Ah oui, en effet, bien psychadélique-lounge!
(je viens de me rappeler que j'ai le DVD, en fait!

Je vois que le romantique profanateur de sépulcres, le gentleman toujours tiré à quatre épingles et quelques autres braves n'ont pas attendu que j'émerge de ma torpeur... et cette débauche de posts sur la musique italienne fait bougrement plaisir ! Que pourrais-je dire de plus, sinon que le giallo (le film d'assassin-psychotique-ganté-de-cuir-noir-et-à-la-respiration-caverneuse-qui-larde-de-coups-de-couteau-des-jeunes-femmes-callipyges, histoire de parfaire la définition donnée par Sam) a bien été le territoire privilégié des expérimentations dissonnantes de Bruno Nicolai, mais aussi de son vieil acolyte Ennio Morricone, qui s'est engouffré dans cette voie en déployant le même brio. Avec, presque à chaque fois, un thème splendide illuminé par les admirables dons mélodiques des grands compositeurs italiens. Les sceptiques sont d'ailleurs invités à réviser leur opinion avec Spasmo, Chi l'ha Vista Morire ?, Cose avete Fatto a Solange ?, La Corta Notte delle Bambole di Vetro, tous signés Morricone, et Il tuo Vizio e una Stanza Chiusa e Solo io ne ho la Chiave, La Notte che Evelyn Usci dalla Tomba, Tutti i Colori del Buio et La Dama Rossa Uccide Sette Volte écrits par Nicolai.Sam Lowry a écrit :J'aurais besoin des lumières de certains d'entre vous concernant cette musique de Bruno Nicolai... Mon seul espoir (Obiwan ?) est qu'une âme errante de ce forum (peut-être Lee, qui m'a tout l'air d'être un amateur du genre et des musiques italiennes) puisse venir à mon secours.
Une musique incroyable! Un thème tellement beau (le lien de Lee), suivi d'un score à la fois "dur", "triste", "difficile d'écoute", "angoissant", "bruyant", pour en ressortir sur le thème principal... comme si on revoyait la lumière du jour, après le noir profond des abîmes!La Corta Notte delle Bambole di Vetro
Impression ô combien illusoire, l'ami ! Car je peux te garantir que l'implacable giallo d'Aldo Lado ne ménage aucune échappatoire confortable au spectateur horrifié.Nekromantik a écrit : comme si on revoyait la lumière du jour, après le noir profond des abîmes!
Étonnant en effet, si l'on considère l'importance qu'ont eu Rota et Morricone, la façon dont leurs styles ont conditionné, voir même phagocité la musique de film italienne (Rota fut pastiché par Piovani, Bacalov, etc,... quand à Morricone on ne compte plus le nombre de fois où l'on a demandé à un compositeur italien d'écrire une partition à la manière d'Ennio).Nekromantik a écrit :Concernant Lavagnino, il est "marrant" d'apprendre qu'il est presque considéré comme un "Dieu" de la musique de film, en Italie!... et étrangement plus encore qu'un Morricone. J'ai parlé avec un ami Italien qui m'a dit que Rota et Lavagnino étaient considérés comme les plus grands compositeurs italiens...
Si tu ne connais pas déjà L'Impero del Sole, que j'évoquais quelques messages plus tôt, tu peux toujours commencer par là, étant donné qu'il s'agit, pour le coup, d'une vraie merveille !Janus a écrit :J'attends les titres qui m'amèneront à me contredire
D'un autre côté, je ne suis pas d'un naturel exigeant. Et de toute façon, je suis plus facilement satisfait avec une musique de western, qu'avec celle d'un giallo.Taboulez a écrit :le meilleur de sa production n'est pas à chercher du côté de ses westerns, ce serait même tout le contraire en fait.
Toute la splendeur des affiches du cinéma italien de la belle époque ! Pourquoi des éditeurs tels que Saimel décident d'ignorer pareille beauté graphique pour bricoler eux-mêmes des pochettes parfois hideuses, c'est là un mystère qui dépasse mon entendement. L'autre jour encore, je me faisais cette réflexion en découvrant le second coffret consacré par HK Video aux délicieux films d'exploitation de Teruo Ishii, qui fait fi des magnifiques affiches originales (là aussi, une constante des grandes heures du cinéma japonais) pour nous offrir des visuels davantage dans l'air du temps, c'est-à-dire minimalistes et moches.Starfe a écrit :
direct dans le top 10 des plus belles pochettes de l'année !
Comme on dit en anglais: "I will stick to my original editions"pour nous offrir des visuels davantage dans l'air du temps, c'est-à-dire minimalistes et moches.