Paul Chihara, compositeur entre deux mondes

[Walden]

Paul Chihara, compositeur de nombreuses musiques de films, était mentionné dans l'émission d'aujourd'hui consacrée à l'histoire de la musique américaine :
http://sites.radiofrance.fr/francemusiq ... 094&arch=1

voilà de quoi susciter la curiosité du mélomane !




Composer Paul Chihara on the Source of his Creative Energies (vidéo en vo, où il parle de l'importance de la contre-culture des années 60, de l'influence du cinéma sur la composition) :
http://www.artistshousemusic.org/videos ... e+energies

son site officiel :
http://pchihara.com/

In addition to his busy composing career, Dr. Chihara is a full time tenured professor at UCLA, and where he is now head of the graduate program in Composition for Visual Media, which includes not only film and television, but also animation.

ici un article qui lui est consacré : Paul Chihara Went Hollywood
(And Carnegie Hall, Too)



http://www.americancomposers.org/hollyw ... erview.htm

par Mic Holwin

One of today's most-lauded concert work composers, John Corigliano won an Academy Award last year for his third film score, The Red Violin (only the second classical composer, after Aaron Copland, to be so honored).

Likewise, acclaimed contemporary composer Tan Dun is receiving accolades-and may become the third classical composer to receive an Oscar as well-for his score for this year's multi-Academy Award nominee Crouching Tiger, Hidden Dragon.

The days of sorting concert music composers and film music composers into separate bins, it seems, are over.

Almost...


des extraits de sa musique ici sur amazon.com : http://www.amazon.com/s/ref=nb_sb_noss? ... ra&x=0&y=0



marrant le clin à David Raksin dans la première œuvre (le reste, je suis sûr que ça passerait comme une lettre à la poste sur des images fascinantes... )

[Mortimer]

En complement de ce sujet, il y a déja eu un topic sur Paul Chihara lancé par Emissary l'année derniere .A propos il devient quoi Emi' ? On ne le voit plus trop par ici.
http://www.underscores.fr/forum/viewtop ... ul+Chihara

[Walden]

pour en revenir un peu sur Paul CHIHARA, j'écoute l'excellent album regroupant "Forever Escher" pour quatuor a cordes et quatuor de saxophones, qui sembler citer le thème de Laura de David Raksin des le premier morceau, le ballet "Shinju" qui évoque les rituels du Japon et son concerto pour violoncelle "Wind song"

Paul CHIHARA n'est pas inconnu des amateurs de BO avec Prince of the City


The Morning After, toujours de Sidney Lumet


Monsieur CHIHARA parle ici de son programme "musique de film" a UCLA, 31mn en vo, passionnant (pardonnons la confusion, KING KONG de Dimitri Tiomkin...vous noterez aussi a la fin la brève mention d'un étudiant qui a très bien réussi et qui a composé le score de TITANIC... ) :


petit rappel de sa filmographie
http://www.paulchihara.com/Filmograpy/index.html

[Mortimer]

A part les titres cités plus haut je connais les musiques que Varese avait édité comme
Crossing Delancey et Noble House


D'après Soundtrack Collector il aurait composé la musique de Kiki la petite sorcière pour la version anglaise
http://www.soundtrackcollector.com/titl ... +Takkyubin

[Walden]

D'après Soundtrack Collector il aurait composé la musique de Kiki la petite sorcière pour la version anglaise
http://www.soundtrackcollector.com/titl ... +Takkyubin

il parle de son expérience chez Disney dans l'entretien sur la musique de film

[Krull]

petit rappel de sa filmographie
http://www.paulchihara.com/Filmograpy/index.html

... Et il a bossé sur La Course à la Mort de l'An 2000, son premier film

[Edern]

Paul Chihara c'est aussi le compositeur du thème du mutant le plus impopulaire de la TV américaine

[Janus]

Pour ceux que ça intéresse éventuellement, j'ai vu à prix cassé, chez Gibert "jazz/classique", un cd contenant des oeuvres de concert de Paul Chihara; un Concerto piccolo pour quatre altos, un Concerto pour alto, une oeuvre pour alto et percussions (je crois) et une Sonate pour alto et piano. J'ai hésité mais comme j'ai un avis plutôt mitigé sur les oeuvres que je possède: Forever Escher (1993-94) pour saxophone et quatuor à cordes, Wind Song - concerto pour violoncelle (1971) ne m'ont pas vraiment convaincu jusqu'ici même si je dois réécouter pour voir si mon impression s'améliore. Le seul opus de Chihara qui m'a plus ou moins satisfait est la musique qu'il composa pour le ballet Shinju (1973). Comme je suis tombé sur des oeuvres inédites d'Enjott Schneider, compositeur qui, en général, m'enthousiasme davantage, j'ai laissé tomber. Si parfois quelqu'un le recherche...

[Dadid]

D'après Soundtrack Collector il aurait composé la musique de Kiki la petite sorcière pour la version anglaise
http://www.soundtrackcollector.com/titl ... +Takkyubin

Dans la version américaine, il y a du dialogue et de la musique supplémentaires (chez Disney on ne supporte pas le silence, on a peur que les enfants se mettent à rêver... ) Il y a peut-être un peu de Chihara ?

[Le Yéti]

Cela dit, c'est assez déstabilisant d'entendre du silence au cinéma. Je me souviens encore de la ressortie de Laputa, tu as de longues minutes avec R I E N et tu me demandes toujours si y'a pas un problème. On est tellement habitué au bruit

[Dadid]

Du silence complet ou presque, oui, c'est vrai, et le cinéma japonais en use beaucoup plus que d'autres, ils aiment le dépouillement ! Jusqu'à une impression de manque, parfois... Mais c'est surtout l'absence de bruitages qui trouble, je trouve, plus que de musique - et Laputa me semble être un bon exemple. Je me rappelle quelques passages d'action un peu trop pauvres sur ce point. D'ailleurs il y a dans ce film aussi (en version américaine) plus de bruitages et de musique, mais écrite par Hisaishi ce qui change la donne.

[DarkCat]

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Paul Chihara est un esthète et un homme de bon goût.
Pour s'en convaincre, il suffit d'aller dans le premier post ci-dessus et de regarder son tee-shirt.
RESPECT !!

[Mortimer]

Sortie du volume 2 consacré à Paul Chihara
Toujours chez BSX

[Lee Van Cleef]

A défaut d'y trouver prétexte à bondir au plafond tout en feulant d'aise, le programme de cette nouvelle anthologie parait se distinguer au moins par une appréciable variété de tons et d'instruments. Mais tout ceci semble déjà bien trop léger, et surtout frustrant, quand le formidable Prince of the City, joyau d'élégance et de tension ciselée qui, pourtant, sabota la carrière de Chihara pour le grand écran au lieu de la propulser au firmament, continue de se faire cruellement attendre dans les cédéthèques du meilleur goût.

[Mortimer]

C’est étonnant mais peut être que Varèse qui avait édité le LP ne possède plus les droits.
Car le score existe en téléchargement mais sous le label anglais That's Entertainment Records
Faut –il rappeler que c’est Delerue qui dirigeait l’orchestre ?

Petit rappel

[Mortimer]

Voyant certains anciens titres TER resurgir en précommande sur Amazon, je me suis dit que cela pouvait être intéressant. Malheureusement, le seul titre qui me manque ne reste pour le moment qu'en digital.
Décidément ce titre est maudit

[Lee Van Cleef]

À l'orée des années 80, le saxophone n'était pas tout à fait encore devenu le poncif machinalement brandi que cette décennie ferait pérenne, entre romantisme souvent gâté par un mauvais dosage et vague à l'âme flirtant de bien malheureuse façon avec la pleurnicherie de petite extraction. Chihara, lui, électrisé par les ambitions d'ample fresque urbaine du Prince of the City de Lumet (qui, pour sa part, le lui rendit fort mal, comme l'on sait), s'empare de l'instrument-vedette qu'il dépouille de ses oripeaux de simple gimmick afin de l'instituer en tant que témoin privilégié, celui d'un Big Apple incurablement blet, où la détermination d'un homme ne vaut guère plus qu'un détritus s'effritant près de la gueule noire du caniveau. Subtile, l'écriture du compositeur loge à tout aussi confortable adresse le pupitre des cordes, qui participe également des teintes monochromes formant la chape inexpugnable sous laquelle la ville, noircie, décrépite, se meurt lentement.

Décidément ce titre est maudit

Tu vois, Morty, que patience et longueur de temps font... Ouais, bon, ç'a fini par arriver, mais quelques remontées acides auraient pu être évitées si le prince de New York avait daigné secouer, même un brin, son train léthargique de sénateur sur la route conduisant à nos lecteurs audios.