
Pour ce qui est de la musique de film et de l'intérêt limité qu'elle suscite, on demandait aux compositeurs, dans les années 60/70, d'écrire des génériques-début qui accrochent, qui soient en mesure de marquer le public au sens large. Ca avait pour avantage de placer les compositeurs sur le devant de la scène. Ils étaient en charge d'écrire un thème que l'on retiendra bien après la vision du film, ce qui fait que dans l'esprit des gens, la musique de film avait moins cette réputation de "musique à image". Depuis longtemgs, on demande de moins en moins, voire plus du tout aux compositeurs d'écrire des thèmes accrocheurs, on préfère l'emploi de chansons, souvent préexistantes, on croit apparemment de plus en plus difficilement au succès du thème instrumental ou orchestral. Le compositeur de cinéma est de plus en plus relégué au rôle de technicien de l'image, même ceux qui écrivent une musique de qualité. Ce sont les thèmes accrocheurs de De Roubaix,Lai et Morricone qui m'amenèrent à la B.O. et me familiarisa ainsi à une musique instrumentale, et c'est la musique de film qui m'a ouvert sur le classique/contemporain et le jazz. Combien de fois ai-je fait écouter une musique à des gars ou filles qui me firent la remarque révélatrice: << C'est pas mal mais le chanteur il commence quand?

Après, les jeunes que vous désignez, mes deux fils en font partie et je connais pas mal de jeunes de cet âge qui ont une ouverture sur la musique ni plus ni moins développée que ceux qui les précèdent à leur âge. Ils sont un peu dispersés, comme je l'étais moi-même - quand je pense aux "daubes" que j'ai pu écouter à l'époque
