Clint Eastwood : Gran Torino

[BarryTheBest]

Il y avait longtemps qu'on ne l'avait pas vu dans ce genre de role !
I'm gonna shoot you, come on, make my day gang member

[BigJ.]

... et la dernière fois, il avait déjà passé la date de consommation.

Ranges les flingues, Clint.

[Misquamacus]

Ranges les flingues, Clint.

Jamais ! Dieu restera armé.

[Hellboy]

... et la dernière fois, il avait déjà passer la date de consommation.

Ranges les flingues, Clint.

Un peu de respect, mécréant ! Clint est toujours en forme, et toujours capable de te botter les fesses...

[BigJ.]

Au moins, le vieux schnock a encore des fans.

Réllement, je trouve qu'il assure un max, plus qu'un Harrison Ford, qui était juste ridicule en Indiana Jones.

Et c'est la que le bât blesse pour moi: Clint creuse une ènième fois le sillon du flic/justicier solitaire, et je ne suis pas sûr qu'il ait encore quelque chose à dire sur le sujet.

Il reste malgré tout impressionnant.

[Misquamacus]

Au moins, le vieux schnock a encore des fans.

Redis-le voir un coup, ça. Vas-y, fais-moi plaisir, punk !

[Lee Van Cleef]

Bon les enfants, arrêtez de tous faire comme si vous aviez déjà vu et revu ce fichu film ! En tant qu'inconditionnel du grand Clint sous toutes ses facettes, que ce soit acteur, cinéaste, musicien ou chanteur (aaahhh, Honkytonk Man... je n'ai pas de mots assez forts pour exprimer toute l'admiration que m'inspire cette oeuvre merveilleuse), je me suis penché sur le cas de Gran Turino pour réaliser bien vite que le résultat n'aura sans doute rien à voir avec une quelconque ressucée de Dirty Harry, malgré ce que l'affiche puissament virile tente de nous faire croire. Okay, il devrait y avoir malgré tout quelques bonnes grosses déflagrations, ce qui, avouons-le, me remplit d'une joie féroce, moi qui m'étais fait à la déprimante idée de ne plus jamais voir Eastwood brandir un flingue en serrant les mâchoires. Mais ici, c'est le Clint intimiste bien plus que spectaculaire qui s'annonce, alors je vous en conjure, remisez au placard tous vos fantasmes humides de notre Harry préféré bottant le cul de la racaille, une punchline assassine au coin des lèvres.

[Misquamacus]

A la vision de la BA, je suis 100% d'acc avec toi, mon cher Lee. Et moi aussi, cela me remplie de joie ! Après le crépuscule du western avec "Impitoyable", nous risquons fort d'avoir le crépuscule du "Revenge" avec ce "Gran Torino". Et n'oublions pas que malgré son style rentre-dedans, Harry nous proposait aussi toujours des sous-textes très interressants. Bref, je ne suis pas de ceux qui réduisent le grand Clint à une brute sans nom et j'ai chialé comme une madeleine à la fin de "Un monde parfait".

[Lee Van Cleef]

Heureux de voir nos avis converger avec une telle perfection, Misquamacus. Ceci dit, il faut reconnaître que le regard critique envers le grand Clint a évolué d'une façon assez stupéfiante depuis Dirty Harry. Ainsi, notre homme est passé du statut peu enviable de " fasciste obscène et répugnant " à celui, autrement plus prestigieux, de " dernier grand cinéaste classique ". D'un autre côté, il y a pas mal de gens pas très fréquentables pour qui le style classique n'évoque rien d'autre qu'un académisme terne et poussiéreux. En bref, ils trouvent ça chiant. Alors, puisque je me sens d'humeur joviale, je profite de l'occasion pour brandir un majeur espiègle à la figure de ces malandrins et leur suggérer en toute amitié de s'asseoir dessus.

[Misquamacus]

Et j'y ajoute un insigne de flic histoire de faire un suppo en étoile !

[Harry]

Décidément Eastwood aime les Torino (Magnum Force, Dirty harry).

[Callahan]

... et la dernière fois, il avait déjà passé la date de consommation.

Ranges les flingues, Clint.

Réllement, je trouve qu'il assure un max, plus qu'un Harrison Ford, qui était juste ridicule en Indiana Jones.

Il reste malgré tout impressionnant.

Y'en a au moins un parmi vous à qui on peut décerner d'emblée le "Bernard Blier" 2009 ( Icône inégalable de la faux-dercherie ambiante, rappelons-le ) sans sourciller...

[Lee Van Cleef]

Je suis très heureux pour le grand Clint, puisque son film est en train de rencontrer aux Etats-Unis un franc succès (déjà quelque chose comme 30 millions de dollars de recettes, score plutôt pâlichon pour un blockbuster au budget pharaonique, mais plus qu'honorable pour une modeste production comme celle-ci). Fin février, en tout cas, nous serons fixés sur ce que ce Gran Turino a sous le capot. Et il faut bien le dire, j'ai hâte !

[Misquamacus]

La première chose à dire sur "Gran Torino" est : Non, non et non. Ce film n'est pas un "vigilant movie".
C'est un film de Clint Eastwood, AVEC Clint Eastwood et là, pour moi, tout est dit. Le grand Clint, ultime légende du ciné US nous offre un spectacle total, pétri d'un humanisme, d'une nostalgie et d'une justesse absolument éblouissante. Tout est incroyable dans ce film, comme touché par la grâce. Certes, j'ai du mal à rester objectif lorsqu'il s'agit de parler du travail de mon Pistolero préféré, mais là, on touche au sublime ! Sans esbouffre, sans artifice, avec un humour incroyable et une tendresse infinie, Mr Eastwood nous raconte une BELLE histoire (dont je ne dévoilerai absolument rien) sincère et lucide.
Certaines scènes n'ont besoin que d'une ligne de dialogue, que d'un regard pour faire mouche. Les acteurs sont tous au service de ce... de cette "chronique" magnifique. Clint acteur est stupéfiant. Et comme je vais manquer de superlatifs, j'en reste là. N'hésitez pas : montez à bord de cette "Gran Torino" pour un voyage entre rires et larmes où le seul point commun entre ces deux états est une sincérité à fleur de peau.
J'en reviens toujours pas.

[Lee Van Cleef]

Misquamacus, abject peau-rouge aux plumes défraichies ! Tu te rends compte qu'à couvrir ainsi de louanges hyperboliques le dernier film du grand Clint, tu viens de faire passer mon attente de simplement " fébrile " à carrément " insupportable " ? Ceci étant, je préfère cent fois lire ces dithyrambes plutôt qu'un cmmentaire plein d'une morne déception. Bon, histoire de prendre mon mal en patience (mais ça commence à devenir une bon Dieu de gageure, là), je vais dès mercredi aller voir ce que tout le monde nous dit être le come-back fracassant de Mickey Rourke, The Wrestler.

[Misquamacus]

j'ai trouvé mieux que des mots (qui de toute façon ne lui rendent pas justice) pour résumer le film. J'ai trouvé une photo :

[Misquamacus]

J'avais oublié un truc important (maintenant que je suis en train de l'écouter...) Peu de zique dans le film, mais elle fait mouche et la chanson finale (avec la voix rayée du grand Clint et de son fiston) m'arrache des larmes !

[Bruno]

comme toujours, je vais y aller les yeux fermés voir son film, c'est un grand bonhomme, qui nous sort des histoires comme c'est pas permis et vu ce que vous en dites, je suis carrément préssé de le voir maintenant.

[Lepithec]

J'ai hâte de voir ce nouvel Eastwood, on m'a dit que c'était son meilleur - difficile à mon sens de surpasser IMPITOYABLE mais après l'insupportable "ECHANGE", ce serait un sacré grand écart pour Clint !

[Brother Cadfael]

Il les a convoqués, et ils sont tous là, tous les personnages (The Man With No Name et Callahan en tête) dans ce regard à nul autre pareil qu'Eastwood porte sur son Amérique et son Cinéma.

Film grandiose de la part d'un salopard de presque 80 ans qui m'a fait chialé comme un gosse.

Un putain de film...

[Misquamacus]

Dans mes bras, frère Cadfaël ! Et pleurons ensemble en buvant une bonne pinte. (Espèce de salopard de moine Gallois).

[Lee Van Cleef]

Au train où vont les choses, nous seront bientôt réunis en masse à une table, autour de choppes de bière que nous écluserons entre deux discussions émues sur les meilleures scènes de Gran Torino. Car je viens de le voir à mon tour, et il s'agit bel et bien, comme le sage Cadfael et l'avisé Misquamacus l'ont affirmé, d'un " putain de film ". Eastwood est un artiste admirable, et ce film une nouvelle preuve de son absolue maîtrise du langage cinématographique. Clint, on t'aime, bordel !

[Rik Spoutnik]

Je suis d'accord avec misquamanus, la chanson finale m'a arraché une larme. Je retourne le voir immédiatement. Carte Ugc, louée sois-tu.

[Lepithec]

J'en sors juste et je ne peux que confirmer : sacrée claque !
La classe absolue, tant dans l'émotion que dans la dérision. Une fois encore c'est la marque des plus grands. Et cette manière de revisiter son mythe, de parler de l'amérique. C'est grandiose et bouleversant. Un immense film.

Par contre je ne sais pas si j'ai trouvé la chanson finale belle ou ringarde. Un peu les deux, je crois, mais ça colle au personnage du film : très old school mais très touchant.

[Misquamacus]

On parle de la chanson plus haut dans le topic.