I'm a road runner honey, and you can't keep up with me !

[Lee Van Cleef]

Peut-être est-ce la sortie imminente du Drive de Nicolas Winding Refn qui a déclenché en moi le besoin subit d'un sujet ô combien mainstream, qui sait. En l'occurrence, je me demande combien de centaines de fois le Net a vu fleurir des topics consacrés aux plus spectaculaires poursuites motorisées à avoir jamais enflammé nos rétines... Le meilleur moyen pour nous de se démarquer un tant soit peu, gentlemen, reste sans nul doute de faire montre d'une substantielle originalité. Ainsi donc, j'espère ardemment que les Terminator 2, Mad Max, Matrix Reloaded et autres French Connection, même s'ils ont indubitablement leur place en ce lieu, auront pour voisins des titres plus confidentiels mais pas moins méritants.

Tenez, pour vous donner une idée, au lieu de citer Bullitt (d'autres membres d'UnderScores ne devraient être que trop heureux de s'en charger), le vieux Van Cleef, qui n'est de toute manière qu'un gros snob notoire, va jeter son dévolu sur The Seven-Ups. Un choix pas vraiment dû au hasard, puisque le morceau de bravoure concocté par Philip d'Antoni descend en droite ligne de celui du classique de Peter Yates, dont il reprend scrupuleusement les principes fondateurs : la sensation de vitesse pure privilégiée aux amas de tôle déformée, l'architecture urbaine cédant peu à peu sa place à un cadre naturel, les rugissements de moteurs chauffés à blanc pour seule bande-son. Mais à mes yeux, l'élève a ici dépassé son illustre modèle sur tous les points.

[Edern]

Je suis surpris que tu n'évoques nulle part cet hommage crissant et pétaradant (et légèrement rouillé) de Godfrey Ho à Bullitt. Et surpris de ne lire le nom du gourou des hommes de bon goût, Michael Bay

[Lee Van Cleef]

Et surpris de ne lire le nom du gourou des hommes de bon goût, Michael Bay

Bad Boys 2, The Rock, The Island, toutes ces délicieuses friandises devaient constituer le fin du fin, un parachèvement sublime qui aurait propulsé telle une roquette le divin Michael vers la voûte étoilée des cieux ! Encore aurait-il fallu que tu m'accordes le temps de m'échauffer, Trooper, plutôt que de saborder l'imparable crescendo lyrique que je mûrissais déjà... Mais bon, puisque tu as réussi la gageure de grouper dans un même extrait une poursuite grabataire, les ninjas gesticulants qu'affectionne tant Godfrey Ho et une équipe de doubleurs neurasthéniques, je t'accorde ma mansuétude avec une grande joie !

[Bmcready]

.... et que dire de l’impressionnante poursuite du chef-d’œuvre de William Friedkin : TO LIVE AND DIE IN LA (Police Fédérale Los Angeles, 1985)

[Bmcready]

.....une autre que j'aime bien - dans le registre de la comédie - c'est celle de SHORT TIME (1990) avec l'excellent Dabney Coleman dans le rôle d'un flic qui fait tout son possible pour se faire tuer en service afin que son fiston puisse hériter de sa police d'assurance. Poilant !

[Lee Van Cleef]

.... et que dire de l’impressionnante poursuite du chef-d’œuvre de William Friedkin : TO LIVE AND DIE IN LA (Police Fédérale Los Angeles, 1985)

Ce Friedkin-là n'aura pas mis longtemps à se frayer un chemin jusqu'aux sommets de ce topic. Et ça n'est que justice, cette frénétique course-poursuite restant l'une des plus redoutables des années 80.

[Lee Van Cleef]

Effectuons un dantesque bond en arrière dans le temps, si vous le voulez bien, et remontons jusqu'à l'époque frappadingue où, sans le savoir, les pionniers du muet écrivaient quelques-unes des plus belles pages de l'histoire du cinéma d'action. Les fameux Keystone Cops, ces risque-tout aussi géniaux que suicidaires, se retrouvaient embringués dans des poursuites délirantes dont le sens du rythme et l'inventivité burlesque ont exercé une influence décisive sur un certain Hayao Miyazaki, ou bien encore le Sam Raimi du trop négligé Crime Wave. Buster Keaton, le père spirituel de tant d'action heroes flamboyants du grand écran (Douglas Fairbanks, Tyrone Power, Gene Kelly, Jackie Chan), a lui aussi apporté sa pierre à l'édifice avec la formidable poursuite à moto de Sherlock Junior, qui flanquerait des sueurs froides aux cascadeurs les plus chevronnés du cinéma contemporain.

[Soundtrackman]

Une de mes favorites :

[BarryTheBest]

De mémoire j'ai un gros coup de coeur pour trois films qui cassent bien le bitume: Gone in 60 seconds; je parle de la version datée de 1974 et The Driver de Walter Hill et ...The Blues Brothers

[Misquamacus]

et ...The Blues Brothers

D'accord avec Barry. La surenchère finale m'a toujours complètement éclaté ! C'est tellement énorme !

[BarryTheBest]

Peut-être est-ce la sortie imminente du Drive de Nicolas Winding Refn qui a déclenché en moi le besoin subit d'un sujet ô combien mainstream, qui sait. En l'occurrence, je me demande combien de centaines de fois le Net a vu fleurir des topics consacrés aux plus spectaculaires poursuites motorisées à avoir jamais enflammé nos rétines...

En tout cas la dernière BA donne vachement envie de découvrir ce film >>>

[Lee Van Cleef]

Si le coeur t'en dit, Barry, tu pourras toujours, après avoir vu le film, venir discuter le bout de gras sur le topic qui lui est spécialement dédié. Le vieux Van Cleef t'y accueillera à bras ouverts, vu qu'il y a peu de chance que Drive draine autant d'intervenants que la première moissonneuse-batteuse hollywoodienne venue... En attendant, il paraît que le dernier-né de Refn présente une poursuite intégralement filmée depuis l'habitacle du bolide de Ryan Gosling. Un parti-pris qui, annoncé de la sorte, me fait penser à cette séquence intensément dramatique du We Own the Night de James Gray, où une violente escarmouche automobile adopte le point de vue quasi-exclusif d'un Joaquin Phoenix tétanisé de trouille.

[BarryTheBest]

Si le coeur t'en dit, Barry, tu pourras toujours, après avoir vu le film, venir discuter le bout de gras sur le topic qui lui est spécialement dédié. Le vieux Van Cleef t'y accueillera à bras ouverts, vu qu'il y a peu de chance que Drive draine autant d'intervenants que la première moissonneuse-batteuse hollywoodienne venue... En attendant, il paraît que le dernier-né de Refn présente une poursuite intégralement filmée depuis l'habitacle du bolide de Ryan Gosling. Un parti-pris qui, annoncé de la sorte, me fait penser à cette séquence intensément dramatique du We Own the Night de James Gray, où une violente escarmouche automobile adopte le point de vue quasi-exclusif d'un Joaquin Phoenix tétanisé de trouille.

Ok je suis ça de près...déjà très emballé par cette BA et l'ambiance qui s'y dégage je ne préfère pas en savoir trop avant d'avoir vu ce film.

[Lee Van Cleef]

Le gros cinoche d'action qui débourre reste la propriété exclusive des Américains : c'est ce que s'évertuent à penser les spectateurs de tous horizons, qui ne citent évidemment que des titres hollywoodiens lorsqu'il s'agit de distinguer les meilleures poursuites en bagnole jamais vues à l'écran. Mais quid du poliziottesco ? Je n'en reviens pas que les amateurs de bolides fonçant pied au plancher puissent totalement négliger la parenthèse enchantée du polar italien, qui, en dépit de la qualité terriblement fluctuante de ses représentants, a aligné tout du long des seventies une sacrée brochette de morceaux d'anthologie.

Mais voyez plutôt la course frénétique de l'excellent Milano Trema (Police Parallèle en Action) de Sergio Martino, dont le découpage ultra-nerveux et le rythme étourdissant sont si efficaces qu'elle sera reprise par petits bouts dans Roma a Mano Armata, voire carrément en entier dans le pourtant incontournable Milano Odia (La Rançon de la Peur) d'Umberto Lenzi. Admirez encore le spectaculaire affrontement motorisé d'Un Uomo da Rispettare, qui voit Giuliano Gemma régler ses comptes dans un déluge de tôle froissée. Et n'oublions pas, je vous en prie, l'incarnation latine du superflic teigneux et jusqu'au-boutiste, le très moustachu (et souvent très inexpressif, il faut l'avouer) Maurizio Merli, écrasant ici l'accélérateur dans l'un des films qui ont fait sa gloire, Italia a Mano Armata (Opération Jaguar).

[BarryTheBest]

Peter Fonda et Vic Morrow dans Dirty Larry, ce film regorgent de scènes de poursuite >>>

[Lee Van Cleef]

Histoire de prouver aux d'jeuns goguenards que le cinéma français a été capable, lors d'une époque hélas révolue, d'écraser le champignon et de martyriser des chignoles vrombissantes, voici l'excellente poursuite du Casse avec laquelle Henri Verneuil et Rémy Julienne se sont visiblement fait plaisir.

[BarryTheBest]

Histoire de prouver aux d'jeuns goguenards que le cinéma français a été capable, lors d'une époque hélas révolue, d'écraser le champignon et de martyriser des chignoles vrombissantes, voici l'excellente poursuite du Casse avec laquelle Henri Verneuil et Rémy Julienne se sont visiblement fait plaisir.

Tu oublies Taxi