A Christmas Carol (Robert Zemeckis)
Publié : lun. 30 nov. 2009 02:37
Petit retour sur A CHRISTMAS CAROL de Zemeckis. Je m'insurge contre toutes les critiques lues sur le net concernant ce film, où visiblement personne n'a rien compris à ce film ! Tout le monde, critique et public, le réduisent à une tour de force technique et à un gentil conte de Noël.
Zemeckis est pourtant bien plus ambitieux que cela, même si le film est aussi en grande partie un défouloir visuel. On est ici en présence d'un film totalement en marge de ce qui se fait ailleurs, à la mise en scène AUTRE, où l'utilisation de la performance capture crée une nouvelle forme de narration (le film est presque un plan-séquence de 1h30 à lui tout seul !). L'expérience du visionnage est réellement troublante, étrange, très sensitive. On en ressort en ayant eu l'impression d'avoir vu quelque chose de très singulier, pas seulement techniquement, mais bien dans sa manière de raconter une histoire. C'est parfois quasi-expérimental.
Surtout, c'est hyper sombre, dans le fond comme dans la forme : ça rappelle souvent les clair-obscurs des peintres hollandais, avec des détails dans les visages et les décors qui évoquent Vermeer, et de grandes portions de noirs qui rappellent Rembrandt. Le film est par ailleurs emprunt d'une mélancolie preignante pendant les 3/4 du film, même si la fin est plutôt optimiste, parce que Zemeckis, comme Spielberg, est un optimiste. Cela dit, c'est aussi un cinéaste lucide et très cynique (voir "Roger Rabbit") et d'une cohérence thématique indéniable. Ici comme dans ses films précédents ("Retour vers le Futur", "Forrest Gump", "Seul au monde") , ils évoque l'idée du destin des personnages, des choix (passés, présents et futurs), de la rédemption, de la bifurcation possible d'un parcours de vie, pour le meilleur ou le pire. C'est toute la mythologie de son cinéma qui est synthétisé ici. Mais comme personne n'a jamais rien écrit sur Zemeckis, tout le monde s'en fout ou personne n'a rien remarqué. C'est pourtant un immense cinéaste, malheureusement souvent réduit à un simple faiseur.
Dommage, car SCROOGE, comme BEOWULF, est un très grand film. Et la musique de Silvestri, bon sang, envoie sévère. Une sacrée expérience de cinoche qui me hante encore 2 jours après vision du film et dont j'ai vraiment du mal à me remettre (comme à l'époque de BEOWULF d'ailleurs).
Zemeckis est pourtant bien plus ambitieux que cela, même si le film est aussi en grande partie un défouloir visuel. On est ici en présence d'un film totalement en marge de ce qui se fait ailleurs, à la mise en scène AUTRE, où l'utilisation de la performance capture crée une nouvelle forme de narration (le film est presque un plan-séquence de 1h30 à lui tout seul !). L'expérience du visionnage est réellement troublante, étrange, très sensitive. On en ressort en ayant eu l'impression d'avoir vu quelque chose de très singulier, pas seulement techniquement, mais bien dans sa manière de raconter une histoire. C'est parfois quasi-expérimental.
Surtout, c'est hyper sombre, dans le fond comme dans la forme : ça rappelle souvent les clair-obscurs des peintres hollandais, avec des détails dans les visages et les décors qui évoquent Vermeer, et de grandes portions de noirs qui rappellent Rembrandt. Le film est par ailleurs emprunt d'une mélancolie preignante pendant les 3/4 du film, même si la fin est plutôt optimiste, parce que Zemeckis, comme Spielberg, est un optimiste. Cela dit, c'est aussi un cinéaste lucide et très cynique (voir "Roger Rabbit") et d'une cohérence thématique indéniable. Ici comme dans ses films précédents ("Retour vers le Futur", "Forrest Gump", "Seul au monde") , ils évoque l'idée du destin des personnages, des choix (passés, présents et futurs), de la rédemption, de la bifurcation possible d'un parcours de vie, pour le meilleur ou le pire. C'est toute la mythologie de son cinéma qui est synthétisé ici. Mais comme personne n'a jamais rien écrit sur Zemeckis, tout le monde s'en fout ou personne n'a rien remarqué. C'est pourtant un immense cinéaste, malheureusement souvent réduit à un simple faiseur.
Dommage, car SCROOGE, comme BEOWULF, est un très grand film. Et la musique de Silvestri, bon sang, envoie sévère. Une sacrée expérience de cinoche qui me hante encore 2 jours après vision du film et dont j'ai vraiment du mal à me remettre (comme à l'époque de BEOWULF d'ailleurs).