The Postman (Kevin Costner)
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Re: The Postman (Kevin Costner)
il est peut-être moins oublié aujourd'hui mais vu les succès qu'il a eu dans les année 90, je le redis, c'était vraiment une megastar, la chute a été assez rude et étonnante. mauvais choix de films, volonté de ne pas se plier à Hollywood, ingratitude du public, je ne sais pas (Wyatt ?) mais à l'époque, on imaginait pas que sa carrière tournerait comme elle a tournée.
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Re: The Postman (Kevin Costner)
C'est sûr qu'à un moment, il avait bien chopé le melon le père Kevin, mais je trouve que la carrière d'un gars comme Willis ou Ford, ou pour remonter un peu plus loin Beatty est bien plus désastreuse. Reagarde aussi un type comme Stallone, complètement coincé dans le cinéma d'action testostéroné.
Costner a toujours une bonne image auprès du public, en plus une image qui n'est pas figée, et simplement, à un moment il a fait des choix artistiques plutôt que des calculs de carrière. Comme comédien, je crois qu'il a choisi les personnages plutôt que les metteurs en scène- aussi sans doute parce qu'il a un ego bien développé. Comparé à toutes les stars des années 90, c'est aussi quelqu'un qui n'a jamais developpé une "franchise" sur laquelle il pouvait se replier et qui sauvent encore des Tom Cruise, Bruce Willis, Harrison Ford ou Sylvester Stallone.
J'ai l'impression qu'il est pas très businessman, le père Costner, et pas non plus dans l'air du temps. C'est ce qui m'a toujours frappé (et plu) chez lui,son anachronisme complet, par rapport à sa propre génération, dans ces goûts, ces choix. Et finalement, avec 20 ans de recul, la cohérence des choix apparait et finalement, très peu de films ont vraiment vieilli.
Tu lui voyais quoi, à l'époque (91-93 ?), une carrière de réalisateur à la Eastwood ? Des rôles réguliers, prestigieux, oscarisables, façon Tom Hanks ?
Costner a toujours une bonne image auprès du public, en plus une image qui n'est pas figée, et simplement, à un moment il a fait des choix artistiques plutôt que des calculs de carrière. Comme comédien, je crois qu'il a choisi les personnages plutôt que les metteurs en scène- aussi sans doute parce qu'il a un ego bien développé. Comparé à toutes les stars des années 90, c'est aussi quelqu'un qui n'a jamais developpé une "franchise" sur laquelle il pouvait se replier et qui sauvent encore des Tom Cruise, Bruce Willis, Harrison Ford ou Sylvester Stallone.
J'ai l'impression qu'il est pas très businessman, le père Costner, et pas non plus dans l'air du temps. C'est ce qui m'a toujours frappé (et plu) chez lui,son anachronisme complet, par rapport à sa propre génération, dans ces goûts, ces choix. Et finalement, avec 20 ans de recul, la cohérence des choix apparait et finalement, très peu de films ont vraiment vieilli.
Tu lui voyais quoi, à l'époque (91-93 ?), une carrière de réalisateur à la Eastwood ? Des rôles réguliers, prestigieux, oscarisables, façon Tom Hanks ?
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Octobre 2014: 31 jours, 31 films :http://trainfantome.blogspot.com/
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Pierre résume bien le problème juste au-dessus. Qui plus est, le bonhomme est une tête brûlée. Et, oui, la chute a été rude, mais le triomphe inouï de Hatfields & McCoys (ils espéraient un million de téléspectateurs, ils en ont eu quatorze) est à mon avis le coup d'envoi d'un come-back mémorable. Finalement, il a bien fait de décliner le Tarantino pour faire cette série, et d'après ce que j'en sais il a de très belles (et nombreuses) scènes dans Man of Steel.Starfe a écrit :il est peut-être moins oublié aujourd'hui mais vu les succès qu'il a eu dans les année 90, je le redis, c'était vraiment une megastar, la chute a été assez rude et étonnante. mauvais choix de films, volonté de ne pas se plier à Hollywood, ingratitude du public, je ne sais pas
Re: The Postman (Kevin Costner)
pas trop sûr au vu de cette info :Pierrebrrr a écrit :J'ai l'impression qu'il est pas très businessman, le père Costner...
http://cinema.nouvelobs.com/articles/19 ... in-costner

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Re: The Postman (Kevin Costner)
Grande et inconfortable est ma circonspection, mes braves. Après des années d'une valse-hésitation mortifiante, je viens de découvrir, enfin, le sévèrement bafoué The Postman. Et tel que je vois les choses, il est tout autant caricatural de la part de ses (indénombrables) détracteurs de dénoncer le nanar le plus ringue de la décennie, que de hurler du côté de ses partisans (clairsemés) au chef-d'oeuvre intemporel. Soyons clair : l'incroyable acharnement critique dont le film a été la victime suppliciée laisse rêveur, d'autant qu'on a été jusqu'à lui refuser le bénéfice pourtant éclatant de sa maîtrise formelle. Un Scope généreux, non dépourvu de majesté, et l'Americana mordorée d'une photo superbe ne sont pas exactement l'idée que je me fais de la "bouillie visuelle" cent fois décriée. Ce western-là a de l'allure à revendre, et aussi du coeur. L'émotion pointe régulièrement le bout de son nez, y compris quand on s'attend le moins à la voir surgir. Témoin, ce surprenant huit-clos où le héros, transi de froid, "échange" quelques paroles avec un cadavre depuis longtemps dépouillé de sa chair.
Ceci étant, malgré ces beaux et nobles atours, The Postman se vautre plus souvent qu'à son tour dans de sacrés travers, dont les terribles inégalités de casting (pour la prestation souvent touchante d'Olivia Williams, on doit se coltiner un Will Patton sans envergure en bad guy cérémonieux et un Larenz Tate totalement à côté de la plaque dans le rôle du disciple zélé) et un rythme en dents ébréchées ne sont pas les plus rédhibitoires. S'il y a une chose que je n'ai jamais appréciée chez Costner, c'est son aptitude roublarde à travestir en candeur romanesque le narcissisme qui sommeille au fond de lui. Déjà, la scène d'ouverture de Dances with Wolves, où il se mettait en scène tel le christ extatique et rayonnant sur la croix, m'a toujours paru aberrante de prétention. Mais le sacripant, bien résolu à nous prouver que l'on n'avait encore rien vu, se surpasse avec l'appendice à peine croyable de The Postman. Rétrospectivement, tout le film tendait vers cette gloriole de pacotille, et plus particulièrement sa seconde partie, où l'idée pourtant ingénieuse de faire renaître de ses cendres le Pony Express se heurte trop vite à une fascination complaisante pour la bannière étoilée.
Ceci étant, malgré ces beaux et nobles atours, The Postman se vautre plus souvent qu'à son tour dans de sacrés travers, dont les terribles inégalités de casting (pour la prestation souvent touchante d'Olivia Williams, on doit se coltiner un Will Patton sans envergure en bad guy cérémonieux et un Larenz Tate totalement à côté de la plaque dans le rôle du disciple zélé) et un rythme en dents ébréchées ne sont pas les plus rédhibitoires. S'il y a une chose que je n'ai jamais appréciée chez Costner, c'est son aptitude roublarde à travestir en candeur romanesque le narcissisme qui sommeille au fond de lui. Déjà, la scène d'ouverture de Dances with Wolves, où il se mettait en scène tel le christ extatique et rayonnant sur la croix, m'a toujours paru aberrante de prétention. Mais le sacripant, bien résolu à nous prouver que l'on n'avait encore rien vu, se surpasse avec l'appendice à peine croyable de The Postman. Rétrospectivement, tout le film tendait vers cette gloriole de pacotille, et plus particulièrement sa seconde partie, où l'idée pourtant ingénieuse de faire renaître de ses cendres le Pony Express se heurte trop vite à une fascination complaisante pour la bannière étoilée.
Re: The Postman (Kevin Costner)
Non d'un katana de pacotille ! Lee vient de prononcer, devant moi, un blasphème en osant dénigrer la scène d'ouverture de DANCES WITH WOLVES !
L'offrande de John Dunbar t'aurait-elle échappée, vénérable ancêtre en pyjama sombre ?
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Je suis d'accord sur l'épilogue. Le coup de la statue, euh... Mais pas du tout sur le reste. Will Patton est assez incroyable, je trouve. Et Costner ne travestit pas en candeur romanesque son narcissisme, qui ne sommeille d'ailleurs pas du tout au fond de lui puisqu'il l'assume totalement. Il s'en sert pour faire du romanesque, justement, un peu comme Gibson dans Braveheart. Quant à la scène qui ouvre Danse avec les loups, prétentieuse ? Elle est tout à fait cohérente avec le personnage.Lee Van Cleef a écrit :Grande et inconfortable est ma circonspection, mes braves. Après des années d'une valse-hésitation mortifiante, je viens de découvrir, enfin, le sévèrement bafoué The Postman. Et tel que je vois les choses, il est tout autant caricatural de la part de ses (indénombrables) détracteurs de dénoncer le nanar le plus ringue de la décennie, que de hurler du côté de ses partisans (clairsemés) au chef-d'oeuvre intemporel. Soyons clair : l'incroyable acharnement critique dont le film a été la victime suppliciée laisse rêveur, d'autant qu'on a été jusqu'à lui refuser le bénéfice pourtant éclatant de sa maîtrise formelle. Un Scope généreux, non dépourvu de majesté, et l'Americana mordorée d'une photo superbe ne sont pas exactement l'idée que je me fais de la "bouillie visuelle" cent fois décriée. Ce western-là a de l'allure à revendre, et aussi du coeur. L'émotion pointe régulièrement le bout de son nez, y compris quand on s'attend le moins à la voir surgir. Témoin, ce surprenant huit-clos où le héros, transi de froid, "échange" quelques paroles avec un cadavre depuis longtemps dépouillé de sa chair.
Ceci étant, malgré ces beaux et nobles atours, The Postman se vautre plus souvent qu'à son tour dans de sacrés travers, dont les terribles inégalités de casting (pour la prestation souvent touchante d'Olivia Williams, on doit se coltiner un Will Patton sans envergure en bad guy cérémonieux et un Larenz Tate totalement à côté de la plaque dans le rôle du disciple zélé) et un rythme en dents ébréchées ne sont pas les plus rédhibitoires. S'il y a une chose que je n'ai jamais appréciée chez Costner, c'est son aptitude roublarde à travestir en candeur romanesque le narcissisme qui sommeille au fond de lui. Déjà, la scène d'ouverture de Dances with Wolves, où il se mettait en scène tel le christ extatique et rayonnant sur la croix, m'a toujours paru aberrante de prétention. Mais le sacripant, bien résolu à nous prouver que l'on n'avait encore rien vu, se surpasse avec l'appendice à peine croyable de The Postman. Rétrospectivement, tout le film tendait vers cette gloriole de pacotille, et plus particulièrement sa seconde partie, où l'idée pourtant ingénieuse de faire renaître de ses cendres le Pony Express se heurte trop vite à une fascination complaisante pour la bannière étoilée.
Mais bon, tu n'as pas détesté le film, semble-t-il, donc tu échappes à la pendaison. Mais attention au goudron et aux plumes !
Pour ce qui est la fascination pour la bannière étoilée, étant donné l'Amérique à laquelle elle s'adresse, je la comprends complètement.
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Je l'ai revu en bleu il y a quelques semaines: quelques défauts gênant parsèment le dernier tiers du film, et l'épilogue ("bataille" incluse) est d'une naïveté énervante (mais la statue permet de finir sur un plan magnifique, c'est pas rien !). Reste que des passages épiques et beaux, il y en a un paquet. J'ai un coup de coeur particulier pour la séquence purement western où Olivia Williams s'émancipe de son bourreau sur une musique insensée de James Newton Howard (la fanfare du facteur est magique !). Bref, Postman reste à mes yeux un gros morceau de cinéma d'aventure de qualité.
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Je me doutais bien qu'après m'être amusé à saupoudrer Dances with Wolves d'un peu de poil à gratter, une salve de bois vert ne tarderait pas à pleuvoir sur ma tête. Il en faudrait cependant beaucoup plus pour m'inciter à réviser une opinion sacrément bien établie en mon for intérieur. Non, attendez, ce n'est pas même un simple jugement, que l'on pourrait infléchir grâce à quelques arguments bien troussés, mais un rejet rien moins qu'épidermique. Vous n'imaginez pas à quel point cette scène, où Costner fait le kéké au ralenti à dos de canasson, peut me donner de l'urticaire. La première fois que ces images ont violenté mes yeux écarquillés, j'ai bien failli sortir irrémédiablement du film alors qu'il venait à peine de démarrer.
En définitive, le film que je préfère d'assez loin dans la carrière de Kev' réalisateur reste Open Range. Non seulement parce qu'on y retrouve les qualités fondamentales de ses prédécesseurs (une scène a priori aussi anodine que celle où le héros, rouge de confusion, balaie discrètement la terre arrachée à ses bottes sous le tapis de son hôtesse, est révélatrice du regard plein de tendresse que Costner porte sur ses personnages), mais aussi parce que les pulsions mégalomaniaques du gaillard se dissolvent au profit d'une humilité de tous les instants. Au lieu d'une fresque de trois plombes avec l'acteur-cinéaste en figure messianique, nous avons cette fois-ci droit à un solide script de série B, par essence plus "limité" dans ses ambitions mais tirant merveilleusement parti de sa linéarité.
En définitive, le film que je préfère d'assez loin dans la carrière de Kev' réalisateur reste Open Range. Non seulement parce qu'on y retrouve les qualités fondamentales de ses prédécesseurs (une scène a priori aussi anodine que celle où le héros, rouge de confusion, balaie discrètement la terre arrachée à ses bottes sous le tapis de son hôtesse, est révélatrice du regard plein de tendresse que Costner porte sur ses personnages), mais aussi parce que les pulsions mégalomaniaques du gaillard se dissolvent au profit d'une humilité de tous les instants. Au lieu d'une fresque de trois plombes avec l'acteur-cinéaste en figure messianique, nous avons cette fois-ci droit à un solide script de série B, par essence plus "limité" dans ses ambitions mais tirant merveilleusement parti de sa linéarité.
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Et Wyatt Earp, tu en penses quoi ?
Re: The Postman (Kevin Costner)
La question ne m'est pas destinée, je le sais bien, Shérif, mais il me semble que Wyatt Earp n'est pas de Costner... et Lee parlait de l'acteur en mode réalisateur, me trompe-je ?
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Ah ben si, Wyatt va t'expliquer comment Wyatt Earp est en fait, un film réalisé par Kevin Costner, tout comme Waterworld 

"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
Octobre 2014: 31 jours, 31 films :http://trainfantome.blogspot.com/
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Une célébration Américaine (i am an Américan) un peu trop hermétique à mon goût de petit Français (chez nous le facteur c'est Tati ou Paul Presboit et ils n'ont jamais chevauchés que des vélo solex) mais ce genre de cinéma patriotique est une tradition là bas comme leur imbuvable film annuel sur le baseball ,sport dont personne ne comprend les règles au fin fond du Périgord noir.Malastrana a écrit :Je l'ai revu en bleu il y a quelques semaines: quelques défauts gênant parsèment le dernier tiers du film, et l'épilogue ("bataille" incluse) est d'une naïveté énervante (mais la statue permet de finir sur un plan magnifique, c'est pas rien !). Reste que des passages épiques et beaux, il y en a un paquet. J'ai un coup de coeur particulier pour la séquence purement western où Olivia Williams s'émancipe de son bourreau sur une musique insensée de James Newton Howard (la fanfare du facteur est magique !). Bref, Postman reste à mes yeux un gros morceau de cinéma d'aventure de qualité.
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- Inscription : ven. 26 mars 2010 14:49
Re: The Postman (Kevin Costner)
Costner en a fait trois, comme quoi, on ne peut pas lui reprocher l'incohérence de son oeuvre !comme leur imbuvable film annuel sur le baseball ,
Ils sont cons ces ricains hein ?sport dont personne ne comprend les règles au fin fond du Périgord noir.
A la limite, reste-y avec Préboitchez nous

Tu crois vraiment que ça existe un goût de petit Français ? Tu veux dire, le genre de goût qui fait de Intouchables ou Les Bronzés 3 les plus gros succès de fréquentation nationaux ? Le goût d'un public qui a regardé crever son cinéma de genre et son cinéma populaire en zappant des Inconnus à Julie Lescaut ? Combien de films, au goût " de petit français" ont été portés à bout de bras, dans l'hexagone, par des cinéastes avec l'envie de célébrer sans cynisme quelque chose qui les relierait au territoire où ils vivent, et à leurs compatriotes ? Pas des masses si ?un peu trop hermétique à mon goût de petit Français
Je ne crois pas que Postman soit un film patriotique, Pearl Harbor, c'est du cinéma patriotique. C'est un film typiquement américain, c'est sûr, parce que pour Costner, un monde post-apocalyptique ne serait qu'un monde où on pourrait recommencer la grande aventure du Western, plutôt qu'un monde dévasté. D'ailleurs, au fond, il ne manque rien d'autre, aux habitants de Postman que la certitude de la survie de leur semblables, ailleurs. C'est un peu le récit d'une "naissance d'une nation" utopique-le personnage de Costner est au fond profondément non-violent.
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Et quand bien même.
Le patriotisme est une valeur positive. Célébrer Tati, P.Grimault, Ophüls, Duvivier, Messiaen, Debussy, Koechlin, Proust, Hugo et Dumas, par exemple c'est du patriotisme, ce n'est rien d'autre que du partage, de la communion culturelle, mais c'est aussi apprendre à se connaître soi-même un peu plus, recevoir l'héritage d'un patrimoine culturel et territorial précieux, dont nous gardons la responsabilité, jusque passer le témoin à notre tour, en ayant modestement contribué à poursuivre l'édifice par une ou deux pierre de plus. Je crois que vous amalgamez le patriotisme avec d'autres termes et notions, assez délétères pour leur part, et n'ayant rien à voir avec le véritable patriotisme, qui à mon sens reste une valeur des plus saines (surtout en ces temps où on lui fait la plus mauvaise publicité).
Après en tant que français il est absolument normal, bien heureusement, de n'être pas concerné par le patriotisme américain, chinois, russe ou japonais,... Je ne vois pas pourquoi nous serions concernés par ces patriotismes là... Ces choses là c'est comme le caractère, c'est chacun le sien
.
Le patriotisme est une valeur positive. Célébrer Tati, P.Grimault, Ophüls, Duvivier, Messiaen, Debussy, Koechlin, Proust, Hugo et Dumas, par exemple c'est du patriotisme, ce n'est rien d'autre que du partage, de la communion culturelle, mais c'est aussi apprendre à se connaître soi-même un peu plus, recevoir l'héritage d'un patrimoine culturel et territorial précieux, dont nous gardons la responsabilité, jusque passer le témoin à notre tour, en ayant modestement contribué à poursuivre l'édifice par une ou deux pierre de plus. Je crois que vous amalgamez le patriotisme avec d'autres termes et notions, assez délétères pour leur part, et n'ayant rien à voir avec le véritable patriotisme, qui à mon sens reste une valeur des plus saines (surtout en ces temps où on lui fait la plus mauvaise publicité).
Après en tant que français il est absolument normal, bien heureusement, de n'être pas concerné par le patriotisme américain, chinois, russe ou japonais,... Je ne vois pas pourquoi nous serions concernés par ces patriotismes là... Ces choses là c'est comme le caractère, c'est chacun le sien

Re: The Postman (Kevin Costner)
Eh beh ! J'ai dit une connerie ou quoi? Je dis que je ne suis pas sensible au cinema patriotique Américain, the Postman c'est la renaissance d'une nation et de ces valeurs après le chaos, ce n'est pas la nôtre manifestement ce sont les U.S.A.!
Quand je parle de petit Français c'est par rapport à ce grand frère américain qui pond régulièrement des fresques spectaculaires pas forcément inspirées, au triomphalisme exacerbé avec de forts accents patriotiques bannière étoilée au vent. (Pearl harbor, the patriot, independance day...)
Je ne crois pas que l'on puisse réaliser de tels films chez nous avec nos particularismes sans qu'ils soient pris en dérision, notre histoire plus ancienne la révolution de 1789 suivie de la terreur et des guerres napoléoniennes entre autres nous ont appris à prendre de la distance avec une certaine idéalisation de la patrie.
Les films de guerre Français sont à ce titre plus nuancés et je ne me souviens pas d'en avoir vu un récemment qui exhalte les vertus de la nation drapeau tricolore claquant sur fond de ciel bleu azur.
Tiens, comparez donc Les chevaliers du ciel à Top gun pour voir et demandez vous pourquoi le film Français se vautre alors que le ricain (qui ne vaut pas mieux entre nous) a été un succès international. Crédibilité? Savoir faire?
Aimer son pays, c'est effectivement aimer sa culture, sa beauté, ses particularités tout en ayant un regard lucide sur son histoire, ses excès, ses égarements et ses succès.Notre cinéma actuel n'en témoigne pas beaucoup.
Quand je parle de petit Français c'est par rapport à ce grand frère américain qui pond régulièrement des fresques spectaculaires pas forcément inspirées, au triomphalisme exacerbé avec de forts accents patriotiques bannière étoilée au vent. (Pearl harbor, the patriot, independance day...)
Je ne crois pas que l'on puisse réaliser de tels films chez nous avec nos particularismes sans qu'ils soient pris en dérision, notre histoire plus ancienne la révolution de 1789 suivie de la terreur et des guerres napoléoniennes entre autres nous ont appris à prendre de la distance avec une certaine idéalisation de la patrie.
Les films de guerre Français sont à ce titre plus nuancés et je ne me souviens pas d'en avoir vu un récemment qui exhalte les vertus de la nation drapeau tricolore claquant sur fond de ciel bleu azur.
Tiens, comparez donc Les chevaliers du ciel à Top gun pour voir et demandez vous pourquoi le film Français se vautre alors que le ricain (qui ne vaut pas mieux entre nous) a été un succès international. Crédibilité? Savoir faire?
Aimer son pays, c'est effectivement aimer sa culture, sa beauté, ses particularités tout en ayant un regard lucide sur son histoire, ses excès, ses égarements et ses succès.Notre cinéma actuel n'en témoigne pas beaucoup.
- Pierrebrrr
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Peut-être qu'il y a un débat un peu confus là, qui mélange allégrement patriotisme, nationalisme, sentiment d'appartenance à une culture, sentiment identitaire, toutes choses fort différentes, au fond. Mais sans rentrer dans le débat, et pour répondre un peu au message de Taboulez, je crois que "célébrer" dumas ou Messian n'a rien de "patriotique", c'est au contraire parce que leur oeuvre est universelle qu'elle nous touche encore, et c'est pour ça que tu préfères avoir chez toi des disques de Jerry Goldsimth que d'Yvette Horner, et que tu écoutes plus volontiers John Williams que Jean Jacques Goldman (mais si , l'immortel auteur de la BO d'Asterix). je crois même que le "patriotisme" est une notion complètement étrangère à un artiste, sauf s'il décide de faire une oeuvre de propagande, mais ça, ce n'est plus de l'art. S'il fallait être français pour aimer Dumas ou Debussy, leur place serait dans un musée national ou leur musique et leur littérature serait morte. De Dumas, les américains, les anglais, les français, ont tous tiré des films universels, et si tu me demandes ma préférence, j'ai de la tendresse pour ceux de Lester, mais rien ne vaut à mes yeux celui de George Sidney.
Klaus Badelt, par exemple n'a pas besoin d'avoir une âme profondément française pour illustrer la bonne franchouillardise du Petit Nicolas.
Klaus Badelt, par exemple n'a pas besoin d'avoir une âme profondément française pour illustrer la bonne franchouillardise du Petit Nicolas.
ça doit être une blague...Le film de guerre français, c'est un genre, comparativement aux USA inexistant. Jusqu'à récemment, le film le plus ambigu sur la guerre d'Algérie c'était un film italien ! Les américains sont au contraire les premiers à avoir fait des films mettant en question le patriotisme, justement, de la politique étrangère de leur pays, de leurs interventions militaires. Pour 10 films interrogeant l'intervention en Irak (c'est même un genre à part entière !) combien en France sur l'Opération turquoise ?Les films de guerre Français sont à ce titre plus nuancés
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Et tu as raison, les américains en effet en matière de films de guerre sont beaucoup plus auto-critiques et prolixes que nous, au lieu de nuancés j'aurais du dire frileux et jamais triomphants par peur de passer pour nationalistes.
Mais je visais plutôt les grosses fresques à la bannière étoilée triomphante pas Apocalypse Now ou Outrages.
Mais je visais plutôt les grosses fresques à la bannière étoilée triomphante pas Apocalypse Now ou Outrages.
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Oui, mais maintenant, les films de guerre minoritaires ce sont ces grosses fresques triomphantes.Mais je visais plutôt les grosses fresques à la bannière étoilée triomphante pas Apocalypse Now ou Outrages.
Là, on est bien d'accord. Voir à quel point tout le monde se contrefoutait de ce que racontait L'ordre et la morale...j'aurais du dire frileux
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Oui, mais maintenant, les films de guerre minoritaires ce sont ces grosses fresques triomphantes.Pierrebrrr a écrit :Mais je visais plutôt les grosses fresques à la bannière étoilée triomphante pas Apocalypse Now ou Outrages.
Ils existent encore sous forme de films de sf (la bataille de Los Angeles).
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Non, de Kasdan, mais Costner l'a co-réalisé. Et ça se voit !Sam Lowry a écrit :La question ne m'est pas destinée, je le sais bien, Shérif, mais il me semble que Wyatt Earp n'est pas de Costner... et Lee parlait de l'acteur en mode réalisateur, me trompe-je ?
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Euh, qui ne vaut pas mieux, faut pas pousser, non plus !Scorebob a écrit : Tiens, comparez donc Les chevaliers du ciel à Top gun pour voir et demandez vous pourquoi le film Français se vautre alors que le ricain (qui ne vaut pas mieux entre nous) a été un succès international. Crédibilité? Savoir faire?
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Si son réalisateur était un peu moins con, les gens auraient peut-être eu plus envie de le voir...Pierrebrrr a écrit : Là, on est bien d'accord. Voir à quel point tout le monde se contrefoutait de ce que racontait L'ordre et la morale...
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- Inscription : ven. 26 mars 2010 14:49
Re: The Postman (Kevin Costner)
Je sais, mais ce n'est pas exactement ce que je voulais dire. Quelle que soit la qualité du film, tu sens que ça n’intéresse personne ici, un cinéaste français qui cherche à suciter le débat (la polémique ?) avec un "grand sujet". La même chose avec L'ennemi intime qui est un vrai bon film, mais dont le public se foutait autant. Si, le truc qui marche, c'est "le film qui questionne le religieux." Mais je t'avoue que je suis complètement désespéré par le public français. Je pense vraiment que le cinéma populaire, hormis la comédie, et peut-être les films pour enfants, n'existera plus en France dans 20 ans. Et c'est autant la faute du public que la manière dont les films sont financés ici. Quand tu vois que des ados vont voir un film d'horreur américain, qui va grimper à 200 000 entrées, et les chiffres qu'affichent Vinyan ou Martyr, ça rend un poil misanthrope quand même.
Euh... on parlait de Postman hein ?
Euh... on parlait de Postman hein ?
"Le cinéma, c'est comme l'amour, quand c'est bien fait, c'est merveilleux, quand c'est mal fait, c'est un petit peu merveilleux aussi." S.Donen
Octobre 2014: 31 jours, 31 films :http://trainfantome.blogspot.com/
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Re: The Postman (Kevin Costner)
Kazovitz est un peu spécial il est vrai.Wyatt Earp a écrit :Si son réalisateur était un peu moins con, les gens auraient peut-être eu plus envie de le voir...Pierrebrrr a écrit : Là, on est bien d'accord. Voir à quel point tout le monde se contrefoutait de ce que racontait L'ordre et la morale...
Un homme révolté manifestement, mais ses films "américains" ne valent pas tripette.