haaa, le dernier Clint Eastwood...On est à peine sorti de CHANGELING et de GRAN TORINO que voilà le dernier opus !!! La Californie a son Woody Allen !!! Et en plus il est Républicain !!!

blague à part, je ne suis pas déçu par ce bel hommage à une forme de spiritualité qui s'exprime à travers le sport (dans un genre différent des chef-d'œuvres de David Anspaugh comme HOOSIERS et RUDY).
Le film joue énormément sur l'intériorité, il n'est jamais démonstratif. Les symboles, le spectacle, les valeurs sont là, présentes, imposantes (Mandela, le passé douloureux de l'Apartheid, la force du sport collectif - en l'occurrence la mystique du rugby) mais tout l'enjeu du film repose sur la force intérieure des personnages (Mandela, le capitaine de l'équipe de rugby joué par Matt Damon), et leurs échanges
Comment Mandela, personnage d'une force spirituelle extraordinaire, symbole de toute une Nation, transmet avec subtilité et malice l'inspiration pour mener à la victoire (et on sait à quel point la transmission est un thème cher à Clint), le capitaine de l'équipe reçoit cette force spirituelle et sait la communiquer à l'équipe
à un autre niveau, je ne connais pas de film qui a si bien filmer les joutes viriles du rugby, qui rend les gestes et les enjeux aussi puissants et compréhensibles de ce sport, même pour un néophyte

niveau musique, c'est toujours une déception. La bande originale chez Clint manque toujours de souffle, de présence (depuis la disparition de Jerry Fielding, ça fait un bail... )

Cette fois, c'est le fiston Eastwood qui s'y colle avec un collaborateur

seule originalité musicale que j'ai pu noter : une chanson dont la mélodie est inspirée des Planètes de Gustav Holst

bah, autant se replonger dans la bo de Zimmer pour THE POWER OF ONE ou le thème sublime de Horner pour BOPHA ! de Morgan Freeman !

C'est du Clint, c'est du grand. Moi la zique me va même si c'est toujours cool et tranquille. Il y a en effet un morceau très fort. Le rugby est certes magnifiquement filmé (le match sous la pluie) Freeman est juste fabuleux et Matt Damon assez incroyable ! La tronche du régime, il est énorme. Bien sûr, comme toujours chez Clint, il y a plusieurs niveaux de lecture. Le ""personnage" de Mandela est incroyable. Quel intelligence, quel recul, quelle idée génial il a eu pour unifier un temps sa patrie. Le réalisateur procède par petites touches pour nous présenter ça. Exemple lors de la victoire contre l'Australie en test juste avant la coupe du monde. Les réactions sont géniales (les deux "gorilles", le noir et le blanc). Un souffle épique sur ce film, pas de doute ! Et quel final. Enfin, le film montre les vraies valeurs du Rugby, sport noble par excellence. J'ai toujours apprécié Pienaar pour son jeu et ses déclarations. Damon lui rend un bel hommage.
Bon au risque d'être encore taxé de "Clinteastoodite", master-piece.

niveau musique, c'est toujours une déception. La bande originale chez Clint manque toujours de souffle, de présence (depuis la disparition de Jerry Fielding, ça fait un bail... )

Pas encore vu le film mais j'aime toujours beaucoup les mélodies sèches et jazzy d'Eastwood et de ses collaborateurs.
Elles conviennent parfaitement à son cinéma sobre et intimiste et supporteraient mal, à mon avis, quelques musiques de fanfare ou envolées trop appuyées ...
Et puis quand c'était Lennie Niehaus c'était juste magnifique ! Moi le thème d'"Unforgiven" me trotte encore dans la tête et Niehaus avait bien su habiller le morceau de Clint.
"The Changeling" était vraiment superbe également.
Bon en tout cas ta "Clinteastoodite" va pas s'améliorer puisqu'il y en a un qui est fini de tourner ( celui qui s'est en partie tourné dans la région, d'ailleurs !) et un autre en préproduction !

Vu en VOSTF dans une petite salle et que dire à part que ce fut encore un Bon Moment de Cinéma .

Merci Mr Eastwood et faites nous en d'autres sans rien changer .

Je suis un grand fan d'Eastwood et ce n'est pas avec ce film que cela va changer. Mais autant je trouve toute les scènes de coulisse de la politique très réussie avec un Morgan Freeman formidable, autant je trouve les scènes de sport moins convaincantes. C'est sans doute en partie parce qu'elles n'ont pas d'enjeu puisque le résultat final est déjà connu. Et c'est sans doute aussi parce que le rugby ne m'a jamais intéressé...

J'ai comme l'impression d'être le seul ici à avoir trouvé singulièrement tiède le dernier-né du grand Clint. Vaudrait mieux pour ma vieille carcasse desséchée que je fourbisse mes arguments... Qu'on ne se méprenne pas, il n'y a à mes yeux rien de déshonorant dans cet Invictus qui s'inscrit pleinement dans le courant humaniste de l'oeuvre d'Eastwod et bénéficie de tout le talent de Morgan Freeman, d'une sobriété à toute épreuve dans le rôle de Mandela. Aucun doute n'est permis, notre cher vieux Dirty Harry est devenu un grand sage... Et c'est peut-être là que le bât blesse. Les sages, après tout, n'ont-ils pas tendance à se montrer un brin raseurs dans leurs grands élans pédagogiques ? Avec Invictus, cela se traduit par une volonté permanente de tout souligner à traits épais au lieu de laisser l'émotion s'épanouir naturellement. D'où un gros déballage, parfois indigeste, de bons sentiments et de tirades sentencieuses, que le cinéaste met en scène avec une surprenante paresse, comme une sorte d'aveu à demi formulé de son renoncement. C'est bien simple, je n'avais plus vu un film d'Eastwood aussi pépère dans sa réalisation depuis l'anecdotique True Crime, soit une sacrée paire d'années !

A considérer nos opinions on ne peut plus divergentes, Grand Sachem, il semblerait que l'un d'entre nous, croyant se rendre à une séance d'Invictus, se soit bêtement trompé de salle. Et là, je sens que tu vas te régaler à arguer de mon grand âge et de ma vue basse pour me faire porter le chapeau.