Alexandre Desplat, le topic

[Wyatt Earp]

Pour info, longue interview de Desplat dans le Mad de novembre, qui complète un peu celle de Conrad Pope dans notre récent HS Jurassic Park/World.

[Julien]

Je suis un peu mitigé sur ce Frankenstein. On voit bien qu'il fait des efforts pour s'éloigner du style gothique de Danny Elfman mais c'est difficile de ne pas y songer parce qu'il lui pique quand même quelques trucs. Dans l'ensemble c'est pas d'une folle originalité mais c'est pas trop mal emballé. Il y a parfois de belle couleurs et quelques fulgurances musicales, en particulier ce Tower qui est effectivement très réussit. Le motif macabre de la créature, dans le style de Penderecki est assez intéressant aussi, notamment cette sorte de ronflement électronique particulièrement glacant. Le hic, c'est que c'est beaucoup trop long et illustratif pour être vraiment satisfaisant mais une suite musicale qui condenserait le tout et développerait davantage les parties de violon solo ça pourrait être pas mal. En fait, le vrai problème pour moi c'est le film que je trouve assez gras mais bon c'est le style del Toro. Visuellement c'est splendide mais au niveau du scénario c'est quand même assez tarte. Ceci étant, la partition de Desplat soutient à mon avis largement la comparaison avec ce qu'avait Patrick Doyle sur le Frankenstein de Brannagh. De mémoire c'était un peu top envahissant et assez pauvre thématiquement.

[Ratatouille]

Pas encore vu le DelToro, ni écouté en entier le Desplat... mais dire faire la comparaison avec Doyle...

Alors... le film de Branagh est hyper théâtral... voir littéralement "grand guignol"... donc la musique devait être à ce niveau... et des thèmes et des développements lyriques et d'action... tu en as avec la touche Doyle...

Rien que le générique du début (le thème du narrateur... l'auteur de l'histoire)...


le thème d'amour...


et le thème de la création...
(il aurait pu faire un Batman !)


Je ne sais pas ce qu'Elfman aurait fait... sûrement du Elfman... et pas du Desplat... mais il est certain que chaque compositeur se voit imposer des "critères" de couleurs musicales pour le film... et à chacun d'utilisation la gamme de tonalité pour l'aposer sur l'oeuvre qui doit être écrite, dépeinte...

Ce message est peut-être un peu inutile (je ne peux comparer proprement avec le film Netflix et le Branagh)... mais voilà... juste dire que le Doyle n'avait pas de thème mémorable... m'a un peu fait sursauter...

[aaronib65]

J’ai pas trop de truc à dire là-dessus, j’ai juste remarqué que la musique joue beaucoup sur les contrastes, un peu léger puis d’un coup très lourd.
On sent que ça cherche un certain effet dans les scènes, surtout les passages plus sombres.
Après voilà, chacun reçoit ça différemment, moi je regarde ça de loin.