre et l'émergence (contre toute attente notamment dans mes souvenirs) de motifs et couleurs qui contribuent encore plus à imprimer le cerveau.
A la fin de l'écoute j'en suis sorti hautement satisfait mais un peu secoué... J'ai eu du mal à retrouver mes esprits.

il est vrai que SE7EN est une claque absolue....quelle partition....avec COPLAND, une de ses plus belles dans le registre du film noir, quelle intensité....la noirceur absolue pour le chef-d’œuvre de Fincher...

Voilà bien le genre de musique qu'une écoute un brin endormie pourrait expédier illico au rebut. Avec son court motif poisseux, semblable aux sourdes palpitations d'un coeur noir, qui n'en finit jamais de revenir, Se7en semblait à deux doigts de se mordre la queue. Mais la suprême habileté de Shore fait toute la différence. Econome dans le répertoire de ses instruments de frappe musicaux, mais au final terriblement efficace, le compositeur refuse la moindre aire de repos et nous conduit, d'une main impitoyable, tout en bas d'une mégalopole malade, qui se repait telle une larve chitineuse des ombres rampant dans l'esprit de ses habitants. Le résultat secoue les tripes au moins autant que le film lui-même, ce qui n'est pas peu dire.

Starfe a écrit :Le score de Silence est en écoute ici : http://www.paramountguilds.com/silence/score/

Qué score ? il n'y pas de musique dans ce film!

J'imagine que la plupart d'entres vous connaissent déjà The Lord of the Rings Symphonyhttp://howerecords.com/the-lord-of-the-rings-symphony/" mais je viens de le découvrir il y a peu et je le recommande chaudement.

Les six mouvements sont vraiment superbes, gardent le meilleur (de mon point de vue, je précise! ) et s’enchaînent harmonieusement (alors que sur les albums dédiés à chaque film, je sautais régulièrement quelques pistes). Un régal!

Bien joué SamSam, tu viens de me faire faire un bond de 13 ans en arrière, en ce 23 mai 2004 où j'ai pu voir Shore diriger cette "symphonie" au Royal Festival hall... Avec lui sur scène, un National Phiharmonic Orchestra et un chœur pléthoriques, plus Sissel Kyrkjebø pour les chants des génériques. Ce spectacle a fait le tour du monde, mais je dois dire qu'avec cet orchestre particulier (composé de cadors londoniens qui ont enregistré pour le film) et cette soliste, dans cette grande salle au son profond et avec Shore à la baguette, ça sonnait très grand... A magical evening, comme ils disent !

... Et la chronique publiée à l'époque sur UnderScores

Une très belle version effectivement, j'apprécie particulièrement le deuxième mouvement qui intègre quelques passages qui n'étaient jusque là présents que dans les coffrets Complete Recordings. J'écoute cette symphonie assez régulièrement, quand j'ai envie de me replonger dans cet univers musical mais que je n'ai pas le temps de me repasser les trois albums d'époque ou encore moins les versions intégrales, que j'adore aussi...

J'achève presque l'écoute d'une traite du double CD The Essential (j'en suis à la partie LOTR et The HOBBIT que je connais donc très bien, contrairement au reste du programme) et je me suis régalé, c'est très éclectique mais avec une pâte très reconnaissable qui rend le tout vraiment cohérent. Très bonne idée cette compil, donc, pour moi qui suis un fan inconditionnel de ses musiques pour la terre du milieu, mais qui connais très mal le reste de son oeuvre, il y a des classiques comme The Fly par exemple, que je n'ai toujours pas écoutés. Du coup, je conseille, très agréable et très varié ! Et de mon côté, je vais me le repasser !

Tu me vois très heureux, Béophile sans Nom, que ton exploration tardive du corpus "shorien" dans toute sa richesse, loin des contrées généreusement symphoniques de Tolkien, n'ait soulevé en toi qu'une vertueuse excitation au lieu de la perplexité froide qu'il était permis de redouter. On en connaît, d'infortunés bougres pleins de candeur, qui, passant soudain de la Terre du Milieu gorgée de très expressives couleurs aux ténèbres atonales prisées par David Cronenberg, ne s'en sont jamais vraiment remis... Un peu comme ces cinéphiles du dimanche, fanas d'Aragorn et compagnie, qui jugèrent bon de donner un peu de leur temps libre aux oeuvres de jeunesse de Peter Jackson. Les fous ! Déjà, rien que les jaquettes exhibant un bedon proéminent auraient dû leur mettre la puce à l'oreille :

Oui c'est sûr que quand on n'est pas prévenu, ça doit surprendre un peu ! Mais si je ne connais pas encore grand chose de sa carrière, j'en connaissais tout de même suffisamment pour savoir à peu près à quoi m'attendre, de manière générale. après, peut-être que j'aurai du mal à écouter certains scores dans leurs version complète par contre. J'avais tenté l'écoute du silence des Agneaux il y a quelques années, après avoir beaucoup aimé la musique dans le film, et sur la durée j'ai eu un peu de mal à vraiment apprécier, alors que j'aime beaucoup l'extrait présent dans la compil par exemple. A retenter à l'occasion, je pense...
Mais franchement, j'en suis à deux écoutes du double album, et je vais y revenir souvent, en attendant de commencer à m'intéresser plus précisément à certains scores je pense.
Le seul problème, c'est que la fin du CD 2 me redonne envie de me refaire toutes les BO de LOTR et The Hobbit (on ne se refait pas ) !

Depuis la rencontre avec Howard Shore à la Cinémathèque de Paris, je me replonge avec plaisir dans sa carrière pour le cinéma et autres (ses concertos sont à tomber !).

Et je n'avais jamais remarqué mais l'intro du "Main Title" de The Silence of the Lambs est reprise presque note pour note pour le thème des Elfes dans la trilogie The Hobbit !!!! Étonnant ce parallèle entre les deux... Je ne sais pas si c'est volontaire mais mettre Tauriel et Hannibal Lecter dans le même panier musical est assez drôle !

Auteur versatile ô combien qui aurait imaginé qu'Howard Shore aurait ainsi pu illustrer et magnifier la trilogie de Tolkien/Jackson ?

Indiana a écrit :Depuis la rencontre avec Howard Shore à la Cinémathèque de Paris, je me replonge avec plaisir dans sa carrière pour le cinéma et autres (ses concertos sont à tomber !).

Et je n'avais jamais remarqué mais l'intro du "Main Title" de The Silence of the Lambs est reprise presque note pour note pour le thème des Elfes dans la trilogie The Hobbit !!!! Étonnant ce parallèle entre les deux... Je ne sais pas si c'est volontaire mais mettre Tauriel et Hannibal Lecter dans le même panier musical est assez drôle !

Oui j'ai remarqué ça aussi en écoutant la compil , et ça va même plus loin que ça, dans la Désolation de Slaug, il y a par moments des atmosphères assez proches de celle de ce Main Titles.

Scorebob a écrit :Auteur versatile ô combien qui aurait imaginé qu'Howard Shore aurait ainsi pu illustrer et magnifier la trilogie de Tolkien/Jackson ?

Pour savoir s'il est versatile il faudrait le demander à ses proches, en attendant on peut constater qu'il est musicalement polyvalent !

Oui , le terme n'est en effet pas approprié merci , je crois qu'en anglais versatil est synonyme de polyvalent .

Oui j'aime bien em..... le monde avec ça !

Notre Howard aurait il donc composé une mini-symphonie en douce pour célébrer son grand pays et qui nous aurait échappé ? En tous cas c'est vraiment beau:



Intégrale ici:

Et sous peu l'édition en Vinyle de la trilogie du Seigneur des Anneaux dans les versions albums condensés d'origine sur six Lps:



C'est cher mais ça a de la gueule, mieux vaut cependant attendre un peu avant de commander la chose les prix ayant tendance a dégringoler après la date de sortie officielle.

Scorebob a écrit :Notre Howard aurait il donc composé une mini-symphonie en douce pour célébrer son grand pays et qui nous aurait échappé ? En tous cas c'est vraiment beau:

https://www.amazon.fr/Shore-Sea-USA-Bru ... 881&sr=8-1

Oh purée, la pochette !!

Le moche est tendance en ce moment

C’est quoi la notion du beau ou du moche ? N’est ce pas juste une pensée personnelle ?
Vous avez deux heures…

Mortimer a écrit :C’est quoi la notion du beau ou du moche ? N’est ce pas juste une pensée personnelle ?
Vous avez deux heures…

Je m'insurge contre cette pensée insane (et légèrement tendancieuse) : la laideur est reconnaissable (ainsi que la beauté) ! Il suffit de convoquer les canons éculés et pourtant objectifs du Beau (comme ceux antédiluviens de la Renaissance italienne ou du Classicisme français ou même du Romantisme allemand) : ce qui est asymétrique est laid, ce qui est immoral est laid, ce qui est hasardeux et pur désordre est laid, ce qui est au-delà des goûts populaires est beau, ce qui est concession faite à l'air du temps est laid, etc. Il suffit d'avoir un peu de bon sens pour reconnaître le Beau en soi. Nul besoin de sombrer dans le nihilisme suicidaire et sceptique.

Oui. Enfin, bon... quand c'est moche, c'est moche.