Super 8 - Giacchino

[Orion]

Actuellement à l'écoute, donc : RATATOUILLE, MEDAL OF HONOR et SECRET WEAPONS OVER NORMANDY.

Les trois en même temps !


Désolé... Content que Ratatouille te plaise : c'est le genre d'album qui met immanquablement de bonne humeur. Il n'est pourtant pas dénué de clichés (l'accordéon, etc.) mais ça marche du tonnerre ! C'est sans doute mon Giacchino préféré à l'heure actuelle (mais je n'ai pas tout écouté) : rien que pour la piste Colette shows him the ropes, ça vaut le détour !
Medal of Honor est complètement dans les codes du genre, mais dans le haut du panier je trouve. Je crois que quelqu'un comparait ici le récent Captain America à MoH : pour moi, MoH est quand même nettement au dessus, ne serait-ce que par sa richesse thématique (par rapport au Silvestri). Après, c'est vrai que le côté militaire, au bout d'une heure, ça lasse un peu. Mais c'est fichtrement bien foutu. J'aime particulièrement le thème des nazis, qui pour le coup, fait vraiment penser à du Williams (Indiana Jones, qui a lui aussi son thème des nazis).

[Dadid]

Actuellement à l'écoute, donc : RATATOUILLE, MEDAL OF HONOR et SECRET WEAPONS OVER NORMANDY.

Les trois en même temps !

Et tu peux ajouter TARAS BULBA et THE EGYPTIAN. Grâce à la lecture aléatoire de pistes, on peut tout mélanger et passer d'une BO à l'autre en cherchant à deviner de laquelle il s'agit Pas toujours facile de distinguer certains titres quand on les connait mal ! Mais foin de ces bêtises : tu as bien résumé ma pensée concernant MEDAL OF HONOR et SECRET WEAPONS... , ils satisfont aux besoins du genre sans réinventer la poudre (dommage pour des films de guerre !), mais leur qualité d'écriture emporte l'adhésion - et c'est déja très bien en ce qui me concerne.

[Philoubond]

Vu Super 8 en avant première hier soir...de toute façon je partais en étant sûr que j'adorerai (Spielberg et J.J. Abrams) et j'ai adoré tout simplement. Puis en revenant au sujet, on sent nettement les inspirations de Giacchino avec des petites notes et ambiances qui me rappelle le Williams que l'on pouvait se délecter d'écouter quand il s'adonnait à illustrer les oeuvres de SF de mon cher Spielberg. Je dirai que la musique en elle même n'est pas non plus clichée, car le style Giacchino est bien présent, je situerai le style entre Lost, Fringe, Star Trek et en ce qui concerne le thème des militaires Medal of Honor. En gros c'est donc un album essentiel de sa filmographie et il se place petit à petit (en ce qui me concerne) comme le digne héritier de John Williams; preuve en est, puisqu'il a été choisi pour modifier les thèmes de Star Wars pour l'attraction Star Tours; en voici même une petite vidéo de présentation

[Krull]

C'est récent ça ou ça existe depuis le début de l’attraction (je parle de celle de Paris hein) ?

[Philoubond]

Oui c'est assez récent, il a été choisi pour réorchestrer les partitions de Williams pour le lifting de l'attraction...Il y a maintenant plusieurs destinations possibles quand on rentre dans le speeder 2000 Le temps que l'attraction soit convertie pour la 3D et soit doublée en français...elle devrait bientôt plus tardée a être à Disneyland. On peut voir sur internet trainée par ci par là, des vidéos amateurs de toursites qui ont filmé a l'intérieur du "vaisseau de tourisme spatial" on peut y apercevoir un scénario commun pour débuter et après c'est...la surprise! Mais bon vaut mieux limiter les visionnages parce que c'est pas vraiment fun derrière son PC

[Nameless1138]

C'est vrai qu'à l'écoute de beaucoup de BO de Giacchino, je retrouve un peu les émotions que j'avais ressenties en découvrant l'oeuvre de John Williams (période 80 essentiellement). Sans pour autant que ce soit du copier-coller ou une simple immitation, il a son style propre, très reconnaissable d'ailleurs et aussi très éclectique. Mais c'est surtout dans le traitement de l'orchestre, je trouve, on ressent clairement une influence.

[Lee Van Cleef]

Il y a du Williams, il faut bien l'admettre, dans la partition de Giacchino, ce dernier marchant sur les glorieuses traces du maître par le soin constant apporté aux orchestrations, certaines récurrences d'écriture tels ces beaux et mystérieux glissandi de harpe ou encore et surtout le merveilleux thème principal, qu'on jurerait tout droit téléporté des grandes heures symphoniques des années 80. Curieusement, l'ami Michael s'avère bien moins inspiré en abordant des domaines qu'il avait pourtant honorés jadis de superbes réussites : les rafales de percussions martiales illustrant les méfaits des affreux en treillis ont beau parfaitement fonctionner, elles n'en arrivent pas pour autant à la cheville du spectaculaire thème des nazis qui irriguait les nombreux opus de Medal of Honor. Mais cette relative déconvenue n'est rien comparée à l'identité musicale passe-partout de la créature, qui se borne à faire frémir les cordes comme dans n'importe quel épisode au hasard de Lost au lieu de ressusciter la fracassante grandiloquence de Cloverfield.

[JCobbalson528]

oui oui oui! :D

très bon score par Giacchino!

[Dadid]

Il y a du Williams, il faut bien l'admettre, dans la partition de Giacchino (...) les rafales de percussions martiales illustrant les méfaits des affreux en treillis ont beau parfaitement fonctionner, elles n'en arrivent pas pour autant à la cheville du spectaculaire thème des nazis qui irriguait les nombreux opus de Medal of Honor.

Mais justement, ce ne sont pas des nazis - juste des militaires américains ! Le motif utilisé par Giacchino est beaucoup plus proche du thème de "keys" dans E.T., et reste assez discret pour marquer la référence sans écraser le film. J'ai trouvé que ça ne manquait pas de tact !

Mais cette relative déconvenue n'est rien comparée à l'identité musicale passe-partout de la créature, qui se borne à faire frémir les cordes comme dans n'importe quel épisode au hasard de Lost au lieu de ressusciter la fracassante grandiloquence de Cloverfield.

Bah, justement, là aussi il me semble que Giacchinio a voulu être subtil : d'une part la réalité de ce monstre ne se révèle que progressivement, et d'autre part c'est aussi une victime. je pense que le compositeur n'a pas voulu charger la mule dans le style horrifique ou simplement "film de monstre", n'a pas voulu lui donner de motif repérable pour ainsi concentrer sa partition sur les moments sentimentaux ! Mais c'est vrai qu'une bonne "marche du monstre" aurait été sympa à écouter, ou des sonorités plus imaginatives pour appuyer le côté extre-terrestre.

[Orion]

Mais cette relative déconvenue n'est rien comparée à l'identité musicale passe-partout de la créature, qui se borne à faire frémir les cordes comme dans n'importe quel épisode au hasard de Lost au lieu de ressusciter la fracassante grandiloquence de Cloverfield.

Bah, justement, là aussi il me semble que Giacchinio a voulu être subtil : d'une part la réalité de ce monstre ne se révèle que progressivement, et d'autre part c'est aussi une victime. je pense que le compositeur n'a pas voulu charger la mule dans le style horrifique ou simplement "film de monstre", n'a pas voulu lui donner de motif repérable pour ainsi concentrer sa partition sur les moments sentimentaux ! Mais c'est vrai qu'une bonne "marche du monstre" aurait été sympa à écouter, ou des sonorités plus imaginatives pour appuyer le côté extre-terrestre.

Tout à fait d'accord, avec le début et avec la fin de ce que tu dis ! ^^
En fait, il a eu raison de ne pas se la jouer Cloverfield dans le film. Mais justement, dans Cloverfield, la bombe musicale... c'est le générique ! Et là, ils nous ont foutu une chanson à la place !
Donc, pas d'excuse, ils auraient pu faire quelque chose de bien mieux. Parce que moi, les chansons au générique, la plupart du temps, ça m'fout en rogne ! Un générique, ça doit retransmettre l'atmosphère du film, ou la prolonger, pas imposer une cassure brutale comme ça ! Passer du superbe "Letting Go" à une chanson banale... ça casse le truc, je trouve.

A part ça, j'ai écouté la BO deux fois, et j'aime bien. Tous les morceaux ne sont pas forcément marquants, et l'album souffre un peu de la dispersion en un tas de micro-pistes, mais il y a quand même des choses sympas, des thèmes et motifs récurrents et bien foutus, trois ou quatre moments où ça décolle en beauté (Evacuation of Lillian), une très belle conclusion sur les deux morceaux Letting Go et Super 8 Suite.
J'ai tendance à penser que cet album, c'est un peu un croisement entre Lost, Star Trek (pour les cuivres, notamment) et Let Me In (pour le thème intimiste).

Alors, évidemment, ça souffre un peu de la comparaison avec E.T., c'est sûr. Mais on n'est pas obligé de comparer, après tout... Et dans ce cas-là, c'est quand même une bonne BO bien sympathique, et moins monotone que Let Me In.

[Lee Van Cleef]

Vous n'avez décidément que pudeur, sensibilité, tact, justesse des sentiments et autres qualificatifs délicats à la bouche, mes vaillants compères... N'empêche que le thème des nazis dans Medal of Honor, sans aller non plus jusqu'à faire planer l'ombre du Mal absolu, évoque en premier lieu, par ses rafales de cuivres martiaux, un déploiement de bidasses animés d'intentions malveillantes. Une catégorie dans laquelle les vilains de Super 8 me paraissent tout à fait à leur place, non ? Quant à l'épineuse question de la créature (au sujet de laquelle, j'en ai peur, nous sommes en train de "spoiler" à fond les manettes), la révélation finalement plus pathétique qu'effrayante que nous offre le dernier acte ne doit pas faire oublier que la quasi-totalité du métrage adopte tous les atours du monster movie horrifique, avec moult agressions brutales que Giacchino se plait à souligner de cordes violentes et de glaciales montées de tension. On ne m'ôtera pas de l'idée qu'un thème rentre-dedans aurait fait merveille, thème que le compositeur aurait par ailleurs été libre de nuancer suivant l'évolution du scénario, insistant d'abord sur ses saillies les plus redoutables avant de l'imprégner en fin de parcours d'un lyrisme poignant.

[Pierrebrrr]

Finalement reçu et écouté.
Je deviens un inconditionnel de Giacchino, je crois...
Je trouve là-dedans tout ce que j'aimais dans Star Trek. D'abord, c'est un disque vraiment narratif, on l'écoute exactement comme un Williams, en se refaisant le film dans la tête au gré des variations sur les thèmes. Et des thèmes il y en a une poignée de beaux, se développant au fil du récit, les plus délicat cédant petit à petit la place aux plus béliqueux. Je trouve que le thème qui ouvre le film, et à qui la compositeur réserve les variations les plus délicates et les plus dépouillées est d'une curieuse mélancolie,et m'apporte en quelques notes l'atmosphère que j'ai cherché en vain dans le film.
J'adore les petites interventions de l'orgue (?), et si certains morceaux sont effectivement très courts, ce sont parfois de pures merveilles de concision, et même d'émotion (Acting Chops, ou We'll, fix it in post haste.) Si le film se veut Spielbergien, le score est Williamsien en diable, parfois: spotted lambs et ses cordes qui pourraient venir d'une poursuite d'Indiana Jones.
Mais, sur la durée du disque, Giacchino fait un travail que je trouve monumental comparé à presque tous les concurrents en activité à Hollywood, en terme d'invention mélodique, de structure thématique, d'orchestration. Il me semble être le dernier, avec Desplat à avoir une approche si orchestrale, si musicale, même.
J'adore.

[Nameless1138]

D'accord à cent pour cent ! Giacchino fait partie des compositeurs actuels que j'admire le plus, et qui fait preuve d'un éclectisme et d'une capacité d'adaptation aux films ou autres projets sur lesquels ils travaillent comme on n'en retrouve que trop rarement à l'heure actuelle (à Hollywood du moins).

[Xalandar]

J'ai réecouté cette BO aujourd'hui et mon seul regret c'est le mauvais mixage du Cd, le son parait souvent étouffé et c'est vraiment dommage vu la qualité de la partition. Le cd est un peu trop long, mais bon je pinaille car je suis le premier à hurler si une BO que j'adore n'est pas complète.