Cosmopolis (2012)
Cosmopolis (2012)
Vu ce matin le dernier Cronenberg....
Une intrigue compliquée et alambiquée à souhait. Du Cronenberg, quoi !
On n'est pas loin de Naked Lunch et d'Existenz , mais en beaucoup moins fun.
Cette histoire de golden boy traversant Manhattan pour rejoindre son coiffeur alors qu'à lieu - au même moment - un crack boursier, des manifestions d'anarchistes, une visite présidentielle..... risque d'en dérouter plus d'un (notamment les admiratrices de la star de Twilight, j'en rigole d'avance ).
Très peu de musique dans le film (15 mn à tout casser !). C'est de l'électro-ambiant et Howard Shore s'est apparemment associé au groupe "Metric" (que je ne connaissais pas) pour produire et interpréter le score.
Au final, film pas super passionnant, mais plutôt bien joué. Pattinson s'en sort assez bien (avec sa tronche de navet ) et le reste du casting est surprenant (Juliette Binoche en sex addict, Mathieux Amalric en clone hype de l'entarteur Noël Godin, etc...).
Mais au vu du nombre de gens qui ont quitté la salle lors de la projection, je suis très "inquiet" quant au succès du film (malgré la présence de Robert).
Une intrigue compliquée et alambiquée à souhait. Du Cronenberg, quoi !
On n'est pas loin de Naked Lunch et d'Existenz , mais en beaucoup moins fun.
Cette histoire de golden boy traversant Manhattan pour rejoindre son coiffeur alors qu'à lieu - au même moment - un crack boursier, des manifestions d'anarchistes, une visite présidentielle..... risque d'en dérouter plus d'un (notamment les admiratrices de la star de Twilight, j'en rigole d'avance ).
Très peu de musique dans le film (15 mn à tout casser !). C'est de l'électro-ambiant et Howard Shore s'est apparemment associé au groupe "Metric" (que je ne connaissais pas) pour produire et interpréter le score.
Au final, film pas super passionnant, mais plutôt bien joué. Pattinson s'en sort assez bien (avec sa tronche de navet ) et le reste du casting est surprenant (Juliette Binoche en sex addict, Mathieux Amalric en clone hype de l'entarteur Noël Godin, etc...).
Mais au vu du nombre de gens qui ont quitté la salle lors de la projection, je suis très "inquiet" quant au succès du film (malgré la présence de Robert).
Re: Cosmopolis (2012)
Un flop assuré pour Cronenberg, certes, mais remarquablement interprété, et passionnant pour peu qu'on ait accroché au roman de DeLillo (ce qui n'est déjà pas évident ! ). Adapter ce livre était une gageure et de ce point de vue, Cronenberg s'en est plutôt bien tiré...Après, qu'on puisse être hermétique à cet univers, c'est une autre histoire...
Where ignorance is bliss, 'tis folly to be wise...
Re: Cosmopolis (2012)
tu fais bien de le préciser, pour ma part j'ai vraiment souffert pendant la séance...tout le budget est passé dans la location de la limousine, c'est pas possible autrement!Link a écrit :Un flop assuré pour Cronenberg, certes
Bon j'avais déjà un peu de mal avec les derniers Cronenberg (sa période post-"Faux semblants" en fait?) et là ça ne va pas me réconcilier avec son cinéma.
Re: Cosmopolis (2012)
N'ayant pas lu le roman de DeLillo, je ne ferai pas le jeu des comparaisons.....Link a écrit :Un flop assuré pour Cronenberg, certes, mais remarquablement interprété, et passionnant pour peu qu'on ait accroché au roman de DeLillo (ce qui n'est déjà pas évident ! ). Adapter ce livre était une gageure et de ce point de vue, Cronenberg s'en est plutôt bien tiré...Après, qu'on puisse être hermétique à cet univers, c'est une autre histoire...
Mais là, j'avoue avoir décroché. En grande partie à cause de la personnalité du personnage principal et du manque d'empathie qu'il suscite.
Je préfère de loin les opus les plus tragiques du cinéaste (Dead Zone, La Mouche, Faux-Semblants....) ainsi que sa période horrifique (Frissons, Rage, Chromosome 3, Scanners....).
Depuis qu'il est entré dans la cour des « Grands » et qu'il a délaissé le genre qui l'a fait connaître, son cinéma me touche moins. Maintenant, je comprends très bien qu'un réalisateur ait envie d'évoluer, d'aller explorer des genres différents, sauf que ce film là ne m 'a pas emballé, malgré des qualités évidentes (notamment au niveau de l’interprétation).
Mais le bonhomme a des ressources et je ne doute pas qu'il puisse un de ces jours nous pondre un autre grand film.
Re: Cosmopolis (2012)
Beaucoup de gens m'ont déconseiller d'aller le voir, comme quoi il serais chiant. Mais vu que c'était une de mes plus grosses attentes, j'ai rien voulu savoir, et putain, quel douche froide. J'ai trouver le film très lent, chiant et franchement, Cronenberg tourne en rond depuis Les Promesses de L'Ombre je trouve...
Re: Cosmopolis (2012)
Pour être chiant c'est chiant mais ce n'est pas une question de lenteur, à mon avis... Surtout de contenu, parce que les errance existentialistes de ce type sont volontairement abscondes et partent dans tous les sens, pour arriver exactement là où où l'on s'attend. C'est donc surtout de la "philo" qui passe sans cesse du cocq à l'âne, et reste en fin de compte sans surprise...
Re: Cosmopolis (2012)
désolé de faire ma tête de pioche mais pour ma part je conseille vivement à tous les underscoriens d'aller voir ce film, autrement plus réussi que Holy Motors (d'ailleurs ce dernier répond à l'interrogation de Pattinson, "mais où vont les limos, où dorment-elles la nuit" attention SPOILER) peut être parce que en mettant en place des directions opposées au seins d'espaces confus, alignant les personnages névrotiquest, Cronenberg réalise son film le plus courageux (et ce n'est que pour dire que History, Existenz, Dangerous Méthod ou Crash...m'étaient antipathiques, simplement par leur conformisme). Merci à PAOLO BRANCO, le génial prod de Raoul Ruiz et de Oliveira, laissant au gynécologue canadien une liberté qu'il ne s'est pas donné souvent lui même. Pour ma part la ligne bavarde est carrément renversante, Cronenberg oscille à la limite du ridicule et du sublime, comme le dit Pattinson, "pour une phrase tu atteint la fortune, la chute est en une syllabe". Et le film se déroule comme ça, du discours anticapitalisme de cinquième, à la profondeur des névroses les plus fondamentales, sur cet espace DElillo et Cronenberg en ont des choses à dire. Du contrôle de soi au contrôle des autres, du régne d'une socièté technicienne plus terrifiante qu'elle se débrarrasse du capitalisme, du passage précose d'une lutte à la conquête du monde vers une lutte intime du renoncement, d'une recherche de forme de rédemption contre la culpabilité grandissante du Moi, Cronenberg et Dellilo attaquent de front le désir de réussite, et interroge sur cette modélisation de l'âme qui fait de l'homme un mythe, une figure héroïque et génial et de ce fait, un monstre, incapable de voir le monde sans ses créations, ou devenu la mesure de toutes choses, il ne peut que se demander si sa vie n'est pas l'illusion d'une autre. Un film qui cultive des contradictions aussi démentes, qui le ravagent de l'intérieur ne peut être que passionnant malgré ces défauts évidents, avec Cosmopolis, cronenberg passe un cap, la créature, c'est le film, le spectateur n'est plus dans un cinéma confortable ou la narration et l'émotion lui sont dictés, mais à l'opéra, directement, à vif dans la confusion psychologique... pour moi, une grande réussite...
Où aura lieu le prochain Festival de Cannes cette année ?
Re: Cosmopolis (2012)
......................... ............... HISTORY OF VIOLENCE ?.......... Conformiste ?................... On peut s'attendre à beaucoup d'adjectif concernant ce film mais celui-là..... j'avoue que je ne l'ai pas vu venir !Vareche a écrit :et ce n'est que pour dire que History, Existenz, Dangerous Méthod ou Crash...m'étaient antipathiques, simplement par leur conformisme
Un accusé est cuit quand son avocat n'est pas cru. (Pierre DAC)
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Re: Cosmopolis (2012)
Tu as mis le doigt dessus : pour que le film soit réussi, il aurait peut-être fallu un autre producteur que cet abonné aux festivals et à l'auteurisme dans ce qu'il a de plus rédhibitoire...Vareche a écrit :désolé de faire ma tête de pioche mais pour ma part je conseille vivement à tous les underscoriens d'aller voir ce film, autrement plus réussi que Holy Motors (d'ailleurs ce dernier répond à l'interrogation de Pattinson, "mais où vont les limos, où dorment-elles la nuit" attention SPOILER) peut être parce que en mettant en place des directions opposées au seins d'espaces confus, alignant les personnages névrotiquest, Cronenberg réalise son film le plus courageux (et ce n'est que pour dire que History, Existenz, Dangerous Méthod ou Crash...m'étaient antipathiques, simplement par leur conformisme). Merci à PAOLO BRANCO, le génial prod de Raoul Ruiz et de Oliveira
Re: Cosmopolis (2012)
Mmh, l'interview du sieur Branco dans les Cahiers (mai 2011) m'avait réjoui au plus haut point. Elle révélait un personnage bourré de culot et prêt à tout pour faire aboutir les projets qui lui tiennent à cœur, quitte à commencer le film à crédit.
Il a peut-être les défauts que tu cites, mais on ne peut nier l'importance de ce type de mecs pour le cinéma dans son ensemble.
Il a peut-être les défauts que tu cites, mais on ne peut nier l'importance de ce type de mecs pour le cinéma dans son ensemble.
Re: Cosmopolis (2012)
N'empêche, ce film est fascinent tellement il est nul. Il me hante encore, j'arrive pas à croire que Cronenberg à fait peux-être le pire film de l'année.
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Re: Cosmopolis (2012)
Et de sa carrière.
Re: Cosmopolis (2012)
Oué, son cinéma deviens de pire en pire. A History of Violence est excellent mais je me suis emmerder devant Les Promesses de L'Ombre, et son A Dangeroud Method ressemble à un téléfilm France 3. Mais Cosmopolis c'est encore pire que tous, insupportable.Wyatt Earp a écrit :Et de sa carrière.