Drive de Martinez
Drive de Martinez
Petite mention spéciale d'abord pour le film qui m'a laissé scotché, hypnotisé que j'étais par l'ambiance, le rythme, les retournements de situations... et surtout l'utilisation de la musique.
Le réalisateur a su trouver la musique qui convenait (j'adore ces images de voiture qui roule sur une musique 80', c'est sûr faut aimer...) et le compositeur Cliff Martinez a composé pour l'occasion quelque chose d'assez délétère, qui colle parfaitement aux images.
Pas loin d'un chef d'oeuvre en ce qui me concerne.
Le réalisateur a su trouver la musique qui convenait (j'adore ces images de voiture qui roule sur une musique 80', c'est sûr faut aimer...) et le compositeur Cliff Martinez a composé pour l'occasion quelque chose d'assez délétère, qui colle parfaitement aux images.
Pas loin d'un chef d'oeuvre en ce qui me concerne.
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- Rain Man
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Re: Drive de Martinez
Oui dans le contexte du film ça fonctionne parfaitement et,après tout, c'est bien ce que l'on demande d'abord à une musique de film. Mais alors sur disque ... c'est une autre paire de manches ... C'est toujours un peu le problème avec les bo atmosphériques ( Heat, Solaris, Ecce homo, etc. ). Cela peut fasciner certains et laisser de marbre les autres ...
- Lee Van Cleef
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Re: Drive de Martinez
Je l'avais déjà proposé ailleurs (sur le topic cinéma consacré à Drive, justement), mais il faudra vraiment qu'un jour l'on débatte sérieusement de tous ces scores que bien des béophiles jugent d'une terrifiante médiocrité en écoute isolée, mais parfaitement adaptés, Lucifer seul sait pourquoi, aux films pour lesquels ils ont été torchés. Comme s'il était devenu impossible, dans le cadre du cinéma moderne, de concevoir des scènes "calmes" sans qu'elles ne soient tartinées d'underscore soporifique, ou des séquences de poursuite et de virile castagne autrement qu'avec ces foutus ostinati de cordes qui cisaillent mes tympans depuis je ne sais plus combien d'années. Qu'est-ce que ces satanés clichés musicaux peuvent encore apporter à un film, mystère et boule de gomme...Prince Caspian a écrit :Oui dans le contexte du film ça fonctionne parfaitement et,après tout, c'est bien ce que l'on demande d'abord à une musique de film. Mais alors sur disque ... c'est une autre paire de manches ...
- Krull
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Re: Drive de Martinez
Heat atmosphériquePrince Caspian a écrit :C'est toujours un peu le problème avec les bo atmosphériques ( Heat...)


Re: Drive de Martinez
Ben ici point d'ostinati de cordes... seulement de l'underscore calme, athmosphérique certes, qui s'apprécie mieux quand on a vu les images, mais qui s'apprécie aussi en dehors du film... je crois que c'est un tout...concevoir des scènes "calmes" sans qu'elles ne soient tartinées d'underscore soporifique, ou des séquences de poursuite et de virile castagne autrement qu'avec ces foutus ostinati de cordes qui cisaillent mes tympans depuis je ne sais plus combien d'années
Je ne sais pas, par exemple, est-ce que j'aurais autant apprécié la bo de Donnie Darko si je n'avais pas vu le film avant, ou de Solaris... mais ça fonctionne !!
D'abord il en faut pour tout les goûts (moi j'aime beaucoup de styles différents...), ensuite ça dépend de la qualité du score (tout n'est pas bon à prendre, on est d'accord)... mais encore une fois, la musique s'est imrpimée en moi avec les images... est-ce que ça se contrôle...
Enfin, il y a aussi des moments pour écouter ce genre de musique, comme il y en a d'autres pour écouter Legend et d'autres pour écouter Backdraft...
Et si par hasard je ne t'ai pas convaincu et que tu décides de régler ça en sortant ton fameux katana pour couper court à toute discussion :

- Wyatt Earp
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Re: Drive de Martinez
"Bien des béophiles" ? Pas tant que ça, si l'on en croit les ventes de la béo de Drive.Lee Van Cleef a écrit :Je l'avais déjà proposé ailleurs (sur le topic cinéma consacré à Drive, justement), mais il faudra vraiment qu'un jour l'on débatte sérieusement de tous ces scores que bien des béophiles jugent d'une terrifiante médiocrité en écoute isolée, mais parfaitement adaptés, Lucifer seul sait pourquoi, aux films pour lesquels ils ont été torchés. Comme s'il était devenu impossible, dans le cadre du cinéma moderne, de concevoir des scènes "calmes" sans qu'elles ne soient tartinées d'underscore soporifique, ou des séquences de poursuite et de virile castagne autrement qu'avec ces foutus ostinati de cordes qui cisaillent mes tympans depuis je ne sais plus combien d'années. Qu'est-ce que ces satanés clichés musicaux peuvent encore apporter à un film, mystère et boule de gomme...Prince Caspian a écrit :Oui dans le contexte du film ça fonctionne parfaitement et,après tout, c'est bien ce que l'on demande d'abord à une musique de film. Mais alors sur disque ... c'est une autre paire de manches ...
Pour ce qui est du reste, je remercie le ciel que Michael Mann, par exemple, ait choisi de l'"underscore soporifique" pour illustrer la plupart de ses films et que Nolan ait embauché Zimmer pour Inception parce que dans les deux cas le score a une fonction organique dans le film.
Il serait peut-être temps que "bien des béophiles" comprennent qu'une béo est écrite pour l'image et pas pour leur faire un joli album pour leur collection.
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- Rain Man
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Re: Drive de Martinez
Entièrement d'accord Wyatt. Libre à chacun de se procurer ensuite le disque de la b.o. Néanmoins je persiste à penser que dans musique de film, il y a "musique" et qu'à moins d'être un "designer sonore" je ne comprends qu'un compositeur de "musique" accepte d'être engagé pour faire uniquement de l'illustration. Pour moi un compositeur c'est en quelque sorte un autre scénariste. Sinon pas de musique, bordel de m...!
- Denshaotoko
- Omega Man
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Re: Drive de Martinez
Le Heat de Goldenthal??? Mouais, je dois avouer que c'est, à mes oreilles, sa béo la plus atmosphérique… mais cela ne la rend pas atmosphérique en soi.Krull a écrit :Heat atmosphériquePrince Caspian a écrit :C'est toujours un peu le problème avec les bo atmosphériques ( Heat...)![]()
Re: Drive de Martinez
Et l’occurrence, là c'est le contraire, puisque l'album est plutôt réussi !pas pour leur faire un joli album pour leur collection
Le compositeur a été choisi, me semble-t-il, pour illustrer au plus près la vision du réalisateur et de ce qu'il a en tête. Je pense que dans le cas de ce film, l'association musique/image fonctionne à merveille, elle correspond au rythme que le réalisateur à voulu donner à son film mais renforce aussi l'effet lancinant, inéluctable, hypnotique qui transpire des image.je ne comprends qu'un compositeur de "musique" accepte d'être engagé pour faire uniquement de l'illustration
Après, l'écoute sur album n'est pas forcément adéquat (je ne trouve pas d'autre mot), mais si, dans ce cas, on me la propose et que j'éprouve le besoin de prolonger ma vision du film avec cette musique, particulière certes, mais quand même "écoutable", pourquoi pas !
Au contraire, je trouve l'ensemble plutôt originale (c'est un vision, un point de vue) qui tranche avec la musique actuelle et son utilisation dans nombre de blockbusters...
Après, c'est mon avis et je peux comprendre qu'on aime ni la musique des années 80 ni la musique plutôt atmosphérique...
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- Rain Man
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Re: Drive de Martinez
Malgré mes réserves concernant l'écoute de la musique sur disque, j'adhère tout à fait à ta défense et illustration de la musique dans Drive, film que j'ai également trouvé exceptionnel. Y a un côté Michael Mann rencontre Jim Jarmush.
- Lee Van Cleef
- Inside Man
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Re: Drive de Martinez
Hum, comment dire ? Je suis atterré, gentlemen. Nous avons là un sujet qui me tient beaucoup à coeur, et je n'en reviens pas de l'acharnement démentiel que vous mettez à ne rien entraver (mais alors, rien du tout) à ce que je m'efforce d'exprimer en termes explicites et concis. Le mieux est encore de tout reprendre à zéro. Et pour commencer... oubliez Drive une bonne fois pour toutes ! Même si je n'aime pas le score de Martinez et le trouve transparent sur le film de Nicolas Winding Refn, je n'ai jamais compté en faire la clef de voûte de ma petite démonstration. Oubliez aussi toutes vos partitions favorites, que vous vous obstinez envers et contre tout à jeter à mon pauvre faciès ridé alors qu'elles n'ont rien à fiche dans un tel débat. Voilà qui est fait ? A la bonne heure !
Et maintenant, engagez-vous sur des sentiers diamétralement opposés, là où poussent tel du chiendent des scores que vous jugez, en votre âme et conscience, d'une irrécupérable médiocrité. Vous conviendrez avec le vieux Van Cleef qu'il n'y a que l'embarras du choix : les ziques abominables des eighties, par exemple (Joe Renzetti, Jay Chattaway, Paul Hertzog), les "remotecontroleries" actuellement en rigueur et leurs succédanés en lambeaux (Trevor Rabin, Paul Haslinger, Harald Kloser, le Brian Tyler des mauvais jours), ou les plus spectaculaires gadins des grands maîtres (Mr. Baseball, Crocodile Dundee 3), bref, tous ces rebuts désespérants qui ne drainent dans leur sillage que des lazzis parfaitement mérités. Et pourtant, le béophile, qui n'hésite jamais à clouer ces abominations au pilori, fait quasiment toujours preuve envers elles d'une indulgence surréaliste en leur prêtant une efficacité certaine à l'écran. Efficacité que, pour ma part, j'ai bien du mal à déceler en tant que spectateur.
"Elle est à déféquer en plein sur le tapis de mémé, cette musique, mais alors à l'image, ça fonctionne aux p'tits oignons" : pourquoi, ô Grands Anciens impies, mais pourquoi ce genre de foutue phrase revient avec une déconcertante régularité parmi les nombreux intervenants d'UnderScores ? Pourquoi la juste intransigeance du mélomane cède-t-elle invariablement sa place à l'inexplicable mansuétude du cinéphile ? Pourquoi ne semble-t-il venir à l'esprit d'aucun de mes compagnons d'arme qu'une partition considérée comme sans grand (voire aucun) intérêt pourrait, de surcroît, torpiller le film auquel elle est liée ? Telles sont donc les questions angoissées que je posais à la cantonade depuis plusieurs posts déjà, et qui ne m'ont valu pour ma peine que des réparties grincheuses et dramatiquement à côté de la plaque.
Et maintenant, engagez-vous sur des sentiers diamétralement opposés, là où poussent tel du chiendent des scores que vous jugez, en votre âme et conscience, d'une irrécupérable médiocrité. Vous conviendrez avec le vieux Van Cleef qu'il n'y a que l'embarras du choix : les ziques abominables des eighties, par exemple (Joe Renzetti, Jay Chattaway, Paul Hertzog), les "remotecontroleries" actuellement en rigueur et leurs succédanés en lambeaux (Trevor Rabin, Paul Haslinger, Harald Kloser, le Brian Tyler des mauvais jours), ou les plus spectaculaires gadins des grands maîtres (Mr. Baseball, Crocodile Dundee 3), bref, tous ces rebuts désespérants qui ne drainent dans leur sillage que des lazzis parfaitement mérités. Et pourtant, le béophile, qui n'hésite jamais à clouer ces abominations au pilori, fait quasiment toujours preuve envers elles d'une indulgence surréaliste en leur prêtant une efficacité certaine à l'écran. Efficacité que, pour ma part, j'ai bien du mal à déceler en tant que spectateur.
"Elle est à déféquer en plein sur le tapis de mémé, cette musique, mais alors à l'image, ça fonctionne aux p'tits oignons" : pourquoi, ô Grands Anciens impies, mais pourquoi ce genre de foutue phrase revient avec une déconcertante régularité parmi les nombreux intervenants d'UnderScores ? Pourquoi la juste intransigeance du mélomane cède-t-elle invariablement sa place à l'inexplicable mansuétude du cinéphile ? Pourquoi ne semble-t-il venir à l'esprit d'aucun de mes compagnons d'arme qu'une partition considérée comme sans grand (voire aucun) intérêt pourrait, de surcroît, torpiller le film auquel elle est liée ? Telles sont donc les questions angoissées que je posais à la cantonade depuis plusieurs posts déjà, et qui ne m'ont valu pour ma peine que des réparties grincheuses et dramatiquement à côté de la plaque.
- Wyatt Earp
- Demolition Man
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Re: Drive de Martinez
Prenons un exemple : Jay Chattaway, puisque tu en parles. Ses musiques, loin de les torpiller, sont indissociables des films et pourtant elles y apportent énormément en termes d'atmosphère et de tension.
Et si une musique colle aux images, c'est qu'elle remplit sa fonction, non ? Personne n'est obligé de l'écouter en dehors, que je sache.
Je crois surtout que c'est toi qui ne capte absolument rien à la fonction de la musique dans un film : la musique de film est un art, certes, mais c'est avant tout un outil qui, à la base, n'est pas fait pour être écouté sans les images, si ce n'est par une petite communauté qui se complaît trop souvent dans son sectarisme en croyant appartenir à une élite.
Et si une musique colle aux images, c'est qu'elle remplit sa fonction, non ? Personne n'est obligé de l'écouter en dehors, que je sache.
Je crois surtout que c'est toi qui ne capte absolument rien à la fonction de la musique dans un film : la musique de film est un art, certes, mais c'est avant tout un outil qui, à la base, n'est pas fait pour être écouté sans les images, si ce n'est par une petite communauté qui se complaît trop souvent dans son sectarisme en croyant appartenir à une élite.
Re: Drive de Martinez
C'est qu'il me semble que la question ne se pose pas exactement en ces termes un brin lapidaires. Une bonne musique de film n'est pas forcément bonne à écouter sur CD pour au moins deux raisons :Lee Van Cleef a écrit : "Elle est à déféquer en plein sur le tapis de mémé, cette musique, mais alors à l'image, ça fonctionne aux p'tits oignons" : pourquoi, ô Grands Anciens impies, mais pourquoi ce genre de foutue phrase revient avec une déconcertante régularité parmi les nombreux intervenants d'UnderScores ? Pourquoi la juste intransigeance du mélomane cède-t-elle invariablement sa place à l'inexplicable mansuétude du cinéphile ? Pourquoi ne semble-t-il venir à l'esprit d'aucun de mes compagnons d'arme qu'une partition considérée comme sans grand (voire aucun) intérêt pourrait, de surcroît, torpiller le film auquel elle est liée ?
- Une partition tout à fait banale (voire mal écrite) peut remplir correctement sa fonction de support des images sans mériter une écoute attentive. Quelques mesures d'orgue suffisent à donner un sentiment de religiosité ou à se situer géographiquement dans une église, même si les mesures en question comportent 4 pauvres notes répétées. Bien sûr, une telle musique ne transcendera pas le film, mais on peut la juger "bonne" dans le contexte du film. C'est un jugement relatif aux image...
- Une partition peut être écrite dans un style musical qui t'indiffère ou t'ennuie profondément, voire te flanquer de l'urticaire, mais coller parfaitement au film ; du tango, de la techno, du jazz, de la musique concrète, de gammes eighties égrainées au Casio VLtone... ce que tu veux. Cette musique-là peut transcender le film, mais tu la trouveras imbuvable en écoute CD.
Pour beaucoup de réalisateurs, la musique de film est d'abord une couleur qui doit nourrir le film sans perturber une certaine transparence, une neutralité, un réalisme... L'art de la musique de film c'est précisément de compléter l'image, et ceci requiert parfois de la modestie. Si je réfute comme toi l'argument qui voudrait qu'une bonne musique est celle qui ne s'entend pas, l'inverse n'est pas vrai pour autant. Pareil pour le style de musique. Tout dépend du film...
- Mathieu_Alvado
- Quiet Man
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Re: Drive de Martinez
Lee Van Cleef a écrit :"Elle est à déféquer en plein sur le tapis de mémé, cette musique, mais alors à l'image, ça fonctionne aux p'tits oignons"

Re: Drive de Martinez
C'est pas le sujet du topic justement ???oubliez Drive une bonne fois pour toutes
Je crois qu'il perd la boule le pauvre vieux !!!"Elle est à déféquer en plein sur le tapis de mémé, cette musique, mais alors à l'image, ça fonctionne aux p'tits oignons"



J'adore lire les exubérantes diatribes lapidaires du légendaire pourfendeur de la béo...
De toute façon, il y aura toujours quelqu'un pour dire que ce qu'on écoute n'a aucun intérêt parce qu'il y a mieux, ... mais ne peut-on pas apprécier différents genres, vouloir découvrir différents styles, sans pour autant tomber à chaque fois dans le bas de gamme dès qu'on sort de la musique orchestrale ???
Maintenant, même moi je vais trouver que la musique d'untel n'a aucun intérêt et ne met pas plus en valeur le film qu'elle n'est écoutable sur un cd !
Quant au musiques citées (Mr baseball et autres) je ne les connais pas, je ne m'abaisse pas à écouter ce genre de truc !!



Re: Drive de Martinez
xmmgr a écrit :[ Moi la pire musique que je possède en Cd doit être celle de Ladyhawk...



Re: Drive de Martinez
...et tu passes ainsi à côté d'une des plus remarquables compositions de Jerry Goldsmith !Quant au musiques citées (Mr baseball et autres) je ne les connais pas

Where ignorance is bliss, 'tis folly to be wise...
Re: Drive de Martinez
Ah voilà, c'est ce que je disais... C'est interminable ce genre de discussion sur le goût... On se retrouve toujours à jauger/juger les préférences des autres...J'ADORE CETTE BO ! Ah, ce slow final, cette guitare électrique roucoullante...
Moi aussi j'aime LadyHawk, je sais que c'est "spécial" mais j'ai acheté le CD en connaissance de cause !!!! Est-ce que c'est pas ça : le pire !!!!!

Et je vais jeter une oreille sur ce Mr Baseball de Jerry, c'est si dramatique de ça !!!!!
Re: Drive de Martinez
Mais bien sûr, c'est ça le plus beau ! J'avais découvert le film en salle, revu en VHS, acheté le LP, puis acheté ce CD, puis revu le film en DVD ! Pas encore acheté le blu-ray, faut pas exagérer....xmmgr a écrit : Moi aussi j'aime LadyHawk, je sais que c'est "spécial" mais j'ai acheté le CD en connaissance de cause !!!! Est-ce que c'est pas ça : le pire !!!!!![]()

Re: Drive de Martinez
avec ses côtés vieux générique de Michel Drucker


J'aurais pas dit ça comme ça mais effectivement, maintenant que tu le dis....
- Lee Van Cleef
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Re: Drive de Martinez
Si je suis bien votre argumentaire, les aminches, peu importe que des musiques passe-partout et archi-balisées, comme il s'en produit chaque année des wagons entiers, glissent sur vos oreilles sans y éveiller une once d'intérêt, du moment qu'elles fassent copieusement "boum-boum" quand éclate une violente escarmouche à l'écran, "pouet-pouet" lorsqu'un gag est supposé nous arracher un éclat de rire, ou qu'elles dégainent toute la panoplie de violons et piano tire-larmes lors de la Grande Scène d'Emotion... Et vous savez quoi ? Même si elle n'est assurément pas la plus originale, je suis tout à fait client de cette manière simple et directe de concevoir la musique de film, dont je ne réfute en rien, contrairement à ce que vous avez tous l'air de croire mordicus, la nature par essence illustrative. Après tout, maître Jerry lui-même, qui n'était pas le dernier à déprécier son propre travail, ne s'est jamais considéré comme un artiste au sens noble du terme, mais plutôt comme un artisan mettant humblement son savoir-faire au service du cinéma.Dadid a écrit :Une partition tout à fait banale (voire mal écrite) peut remplir correctement sa fonction de support des images sans mériter une écoute attentive. Quelques mesures d'orgue suffisent à donner un sentiment de religiosité ou à se situer géographiquement dans une église, même si les mesures en question comportent 4 pauvres notes répétées. Bien sûr, une telle musique ne transcendera pas le film, mais on peut la juger "bonne" dans le contexte du film. C'est un jugement relatif aux image...
Et puisqu'on parle du Très-Haut en personne... Nul ici n'ignore à quel point j'idolâtre le génial Californien. Parce qu'il était un extraordinaire compositeur, bien entendu, mais aussi, fait capital, parce qu'il avait réussi mieux que quiconque à comprendre, respecter et sublimer les nécessités de la musique pour l'image. C'est également grâce à lui, pour une part non négligeable, que j'ai réalisé que même les navets les plus abjects avaient autant le droit de jouir d'une partition soignée que leurs frères de pellicule plus respectables. Et c'est ainsi, de fil emmêlé en aiguille tordue, que j'en reviens (pour la énième fois, entends-je soupirer) aux décourageantes contradictions de mes compatriotes béophiles, toujours prompts à tirer à boulets rouges sur ce que l'industrie peut générer de plus stéréotypé ("Ras-le-bol de cet ignoble papier-peint sonore", "Ils nous prennent pour des gogos à nous refourguer sans arrêt les mêmes scores", "C'est la musique de film qu'on assassine !" et j'en passe), mais d'une indifférence presque criminelle à l'égard des malheureux films qu'elle assomme sans relâche de tant et tant de clichés musicaux.
Un exemple parmi une ribambelle d'autres ? Comment voulez-vous que je ne verse pas des larmes de sang lorsque le musclé mais terne John Rambo de Brian Tyler, qui ne compte pourtant pas que des partisans, loin s'en faut, est automatiquement adoubé par le sempiternel "Bon, ça casse pas des briques, mais ça fonctionne dans le film et c'est bien tout ce qu'on lui demande" ? Evidemment, si toute la question réside dans le seul fait de savoir si le score ne dépareille pas avec les images, la réponse est sans conteste non : ça fait plein de bruit quand Sly éparpille du bidasse à la mitrailleuse lourde et ça verse dans un exotisme attendu pour faire couleur locale... exactement comme dans Rambo II, tiens ! Mission accomplie, donc, pour Tyler ? Oui, sans nul doute, pour à peu près tout le monde... exception faite du vieux et irascible Van Cleef ! Le travail de l'ami Brian a beau "coller" scrupuleusement au métrage, il n'en demeure pas moins banal et fonctionnel, dénué de l'émotion subtile que Goldsmith était parvenu à insuffler jusque dans le boursouflé Rambo III de Peter MacDonald et manquant cruellement de l'estomaquante fureur martiale de ses prédécesseurs enragés.
Est-ce que je mérite l'opprobre et le supplice de la roue parce que je me contrefous éperdument de toutes ces partitions timorées, qui se bornent à une vulgaire paraphrase musicale sans jamais chercher à apporter quelque étincelle que ce soit aux films qu'elles accompagnent ? Si pour vous, mes bons camarades, le caractère "pratique" d'un score est sa finalité ultime, ça n'est pour moi que le strict minimum en complément duquel il faudra proposer davantage. En tant que spectateur un tant soit peu exigeant, je veux, que dis-je, je réclame à cor et à cri des musiques qui réussiraient à rendre spectaculaires des gunfights filmés en dépit du bon sens, de molles empoignades du troisième âge et des poursuites en bagnole se traînant à une allure d'escargot ; des musiques qui soulèveraient un torrent d'émotion face à des séquences bêtement lacrymales, où des acteurs aussi expressifs qu'un boulon rouillé s'efforceraient avec l'énergie du désespoir de verser quelques larmes de crocodile ; des musiques qui galvaniseraient d'une tension suffocante et implacable les thrillers poussifs de cinéastes s'évertuant à déballer, en guise de suspense, les poncifs les plus grossiers. Et tout ça, croyez-moi, ce ne sont pas les innombrables fonctionnaires besogneux de la discipline qui sont en mesure de l'apporter.
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- Man Without A Face
Re: Drive de Martinez
Wyatt Earp a écrit :Lee Van Cleef a écrit :Je l'avais déjà proposé ailleurs (sur le topic cinéma consacré à Drive, justement), mais il faudra vraiment qu'un jour l'on débatte sérieusement de tous ces scores que bien des béophiles jugent d'une terrifiante médiocrité en écoute isolée, mais parfaitement adaptés, Lucifer seul sait pourquoi, aux films pour lesquels ils ont été torchés .Prince Caspian a écrit :Oui dans le contexte du film ça fonctionne parfaitement et,après tout, c'est bien ce que l'on demande d'abord à une musique de film. Mais alors sur disque ... c'est une autre paire de manches ...
Il serait peut-être temps que "bien des béophiles" comprennent qu'une béo est écrite pour l'image et pas pour leur faire un joli album pour leur collection.
Je le pense aussi . Dans bien des cas ce n'est pas que tel score soit médiocre , c'est qu'il doit s'adapter à l'ambiance et au style du film.
Maintenant oui , faudrait que certains compositeurs fassent un effort aussi quand ils écrivent pour un film , depasser le cadre du tout fonctionnel n'est pas proscrit !
Encore faut-il que ce soit dans leurs cordes.

Re: Drive de Martinez
Ben oui finalement, je suis d'accord aussi !
Je préfère mille fois une partition qui déploie toute son énergie à me faire peur ou pleurer sur des images plates...
L'exemple qui me vient, c'est Wolfhound (un film passé plusieurs fois à la télé récemment) le compositeur a, de mon point de vue, tout donné pour nous faire croire à cette histoire et avec quelle maestria parfois !
Mais quelques fois, je ne sais pas, c'est le contraire peut-être, on peut apprécier une musique, disons différente ou moyenne, rien que grâce au film... Je n'ai pas d'exemple là tout de suite
, mais ça peut arriver non ?
Je préfère mille fois une partition qui déploie toute son énergie à me faire peur ou pleurer sur des images plates...
L'exemple qui me vient, c'est Wolfhound (un film passé plusieurs fois à la télé récemment) le compositeur a, de mon point de vue, tout donné pour nous faire croire à cette histoire et avec quelle maestria parfois !
Mais quelques fois, je ne sais pas, c'est le contraire peut-être, on peut apprécier une musique, disons différente ou moyenne, rien que grâce au film... Je n'ai pas d'exemple là tout de suite
