The Wolfman (Joe Johnston)

[BigJ.]

A l'instar de SHERLOCK HOLMES, THE WOLFMAN est une déception annoncée.

Une production qui débute par le départ de son metteur en scène initial, Mark Romanek, puis par le report de plusieurs mois puis de près de deux ans de la sortie du film, d'un "reshoot" important (très certainement les scènes londoniennes), du renvoi de son compositeur, Elfman, remplacé par Haslinger, remercié à son tour (retour de la musique d'Elfman! ).... tout ça laisse présager que le film est problématique.

Et, force est de constater qu'on le vérifie à l'écran.

Les producteurs ont visiblement décidé d'être très fidèles à la version de 1941, et le crédit du scénario original de Curt Siodmak en atteste, et du coup, on sent que les artisans de ce semi-naufrage se sont sentis piégés par leur sujets, ou en tout cas ne savaient quand rester fidèles et quand prendre des libertés.

Y a-t-il un seul "loup-garou"? Deux, trois? Pourquoi pas quatre finalement?

Bonne réponse, soit-dit en passant!
EDIT: Heu non, en fait, c'est trois, finalement, vu que le premier loup-garou s'avère être le père de Benicio.
Soit dit en passant, vu que c'est lui, le fait que Hopkins explique plus tartd à Benicio son fils qu'il se fait enfermer toutes les pleines lunes (juste?) par son domestique, comment s'expliquent alors ses différentes sorties pendant le film?

Le monstre est-il d'origine gitane? Lié à la sorcellerie? A la simple folie?

Freud lui-même, ou un sosie, pourrait venir à la rescousse!

Est-il d'origine shakespearienne?

Voir l'assez drôle "To be... or not to be."

Ou est-ce un démon qui a une origine totalement différente....

étrangère? Bingo!

Outre les effets de "Bouh!" vraiment grossiers et la musique sur-tonitruante, j'ai été gêné par les variations de rythmes: la narration est parfois brutale, et d'autres fois se perd dans des détails.
Une problématique lycanthropienne qui a d'ailleurs été très mal gérée: un loup-garou ne sort qu'à la pleine lune, mais celle-ci s'étend-elle sur 3-4 nuits (comme dans AMERICAN WEREWOLF...) ou comme ici, c'est une nuit unique tous les 30 jours?

Du coup, après sa première transformation, le personnage de Benicio est enfermé plusieurs semaines en asile, puis, suite à sa 2ème transformation...

il rentre à pied à la maison.... voyage qui dure trente jours, probablement!

Autre faiblesse majeure, et que j'ai vu arriver "gros comme ça" dès les premières scènes,

le combat quasi final, garou contre garou, père contre fils, est à la fois ridicule et vain. Ce n'est jamais une bonne idée cinématographique de faire se battre un monstre contre son semblable: voire les 2 HULK, IRON MAN, SPIDERMAN 3 (avec des variantes).

[Hutch]

Vu le film mercredi... Je l'ai trouvé très bien confectionné, partageant dans sa globalité l'argumentaire de Wyatt dans le dernier Mad. C'est un film "à l'ancienne", conçu avec sérieux et professionnalisme, et supporté par un casting excellent et une musique elfmannienne charpentant le tout avec beaucoup d'à-propos.
On sent bien quelques transitions abruptes (le remontage mais vu que l'on nous promet une version augmentée de 17 minutes pour le dvd et le blu-ray, ce problème devrait beaucoup moins se poser) et il y a bien 2 ou 3 effets numériques pas très heureux (l'ours des gitans,

et la tête décapitée d'Anthony Hopkins à la fin

). Néanmoins, le spectacle demeure de grande qualité et j'attends de pouvoir écouter le score de Danny Elfman hors film.

[Misquamacus]

Vu le film mercredi... Je l'ai trouvé très bien confectionné.

Si on me dit qu'un film est très bien confectionné, ça me donne envie de tout, sauf de le voir !

[Lepithec]

Et bien moi j'ai trouvé ça vachement bon !
Evidemment les incohérences liées au temps entre deux pleines lunes ne m'ont pas échappées (28 jours en principe séparent deux pleines lunes), néanmoins c'est un détail que j'ai assez vite oublié pour me concentrer sur beauté des décors et de l'éclairage, le rythme (superbement mené) et les personnages, certes caricaturaux et assez prévisibles, mais bien écrits. Il faut garder en tête que c'est le remake d'un classique donc pour ma part je n'attendais pas des rebondissements dans tous les sens à chaque bobine : la structure est carrée, le scénario bien ficelé, point à la ligne. C'est surtout mis en image avec un grand professionnalisme et pas mal d'inspiration. Et c'est sombre, très sombre. Johnston exploite tous les ressors dramatiques du scénario et tout son potentiel visuel et sonore avec une vraie maestria et un amour palpable pour le genre, nous gratifiant au passage d'une mise en scène élégante et gothique digne du DRACULA de Coppola, d'une ambiance à la Hammer et même de plans directement inspirés de LA BELLE ET LA BETE de Cocteau. WOLFMAN est donc un film classique qui rend un bel hommage aux classiques. Et ça fait rudement plaisir de voir du cinoche bien troussé comme ça en 2010, avec presque pas d'effets numériques. Pour ma part, je n'avais rien vu de tel depuis SLEEPY HOLLOW, c'est à dire depuis dix ans. C'est dire.

J'aurais aimé un final un peu plus "'Shakespearien" (d'autant plus que l'ombre du dramaturge anglais plane au-dessus de cette histoire), mais c'est tout de même efficace. J'attends néanmoins avec impatience une version longue ou plutôt un éventuel "director's cut" car je soupçonne le studio d'avoir sérieusement bridé Johnston pour certains aspects du script qui auraient mérité d'être développés (mais qui forcément sont plus violents).

Pour ce qui est de la musique, ça m'a fait penser à SLEEPY HOLLOW justement, et par moments à DRACULA (un motif), même si ça n'en a malheureusement pas l'élégance. Mais Elfman met les bouchées double et c'est rudement efficace. Dans son genre, un bon score, adapté au film. A voir ce que ça donnera sur CD, mais j'ai noté quand même quelques passages furieux assez grandioses.

[Wyatt Earp]

Vu le film mercredi... Je l'ai trouvé très bien confectionné.

Si on me dit qu'un film est très bien confectionné, ça me donne envie de tout, sauf de le voir !

Et si je te dis "super bien foutu" ?

[Misquamacus]

Mieux déjà !

[Hutch]

Ah vi, par "bien confectionné", j'entendais conçu avec sérieux sur la forme, notamment le cachet film d'époque. La photographie, les décors, les effets spéciaux et la musique ont été extrêmement soignés je trouve.

[Lee Van Cleef]

Ma foi, ce Wolfman n'est pas mauvais du tout. D'un point de vue purement plastique, nous tenons là de la belle ouvrage, entre des décors d'une belle inspiration gothique, des cadrages au clacissisme rigoureux et une photo amoureusement travaillée, toute d'épais rubans brumeux et d'éclats mordorés de chandelles. Mais si le film ne mérite pas les critiques mitigées, voire désastreuses, qui se sont abattues sur lui, je ne me vois pas non plus hurler à la lune que Johnston a accouché d'un chef-d'oeuvre. Certaines faiblesses d'écriture empêchent le récit de prendre toute son ampleur tragique, notamment la psychologie quelque peu foutraque allouée au personnage d'Anthony Hopkins. Ses relations conflictuelles avec Benicio Del Toro (ce dernier étant, à ce propos, tout à fait convaincant, même si je lui préfère le charisme brut d'Oliver Reed dans l'excellent The Curse of the Werewolf de Terence Fisher) sont plutôt vaseuses, au point de voir le pauvre homme endosser le rôle ingrat du psychopathe de service dans l'ultime ligne droite. Un raté dont j'ai bien du mal à faire abstraction.

[Walden]

ennuyeux ce WOLFMAN...intrigue convenue filmée et jouée sans conviction...Le génial Benicio semble absent...l'intrigue manque de tension dramatique, de relief
on sent que l'utilisation de la musique en continue dans la première partie du film tente bêtement de compenser un montage à la va vite et des scènes sans profondeur...résultat : ça tue complétement le peu d'intensité que contiendrait ce drame gothique....
dans la deuxième partie, la présence de la musique est justifiée, et le thème lancinant de Danny se déploie, mais cela ne permet pas de guérir un film bien malade, souffrant d'une mise en scène faible, bien incapable de porter haut les qualités de la production (décor, costumes, contraste de l'ombre et de la lumière, que ce soit celle des bougies ou celle de la pleine lune)

un film pour rien, la fièvre romantique et gothique est cruellement absente, on se met à regretter les magnifiques folies des irlandais Kenneth Branagh sur Frankenstein et Neil Jordan sur Interview with a vampire. Que monsieur Johnston, ce faiseur, se mette à réfléchir sur son incapacité à incarner un tel sujet avec la passion qu'elle requière...je le préfère dans ses adorables cirques ou parcs à thèmes si américains que sont honey I shrunk the kids ou Rocketeer

[Scorebob]

AU cinéma la pleine lune n'est pas assujettie à la règle des 28 jours car comme chacun le sait la lune au cinéma est en plâtre de PARIS la lointaine depuis Georges MELIES et est pleine quand cela chante au réalisateur, par ailleurs au cinéma la foudre et son grondement vont toujours de pair.

[Misquamacus]

Classique, très classique (trop ?) ce Wolfman. mais le spectacle est là et j'ai bien aimé. Certains effets chocs et gores sont même carrément sympa. Sinon, pour le reste, bin c'est toujours la même chose, c'est à dire une variation sur le thème de la belle et la bête. Les acteurs sont bons, la musique trop "draculanokilardienne" à mon goût mais le principal est là, on passe un bon moment.

[Wyatt Earp]

Quelle version as-tu vu ? Celle sortie en salles ou le director's cut ?

[Shardar]

Le director's cut est déjà sorti ??????

[Misquamacus]

Quelle version as-tu vu ? Celle sortie en salles ou le director's cut ?

Un truc nommé "Unrated"...
Il y a aussi un Z1 extended cut et un Blue Ray unrated avec 2 fins (?!?)

[Wyatt Earp]

Le dircut fait 17 minutes de plus que la version salles, qui faisait 1h35-40. Mais si t'avais pas vu la version salles, tu risques pas de me dire ce qu'il y a en plus ! L'ouverture, c'est avec celle d'Elfman présente sur le CD ?

[Misquamacus]

Difficile à dire, faut que je regarde ça en détail mais non, à première vue la musique me semble différente du "prologue" du CD. Mais effectivement, n'ayant pas vu le film au cinoche...

Dans la version que j'ai, on voit le frère de Del Toro se faire écharper par son gentil papa. pareil dans la version salle ?

[Wyatt Earp]

Non, on voyait pas le frère du tout !

[Misquamacus]

Ah bin là il en prend pour son grade dans la forêt le frangin dans une ambiance très "Le chien de Baskerville"

[Starfe]

lu sur le forum de DVDclassik (ici) :

Vu le version allongée de 15 min (appelée "unrated"). Alors ayant vu la version cinéma, je vais citer de mémoire les ajouts:

- quelques plans en plus pour la scène d'introduction, celle qui précède le titre du film.

- ça enchaine de suite sur une séquence inédite où l'on voit Benicio Del Toro jouer dans une pièce de théâtre. Après on le voit dans les coulisses et 1ère rencontre entre lui et la femme de son frère (Emily Blunt). Cette dernière lui annonce de vive voix que son mari a disparu.

- en partance pour Blackmoor, Benicio discute dans un train avec Max Von Sydow (les salauds ils ont coupé sa présence au montage), assez mystérieux comme échange.

- scène de repas qui tourne au vinaigre avec Benicio, Anthony Hopkins et Emily Blunt.

- bien plus tard, vers la fin du métrage, Hugo Weaving donne des directives à ses hommes au bar de Blackmoor.

Et je crois que c'est à peu près tout, j'ai peut être oublié 2 ou 3 trucs, mais rien qui saute aux yeux. Si ce n'est pleins de plans inédits disséminées un peu partout dans le film et aussi quelques répliques en plus, qui apportent un peu plus de cohérence à l'oeuvre (on a moins cette impression de voir des personnages disparaitre et apparaitre comme par magie).
Ce montage ne change pas radicalement le film (juste le début en fait), ça pourrait même passé inaperçu, car le rythme est toujours aussi effréné, mais cette version longue permet d'aérer le récit et de poser un peu plus les personnages, chose que j'ai trouvé très appréciable.

[Misquamacus]

Oui, voila !

[Shardar]

Non, on voyait pas le frère du tout !

Ben si, au début du film, on le voit se faire tuer...

[Wyatt Earp]

Moui, comme quoi vu qu'il a été montré tôt j'ai encore dû voir un pré-montage, moi... Ils nous ont fait le même coup pour KIck-Ass : temp-track sur tout le film, SFX pas terminés et pas de générique de fin !