Top Ten 2000-2009

[Bearmugs]

Par ordre chronologique:

Memento
Cast Away
Minority Report
Lord of the Rings
The village
War of the worlds
Children of men
Zodiac
No country for Old Men
Gran Torino

[Lee Van Cleef]

Un peu comme chez Callahan le défourailleur, le polar se taille la part du lion dans ma petite liste, qu'il soit français (la passionnante série noire de Jacques Audiard, Sur mes Lèvres, qui voit le fabuleux Vincent Cassel marcher sur les traces de Patrick Dewaere), hongkongais (Une Nuit à Mongkok de l'éclectique Derek Yee, dont les fulgurances esthétiques et l'émotion brute valent bien les meilleurs films de Johnnie To), brésilien (Cidade de Deus, incroyable fresque criminelle de Fernando Meirelles palpitant d'assez de rage, de désespoir et d'inventivité formelle pour alimenter une bonne douzaine d'excellents métrages), danois (la saga Pusher, où le surdoué Nicholas Winding Refn fait s'entrechoquer avec une virtuosité unique la violence la plus extrême et l'humanité la plus crue) ou italien (Michele Soavi, dans Arrivederci Amore, Ciao, conte sur un mode opératique l'impossible rédemption d'une terrifiante ordure).

La rédemption, un thème qu'a choisi de magnifiquement traiter Tommy Lee Jones dans son western contemporain, Los Tres Entierros de Melquiedes Estrada. Loin du nihilisme morbide qui suinte du Bring me the Head of Alfredo Garcia de Peckinpah, la beauté classique du voyage funèbre d'un mort et de son assassin renvoie plutôt à l'émouvant dernier acte de Lonesome Dove (où Jones, par ailleurs, trouvait l'un de ses meilleurs rôles). Pour un coup d'essai cinématographique, ce vieux Tommy Lee a donc réussi un coup de maître; le coréen Park Kwang-hyun peut non sans fierté en dire autant avec Welcome to Dongmakgol, qui cumule des qualités esthétiques et thématiques que l'on ne décèle que rarement dans un premier long. J'ai même envie de dire que si Hayao Miyazaki devait un jour réaliser un film live, le résultat serait sans doute très proche de ce merveilleux poème visuel pétri d'humanisme.

L'ambiance s'obscurcit radicalement avec War of the Worlds, que je tiens pour l'un des plus remarquables blockbusters hollywoodiens de la décennie passée. Spielberg s'aventure sur un terrain belliqueux où beaucoup ne l'attendaient pas pour livrer une oeuvre riche et complexe, à la fois grand spectacle mené de main de maître, concentré d'angoisse et d'épouvante et réflexion désabusée sur l'Amérique post-11 septembre. Une noirceur qui imprègne aussi tout entier le fascinant Jeepers Creepers, bien que relevant cette fois des plus ténébreux contes de fées (sur une route déserte, deux jeunes gens rencontrent le croque-mitaine). Et pourtant, cet authentique joyau du cinéma d'horreur, sublimement mis en scène par un Victor Salva en pleine catharsis, continue d'évoquer dans mon esprit un espoir lumineux, puisque son succès au box-office américain a décoché un coup fatal au cynisme facile et au second degré qui rongeaient le genre depuis le triomphe de Scream.

Et pour conclure en beauté, voici une oeuvre à l'ambition hors normes, le somptueux Millennium Actress. Comme à son habitude, satoshi Kon fait s'entremêler au point de les rendre indissociables plusieurs niveaux de réalité, transformant la course effrénée de l'héroïne (qui poursuit sans trève un homme dont elle ignore tout) en une époustouflante odyssée à travers l'Histoire du cinéma japonais (kaiju eiga, jidai geki, chambara... tout y passe). Bref, un film captivant doublé d'un foutu plaisir de cinéphile.

[Lee Van Cleef]

Je ne mériterais plus de m'appeler Lee Van Cleef si j'omettais de citer (hors catégorie, ça va de soi) le nirvanesque Bad Boys 2. Monument du blockbuster décérébré, source d'innombrables plaisirs déviants, pour ses fans transis (ah, comme les bougres ont raison !), déplorable immondice jetée à l'écran par un réalisateur crétin et totalement irresponsable, pour ses détracteurs les plus virulents (ils ont raison eux aussi !)

[L Immature]

Moi je dirais pour ma part: . jeepers creepers (pour rejoindre mon grand ami de toujours LEE)
. Le retour du Roi
. Matrix
. Sixième sens
. Equilibrium
. Batman begins
. Spider man
. Le château ambulant
. L'étrange histoire de Benjamin BUTTON
. Million dollar baby

[L Immature]

vivement que michael s'attèle a bad boys 3, que LEE puisse me rabattre les oreilles avec a longueur de journée au taf^^

[Lepithec]

Pour info, une décennie commence par l'an 1 et se finit par l'an 10 (inclus). Normal : quand on compte jusqu'à dix on ne commence pas par zéro mais par un ! L'année 2010 sera donc la dernière année de la première décennie du 21ème siècle, et non l'année 2009. On nous avait déjà fait le coup avec l'an 2000 et déjà à l'époque ça m'avait énervé, mais bon là c'est pour le fun, on s'en fout un peu, donc je me prend au jeu aussi.

La selection "Top 10" :

- GLADIATOR (Ridley Scott), 2000
- AVALON (Mamoru Oshii), 2001
- MULHOLLAND DRIVE (David Lynch), 2001
- MASTER & COMMANDER (Peter Weir), 2003
- LA GUERRE DES MONDES (Steven Spielberg), 2005
- CHILDREN OF MEN (Alfonso Cuaron), 2006
- ZODIAC (David Fincher), 2007
- L'ASSASSINAT DE JESSE JAMES (Andrew Dominik), 2007
- TWO LOVERS (James Gray), 2008
- THE BOX (Richard Kelly), 2009

Et puis les autres qui viennent après mais que j'aime presque autant :

IN THE MOOD FOR LOVE (Won Kar-Wai), 2000
THE BARBER (frères Coen), 2001
SIGNS (M Night Shyamalan), 2002
DONNIE DARKO (Richard Kelly), 2002
COLLATERAL (Michael Mann), 2003
HARRY POTTER & THE PRISONER OF AZKABAN (Alfonso Cuaron), 2004
THE VILLAGE (M Night Shyamalan), 2004
GHOST IN THE SHELL : INNOCENCE (Mamoru Oshii), 2004
WALLACE & GROMIT : CURSE OF THE WERE-RABBIT (Nick Park), 2005
KINGDOM OF HEAVEN, director's cut (Ridley Scott), 2005
MUNICH (Steven Spielberg), 2006
HAPPY FEET (George Miller), 2006
THE NEW WORLD (Terrence Malick), 2006
CONTROL (Anton Corbijn), 2007
WALL-E (Pixar/Andrew Stanton), 2008
THE MIST (Frank Darabont), 2008

+ THE LORD OF THE RINGS TRILOGY, versions longues (Peter Jackson), 2001, 2002, 2003
+ tous les Miyazaki de la décennie (LE VOYAGE DE CHIHIRO, LE CHATEAU AMBULANT et PONYO SUR LA FALAISE)

J'en oublie sûrement, mais y'a l'essentiel je crois...