Cependant, un très beau documentaire, 24 images de la vie d'Antoine Duhamel, a été projeté, retraçant des
moments de sa vie et une rétrospective de son œuvre (doc déjà diffusé sur ciné cinéma, dont on ne peut que regretter la non-commercialisation...)
ce documentaire de 52mn datant de 1998, retrace ses débuts dans la musique "sérieuse" (Leibowitz, Messaien, la musique dodécaphonique dont il se lassera pour le côté systématique, lui qui désirait tant toucher le public)..., les premiers contacts avec le cinéma, Jean-Daniel Pollet et MÉDITERRANÉE (et une abondante collaboration), Godard et PIERROT LE FOU, Truffaut de BAISERS VOLES (et ce motif qui fait référence aux premières notes de "que reste t-il de nos amours" de Trénet) à DOMICILE CONJUGAL (et cette partition stravinskienne qui évoque notamment le ballet AGON ou l'Histoire du Soldat), Bertrand Tavernier avec QUE LA FÊTE COMMENCE (et la résurrection de l'œuvre de Philippe d'Orléans) et LAISSEZ-PASSER (et cette façon qu'a eu Duhamel de composer et de développer sa musique autour de cette chanson de Tino Rossi sur un air de Bizet, Tavernier s'en souvient encore avec émotion...), la collaboration et l'amitié avec le formidable Pierre Jansen jusqu'à la partition monumentale d'INTOLERANCE ( http://www.underscores.fr/index.php/200 ... tolerance/ ), le superbe RIDICULE de Patrice Leconte, les 9 opéras qu'il a composé et qui sont inconnus du grand public...
la co-réalisatrice était là, Marie-Pierre Jaury, merci à elle de s'être lancée avec Philippe Langlois dans ce documentaire totalement unique
Stéphane LEROUGE toujours formidable, disponible et si précieux pour faire connaître ce répertoire et honorer la personnalité et l'œuvre de ce compositeur généreux
le metteur en scène de certains de ses opéras était là et nous rappelait à quel point l'avant-garde officielle française a pu mépriser et rendre la vie difficile à des artistes aussi ouverts et éclectiques qu'Antoine Duhamel (Merci Monsieur Boulez et ses suiveurs pour ce mépris institutionnalisé...
)Quelques rappels discographiques : pour commencer, noblesse oblige, les disques conçus par Stéphane Lerouge
et bibliographique, l'indispensable ouvrage d'entretien du génial Stéphane avec le compositeur :
allez, pour le plaisir, quelques musiques cultes :
BELPHEGOR :
le thème de Ferdinand dans PIERROT LE FOU :
DOMICILE CONJUGAL, Petit Concert :
La dernière fois que je l'ai aperçu,ce fut à la gare de l'est. Nos regards se sont croisés mais le lieu était mal choisi pour que je l'aborde. Je l'ai juste salué du bout des doigts. Après m'avoir souri,il est parti de son côté et l'artiste au physique atypique avait bien du mal à se fondre dans la foule. De loin,il restait repérable,sans doute comme son oeuvre le restera dans l'histoire...enfin,j'espère... 
