His Name is Legrand, Michel Legrand...

[Rork]

1.29 euros le timbre, c'est la folie!

[Dadid]

Pour ce prix, j'espère que le timbre est aussi grand que la photo présentée par Darkcat, affichée sur mon écran 22 pouces !

Sinon, bin oui c'est cher 1€29 pour une lettre tarif vert... C'est le prix d'un numéro de télé poche, alors qu'en 1980 tu avais deux timbres pour un télé poche ! Mais en même temps, quand tout augmente et que le volume de lettres à distribuer s'écroule, il faut bien que quelqu'un paie, hélas.

N'empêche, il est beau ce timbre.

[DarkCat]

J'imagine le timbre géant. En fait, tu emballes tes documents directement dans le timbre.

N'oublions pas que le nombre de colis explose... alors même qu'un colis, ça coûte bien plus cher à envoyer qu'une lettre.

[Dadid]

Sur les colis, la concurrence est féroce et donc ils sont contraints de faire attention aux tarifs. Sur les timbres, tu as raison, il est vrai qu'ils font ce qu'ils veulent tout en touchant des subventions pour préserver le service public ! Mais bon, quand on voit que les carnets de timbres ne sont maintenant plus disponibles en distributeur (il faut faire la queue au guichet), plus la promotion de leur fabrication en ligne à domicile, on voit bien que ça ne les intéresse plus d'imprimer des petites images collantes : t'as qu'à le faire toi-même, et les petits vieux qui envoient des lettres, z'ont qu'à payer !

Ce qui me fait penser que ce timbre est surtout destiné aux collectionneur. Qui les achèterait pour poster ses vœux à sa mère grand ? A sa mère Legrand, pourquoi pas... (vous la sentez ma tentative de recentrer sur le sujet ?)

[Kirk]

samedi 5 octobre, à Taverny dans le val d'oise, un concert hommage a été proposé en entrée gratuite autour de la carrière de l'immense Michel Legrand

Pour rendre hommage à l’homme, à sa musique et à ses multiples facettes, le Festival du cinéma de Taverny a accueilli une invitée d’exception, Macha Méril, autour d’une soirée musicale interprétée par les professeurs et les élèves du conservatoire Jacqueline-Robin.

Soirée en grande partie animée par Stéphane Lerouge

Chose compliquée pour moi: je n'ai su que ce samedi l'existence de ce concert...en accompagnant mon fils aux répétition de son concert d'automne. Mon gars de 16 ans joue du trombone au conservatoire de Taverny. Et ce bonhomme n'a même pas été capable de me dire que c'était dans le cadre d'un hommage à Legrand.

Que retenir au delà de ce grand moment de solitude
Masha Méril éblouissante tant par ses mots que sa prestance
Stéphane Lerouge, père noel avant l'heure qui raconte maintes histoires sur Michel Legrand en binôme avec Masha Méril...et qui, de sucroit:
-annonce un documentaire au cinéma en fin d'année sur Legrand avec des extraits inédits en avant première
-projette un extrait video rare de l'INA de Legrand et Demy en travail de composition sur les demoiselles de
Rochefort
-diffuse des pistes audios inédites des démo non retenues du thème ultra connu des soeurs jumelles

Et bien entendu le concert en lui même avec des titres bien connus, dont l'incontournable Les Moulins de mon coeurs et plusieurs passages de Peau d'ane, ainsi que des passages de jazz.

un concert entrecoupé de longs passages d'entretien entre Stéphane et Masha et des extraits vidéos et sonores judicieux. L'analyse de la séquence de la partie d'échec de l'affaire Thomas Crown, et celle la Rançon de la Gloire étaient proposées pour montrer le génie de Michel Legrand capable de sublimer une séquence pour l'un ( aidant au passage à réduire le montage fleuve du film) et pour l'autre, sa capacité à s'adapter à des demandes atypiques ( jazz gregorien)

En bonus, la maire de Taverny, pianiste, a joué une chanson très rare de Legrand, chantée par Masha Méril. J'ai bien de la peine à remettre un nom sur cette belle chanson qui était, selon Masha, seulement chantée par Michel Legrand.

[Haricolin]

ça avait l'air sympa tout ça.

Ton fiston a bien joué pendant le concert ?

[Dadid]

-annonce un documentaire au cinéma en fin d'année sur Legrand avec des extraits inédits en avant première

Et oui, une première bonne impression ici :

Et bienheureux furent les témoins de ce concert.

[DarkCat]

C'est tout frais.

[Dadid]

Besoin de lunettes ?

[DarkCat]

Tu as totalement raison !
Cela fait d'ailleurs un bon mois que j'essaye de joindre le secrétariat d'ophtalmologie, afin de prendre un rendez-vous. En vain...
Je vais finir par faire comme d'autres, me déplacer pour prendre un rendez-vous directement.

[PatrickB]

Ce documentaire : sortie le 4 décembre 2024, en salles !
Bonne nouvelle dans l'absolu, j'irai si c'est programmé.
Il devance donc le docu sur Williams à sortir en 2025.

[Dadid]

J'ignorais cette sortie salle pour le doc sur Williams, étant donnée sa disponibilité sur Disney+ depuis le début du mois; ça sent la sortie "technique" dans trois salles France avant édition physique. Mais je ne vais pas m'en plaindre.
Pour celui sur Legrand, je suis prêt à prendre mon ticket !

[Haricolin]

Visionnage et écoute de Il était une fois Michel Legrand qui, malgré quelques moments plan plan et une exposition trop vague de sa filmo, contient des entretiens très intéressants et de très belles scènes. Ils ont donc sorti au passage une compilation en quelque sorte des musiques présentes dans le docu. Pas mal de versions concerts de ses plus grand titres et de chansons chantées et composées par Legrand, avec quelques pistes bien connues (les Jumelles évidemment). Découvert pas mal de truc grâce à ce docu et cette BO, c'est cool.

[Ratatouille]

Mon Legrand préféré...

[Dadid]

Très beau concert Michel Legrand hier à la Philharmonie de Paris, une première pour lui. L’Orchestre Les Siècles Pop en grande formation (la scène était aussi pleine que la salle) était dirigé alternativement par Mathieu Herzog et Legrand himself, lequel pianotait également de temps à autres (en particulier sur Un été 42). Quelques solistes proches de Legrand complétaient l’ensemble, dont le trompettiste Claude Egéa et le batteur François Laizeau.

Le programme :

F for Fake [Vérités et Mensonges]
Lady Sings the Blues
La Rançon de la gloire
Hommage à Jean-Paul Rappeneau : La Vie de château, Les Mariés de l’an II, Le Sauvage
Gable and Lombard [Gable et Lombard]
Ice Station Zebra [Destination : Zebra, station polaire]
Les Parapluies de Cherbourg

The Go-Between [Le Messager]
Dingo Lament, Dingo Rock
Hommage à Steve McQueen : Le Mans, The Hunter [Le Chasseur], The Thomas Crown Affair [L’Affaire Thomas Crown]
The Other Side of the Wind [De l’autre côté du vent]
Yentl
Medley Jacques Demy

Standing ovation pour le compositeur dès son entrée en scène, soutenu car il peine à marcher. Jamais avare de paroles malgré un souffle désormais fuyant, il s’est livré avec son naturel coutumier à l’oreille complice du public – ainsi que de l’orchestre et Herzog, aux petits soins et visiblement fiers d’accompagner ce vénérable « papy » devenu une légende et une institution de la musique française. Le programme 100% BO était bien choisi, avec de nouveaux arrangements au moins pour certains titres. On ne présente plus la plupart de ces titres… J’ai particulièrement apprécié Dingo, très bien défendu par le trompettiste Claude Egéa (pas simple de remplacer Miles Davis), The Hunter, et l’arrangement puissant de Le Mans qui m’a soulevé de mon fauteuil. Ice Station Zebra était surprenant aussi, car l’extrait choisi n’était pas le grand thème générique que j’aurais adoré entendre mais aurait doublonné stylistiquement avec le reste, mais une pure scène de tension/action. Excellent ! La suite de Yentl était également très belle ainsi qu’Un été 42, madeleine toujours émouvante. Quant aux Demy ou à Thomas Crown, Legrand jouait gagnant dès le départ et je n’ai pas été déçu.

Une très belle soirée, rendue encore plus émouvante par l’âge et le naturel de Legrand, et une consolation pour tous ceux qui comme moi avaient été déçus par son désistement du concert Between Yesterday and Tomorrow au TCE en début d’année.

Souvenir ému de cette soirée "d'adieu" à la vision du beau doc de David Hertzog Dessites, Il était une fois Michel Legrand, qui y fait assez longuement référence. Depuis la salle, la fatigue de Legrand était évidente à travers ses déplacements, ses quelques égarements lors des prises de parole, mais jamais dans sa musique : la salle entière lui avait alors transmis la force nécessaire pour assurer son programme (à l'exception de The Go-Between), sans se douter - ou en se le cachant - que ce serait son dernier, achevé par un lâcher de baguette amusé autant que symbolique.

Je n'ai apprécié Legrand qu'assez tard dans mon parcours de béophile, en m'ouvrant à son lyrisme jazzistique comme à ses compositions plus complexes, et j'y retourne régulièrement tant sa générosité musicale parfois exacerbée, libre de toute fausse pudeur, côtoie la grandeur pure et simple, comme dans le finale de Yentl. Quelle carrière !

[Haricolin]

Comme j'ai put le dire plus haut, toute cette dernière partie sur son dernier concert m'avait beaucoup touchée aussi. Un peu scolaire parfois mais un très chouette docu qui m'a appris beaucoup de choses et donné envie d'en découvrir plus.

[Leary]

Vu en Blu-Ray hier soir. Ce que j'apprécie, c'est que le documentaire n'occulte pas le caractère de merde de Michel Legrand ! Big up à son asistante notamment !
Pour le reste, je n'ai malheureusement pas assisté à son dernier concert, mais j'étais en larmes aussi en en decouvrant les quelques extraits et ce qu'il se jouait en coulisses...
Un peu comme l'apparition récente de John Williams en fauteuil roulant, j'ai quand même bien du mal à encaisser le crépuscule de mes Dieux et la fin d'une époque musicale bénie...

[Dadid]

le documentaire n'occulte pas le caractère de merde de Michel Legrand ! Big up à son asistante notamment !

Exactement. Ce caractère impatient et irascible, la contrepartie peut-être de sa créativité juvénile (les fameux défauts des qualités), fait partie du bonhomme. Il aurait été dommage de le cacher !

[Leary]

Tout à fait, mais ce n'est quand même pas monnaie courante dans ce type de documentaires laudateurs... Donc ça m'a surpris. C'est pourtant plus intéressant de voir toute la complexité d'un personnage, et ça n'enlève pas l'admiration que l'on peut avoir pour l'artiste et son oeuvre.

Bref, crépuscule des Dieux comme je disais, il n'empêche, entre le documentaire sur Morricone, celui sur Williams, et celui-ci, nous avons été gâtés ces dernières années. J'aurais aimé qu'ils se prolongent encore et encore. D'ailleurs les 10 minutes de scènes coupées en bonus sur le Blu ray constituent une dernière petite gourmandise appréciable.