UnderScores : derniers articles

[Lee Van Cleef]

A quoi reconnait-on un bon ecclésiastique ? A sa propension jamais démentie à pardonner, là où tellement d'autres, ulcérés jusqu'au dernier degré, auraient fait barrir les trompettes du Jugement Dernier. Cette fois-ci, l'heureux bénéficiaire de cette douce médecine n'est autre que l'arthritique After Earth, qui doit au saint Cadfael un sourire compatissant parmi les centaines de rictus vindicatifs qui font cercle autour de lui. Mais il faudra beaucoup plus pour aider à restaurer la côte d'amour en lambeaux de Newton Howard.

[Scorebob]

Je dirais plutôt à quoi reconnait-on un homme selon le cœur de Dieu, l'erreur est humaine le pardon divin.

[Lee Van Cleef]

"Dis voir, diablotin, c'est devenu vachement mal famé, UnderScores. Y'a plus moyen de lâcher une vanne sans
qu'une espèce d'hurluberlu vienne nous réciter son catéchisme ! A ce tarif-là, j'te préviens, je vais pas tarder
à remballer mon barda et partir m'installer sur HZ.com, moi.
- Je vais faire comme si je n'avais rien entendu. Mais si tu tiens à tes balloches, tu me réciteras quand même
deux Pater et sept Je vous salue Marie."

[Walden]

Mine de rien, pour un compositeur aussi décrié - voire méprisé -, John Debney est souvent évoqué sur ce forum et l'on a régulièrement l'occasion de dire ce qu'on en pense. Pour ma part, outre les avis que j'ai déjà pu émettre dans les critiques de Iron Man 2, Predators et I Know What You Did Last Summer, je considère qu'il s'agit d'un compositeur tout à fait sympathique et capable ponctuellement de scores impressionnants. Le reproche permanent qu'on lui fait, et à juste titre, c'est de ne pas avoir de personnalité et d'imiter fréquemment le style de ses collègues, principalement James Newton Howard et Alan Silvestri ; pour le reste, si l'on est amateur de musiques symphoniques bien orchestrées avec des mélodies chatoyantes et même mémorables, on peut trouver largement de quoi se satisfaire

je réécoute I KNOW WHAT YOU DID LAST SUMMER, avec son thème inspiré de Christopher Young, il est vrai que Debney n'est pas aussi a l'aise que Young, illustre prédécesseur, dans le monde atonal (il l'avoue lui-même), mais avec son gang d'orchestrateurs (Dechter, Bennett, Nemitz, Atmajian), ça sonne bien

[Lee Van Cleef]

Quelle admirable synchronisation des esprits ! Pendant que mes compagnons d'infortune se répandent en épithètes chauffés à blanc (et fort mérités, avouons-le) sur le Godzilla de David Arnold dans un topic fraîchement ouvert, le vieux Van Cleef, lui, ouvre son coffre aux charnières rouillées et au bois blanchi par l'âge pour en extirper l'une des aventures antédiluviennes du Roi des Monstres.



Et puisque d'autres textes vont suivre, tous signés de mon orgueilleuse plume, il ne serait peut-être pas plus mal de revenir aux sources primitives du mythe de Big G en passant un petit coup de plumeau sur une chronique déjà ancienne. Et comme j'étais déjà derrière celle-ci également, ça ne pourra au passage que flatter mon égo, aussi gigantesque que les bestioles ayant ravagé Tokyo et les grandes villes de l'Archipel des dizaines de fois.

[Pierrebrrr]

Merci Van Cleef,toi qui raide comme la justice continue inlassablement à explorer les coffre les plus rouillés et réputés perdus de la mémoire béophile.
Mais dis-moi, tes connaissances zoologiques sont-elles à la hauteur de ta légendaire erudition musicinématographique ? Car Mothra n'est-elle pas une mite et pas un papillon ?

[Lee Van Cleef]

Les deux tout à la fois, Pierrot ! Force est néanmoins de constater que ce n'est pas sous la forme d'un insecte balourd et chitineux que Mothra a connu la gloire et les paillettes, mais bien sous la noble apparence du phalène gorgé de couleurs en lequel il a, à chaque nouvelle apparition à l'écran, l'excellente idée de se métamorphoser.

[Sam Lowry]

Cher Lee, j'ai lu ton texte sur cette charmante bébête mutante en caoutchouc et je dois dire que tu me donnes envie de découvrir à la fois l'univers visuel et la musique afférente. Je connais mal Godzilla version japonaise (j'ai du en voir un, et je ne sais même pas lequel, il y a longtemps) et ça fait partie de ma longue liste de choses à découvrir encore (au même titre que regarder un film de Russ Meyer - dont les bébêtes, elles, n'ont pas l'air d'être en caoutchouc - ou d'écouter un opéra en entier........ je crois que j'aurai plus de mal à réaliser la seconde tâche que la première...).

[Lee Van Cleef]

Eh bien ami Sam, je ne saurais trop conseiller à tes deux paires d'yeux manifestement avides de culture "alternative" de débuter par le commencement. Le Gojira originel, donc, puissant, cauchemardesque et indémodable en dépit des ricanants hérétiques qui n'y voient qu'une immense kitscherie. A mon sens, ce classique reste le meilleur moyen de nouer connaissance avec la colossale galerie de monstres de l'Archipel, ainsi qu'avec un certain Akira Ifukube qui inaugurait là une longue oeuvre fantasy dont les retentissantes fulgurances rivalisent carrément avec les partitions féroces de Bernard Herrmann pour le fantastique. Rien de moins !

[Krull]

ça fait partie de ma longue liste de choses à découvrir encore (au même titre que regarder un film de Russ Meyer - dont les bébêtes, elles, n'ont pas l'air d'être en caoutchouc - ou d'écouter un opéra en entier........ je crois que j'aurai plus de mal à réaliser la seconde tâche que la première...).

Détrompe-toi, Russ Meyer c'est le genre de truc à regarder avant la majorité parce que bon, c'est nettement plus chiant qu'autre chose

[Pierrebrrr]

... Un bon Godzilla, Sam, c'est comme un bon Star Trek: ça doit être chiant.

J'ajouterais, à la suite de l'insurpassable Lee, que parmi les petits classiques du kaiju eiga qui ont pu compter sur la présence de Godzilla, il y a Mothra contre Godzilla, fable écologiquobabacool dont la naiveté laisse sans voix, et, dans le registre merveille pop, le psyché monster mash-up, Invasion Planete X, dont je me souviens d'une edition luxueuse en VHS, mais dont j'ignore la disponibilité en DVD. Enjoy !

[Sam Lowry]

Merci pour vos conseils, ô grands initiateurs ! Je vais essayer de trouver ça.
Pour Russ Meyer, j'ai enregistré sur le satellite, il y a qqs temps, un SUPERVIXENS.............. je l'ai commencé (c'est complètement con ) et je vous en donnerai des nouvelles lorsque je toucherai obus..............

[Lee Van Cleef]

Détrompe-toi, Russ Meyer c'est le genre de truc à regarder avant la majorité parce que bon, c'est nettement plus chiant qu'autre chose

Surtout, bonnes gens, ne prêtez aucune attention à ce philistin béat, qui n'est assurément pas de bon conseil pour celles et ceux cherchant par tous les moyens culturels à briller de mille feux dans les soirées de l'ambassadeur (aux portes desquelles notre Krullito a d'ailleurs l'habitude de se faire rembarrer sans ménagement, à cause, entre autres, de sa condamnable inclination pour des "musiques" où des chevelus tatoués braillent à en perdre la voix les plus corruptrices des odes sataniques).

[Sam Lowry]

Florent nous annonce une bien triste nouvelle : le décès brutal de Damon Intrabartolo, orchestrateur attitré, entre autres, de John Ottman !! Il n'avait pas 40 ans...

[Lee Van Cleef]

Et moi qui n'hésite jamais à me plaindre amèrement de l'hypersensibilité de mes genoux cagneux aux trop brusques variations climatiques... C'est une des petites infortunes de la vie qu'Intrabartolo, beaucoup trop tôt disparu, n'aura hélas jamais loisir de connaître.

[Lee Van Cleef]

Revenu d'entre les morts (ou plus simplement, peut-être, de la retraite ensoleillée où il se laissait délicieusement paresser, loin du tumulte et de la folie du petit cercle des amateurs de musique de film), Stéphane nous invite à revisiter une époque bénie entre toutes où De Palma et son bras droit Donaggio étaient au meilleur de leur forme. Attention ça va couper !

[Krull]

Benjamin revient et il n'est pas content ! Ah, on me dit dans l'oreillette que c'est un singe... Ah non finalement c'est Godzilla 1985 !

[Lee Van Cleef]

Le voici donc, le mastard, et aussi somptueusement illustré que je me l'étais imaginé. Bigre, cette dantesque peinture de Noriyoshi Ohrai ! Mais l'avantage avec le Roi des Monstres, c'est qu'il faudrait vraiment le faire exprès pour réussir à ne tapisser un article que de photos génériques et dépourvues d'intérêt.

[Malastrana]

Au sujet du dernier article publié, au risque de faire mon tatillon, ce passage:

Nul doute qu’il y parviendra sans peine.

C'est seulement une manière de parler (une expression donc) ou Williams écrit-il vraiment ses compositions sans se fouler, avec facilité ?

[Hellboy]

Au sujet du dernier article publié, au risque de faire mon tatillon, ce passage:

Nul doute qu’il y parviendra sans peine.

C'est seulement une manière de parler (une expression donc) ou Williams écrit-il vraiment ses compositions sans se fouler, avec facilité ?

Je doute fort que Willams soit capable de travailler sans se fouler : il a une solide réputation de gros bosseur. Quand a la facilité, c'est plutôt celle que n'est accordée qu'aux musiciens de génie, dont il fait incontestablement partie.

[Malastrana]

C'est entendu Hellboy!

Je découvre à l'instant la nouvelle chronique gojiresque de Lee, pour le film requiem que je tiens pour l'un des 3 meilleurs épisodes de la franchise. Si vous ne l'avez jamais vu, n'hésitez pas (le zone 2 français ne propose malheureusement que la version anglaise, pour la vo faut se tourner vers un zone 4 australien moins facile à dénicher).

[Lee Van Cleef]

Je découvre à l'instant la nouvelle chronique gojiresque de Lee, pour le film requiem que je tiens pour l'un des 3 meilleurs épisodes de la franchise.

Et qui sont les deux autres élus ? Pour ma part, il n'y a que l'embarras du choix entre le film indémodable et séminal de 1954, le superbement coloré Mothra contre Godzilla, la beauté plastique du délirant Invasion Planète X ou la spectaculaire démesure de Godzilla, Mothra and King Ghidorah : Giant Monsters All-Out Attack.

[Malastrana]

Si on met de côté le Gojira original de Honda (qui possède certains défauts de rythme que l'on ne retrouve pas forcément ensuite), GMK est dans le trio, avec Mothra Vs. Godzilla, nous voilà donc en accord sur l'essentiel. Un cran en dessous, j'ai un gros faible pour le diptyque Kiriu (X Mechagodzilla & Tokyo SOS) et la sucrerie étrange de Kitamura. Au risque de surprendre, je m'amuse beaucoup plus devant Ebirah (aka The sea monster) que devant d'autres Honda . Dans les autres bons épisodes, je range également le diptyque MechaGodzilla (Vs. & Terror) bouclant l'ère Showa, ainsi que Monster Zero (avec son invasion de clones de Takashi Miike) et le décevant mais sympa Destroy all monsters!. Je ne suis pas très fan de Ghidorah qui se traîne lourdement dans une narration beaucoup trop calquée sur le précédent film, tandis que je pense sincèrement que King Kong Vs. Godzilla devrait être un iota réhabilité pour sa bonne humeur et son intrigue correctement aménagée, du moins dans sa version originale, à plus forte raison qu'il tient lieu de brouillon au formidable épisode lui succédant (après, s'ils avaient pu mieux arranger le pauvre Kong ça n'aurait pas été un mal...). Et quelque part au milieu de tout ça, une profonde sympathie pour l'entre deux époques Biollante, qui vaut bien mieux que les suites bancales et carrément stupides qu'il reçut.

[Krull]

Milio se bat contre les méchants en compagnie de Gary Guttman, Captain Power et les Soldats du Futur

[Lee Van Cleef]

Trooper un jour, Trooper toujours, même lorsque les fantassins cuirassés ont quitté le plancher des vaches pour faire parler la poudre dans l'infini étoilé. Et c'est bien le sain enthousiasme que nous connaissons tous au camarade Edern qui dégouline à chacune des lignes de sa réjouissante chronique. Bon sang, l'ami, j'ose espérer que tu n'as pas l'intention de nous faire languir quelques années-lumière de plus avant de nous dévoiler ton prochain ouvrage !