Total Trax

[Ratatouille]

Oui cela manque de Ricard... mais bon il y a un jeunot au milieux...

[Lee Van Cleef]

Voilà bien quelques mois que je n'étais pas allé prendre des nouvelles de la fine équipe de Total Trax ; n'étant pas moi-même démesurément friand de podcats, tant s'en faut, j'espère que les braves n'y verront aucune offense cuisante à leur encontre... La fantaisie m'a néanmoins saisi de m'y remettre, affriolé peut-être par les fanfaresques promesses d'un spécial Korngold, Grand Ancien de la musique de film s'il en fut jamais. Merveilleusement bien m'en a pris ! Au lieu d'une sémillante bienvenue souhaitée par un Misteur D sur le point déjà de laisser fuser une vanne, je fus accueilli par la tartine prélevée sur une miche de pain frais et luisante de confiture aux myrtilles que j'ai pris l'habitude, du diable si je sais pourquoi, d'associer à la voix sans pareille de Stéphanie. Son timbre incarne le compagnon idéal dans ce voyage aux confins de la préhistoire béophile, tantôt parfaite chambre d'écho pour le romantisme sur lequel Herr Wolfgang ne lésinait pas, tantôt contrepoids élégant aux dantesques clameurs dont le musicien fit résonner à satiété les cabrioles, rapière à la main, d'un Errol Flynn intenable.

[Sam Lowry]

D'ici quelques semaines (mois peut-être ?), tu feras bien de jeter ton oreille de patriarche sur un podcast dont tu me diras des nouvelles... enfin, si tu veux...

[Ratatouille]

Aaaaaaah ! Cela faisait longtemps de ne plus avoir comme entrée d'émission Jugde Goldsmith !!!!
Allez... jusque midi je vous écoute !

[Lee Van Cleef]

D'ici quelques semaines (mois peut-être ?), tu feras bien de jeter ton oreille de patriarche sur un podcast dont tu me diras des nouvelles... enfin, si tu veux...

Pour Chuck Cirino, le Père-de-Rien, l'Ineffablement Creux qui se désaltère à la source même du néant, aie l'assurance, ô ! noble ptérodactyle nippé de papier alu, que le cœur m'en dira à coup bel et bien certain. (Ah, c'était plutôt à un spécial Junkie XL que tu pensais, ami Sam ? Toutes mes confuses, alors. Ou devrais-je dire mes condoléances.)

[Lee Van Cleef]

Ça me chagrine un tantinet de me trouver dans l'obligation de l'admettre, mais les joyeux samaritains de Total Trax sont tout de même une belle brochette de pieds-tendres. Voyez avec quelle foudroyante soudaineté les mesures vagabondes extraites de French Connection ont fait tourner leur carnation au bleu-verdâtre ! Peut-être même eussent-ils laissé l'intrépide bricolo du solfège Don Ellis là où il gît si le film ne s'était dressé tel un colossal monolithe dans la carrière du regretté Gene Hackman, à la mémoire de qui ce nouvel épisode est bien entendu dédié.

Un peu plus loin, les sourcils s'assombrissent à nouveau sous le fardeau de la perplexité, mais de très compréhensible façon cette fois, puisque Stéphanie, à qui il est humainement impossible de refuser quoi que ce soit, insistait mordicus pour que soit traité Class Action. Elle-même, comme interdite face à ce caprice surgi du néant, ne semble d'ailleurs pas en mesure de l'expliquer — et ce n'est pas le vieux Van Cleef qui saura secourir sa lanterne en berne, eu égard au peu d'atours d'un film lambda et, pire encore, à la tronche maussade et couperosée que tire la musique de James Horner... The Firm, à son tour, ne tarde guère à s'attirer une poignée de ronflements modérément distingués, ce qu'il est permis d'estimer injuste à l'endroit d'une très estimable réussite, dont l'élégance l'aide à se hisser plusieurs dizaines de coudées au-dessus des "johngrishameries" sans saveur qui encombraient à cette époque les écrans. Heureusement, le piano de Dave Grusin, docile et brillant sous ses doigts de fée, fait lui l'unanimité dans les rangs de notre joyeuse bande.

Au rayon décidément fourni des regrets, je m'étonne un brin qu'aient été sacrifiés sans vergogne Narrow Margin et Bite the Bullet, dont l'évocation s'arrête aux seules images. Il y avait pourtant de savoureuses louanges à tresser au bénéfice du premier nommé, très efficacement construit par Bruce Broughton, et surtout du second, dont les textures brunies de poussière administrent à qui en eût douté la preuve qu'Alex North n'était pas pour des nèfles l'un des pères spirituels de maître Jerry. The Domino Principle, pour sa part, n'est pas même cité, sans aucun doute par la faute du vinyle vétuste qui continue d'incarner son unique tangibilité éditoriale... Dommage, l'occasion était là, glamour et tentante, de braquer un rai de lumière flatteur sur le trop discret Billy Goldenberg, qui ouvrageait là un redoutable thriller, seventies jusqu'à la moelle des os.

Mais, nonobstant ces griefs de peu de poids (dixit le vieux van Cleef qui fait rien qu'à vitupérer depuis tout à l'heure), l'hommage rendu par la fine équipe à Gene Hackman n'appelle que des éloges et autres fraternelles bourrades.

[Julien]

Il y avait un morceau formidable sur The Domino Principle qui accompagnait une scène d'action sur un hélicoptère si je me souviens bien. Billy Goldenberg n'est quasiment pas édité et c'est bien dommage car il avait un son bien à lui, typique de la télévision américaine des années 70.

[Ratatouille]

Domino Principle semble être sorti en LP promo japonais à l'époque... et effectivement peu de musique...
https://www.discogs.com/release/1460516 ... -Principle

[Julien]

C'est ça ce morceau auquel je faisais allusion :



Je pense qu'on devrait trouver toute la bo sur youtube, éparpillée façon puzzle

[Dadid]

Ah oui, ça ne rigole pas. Excellent !

[Ratatouille]

Indice vu sur Facebook pour le prochain épisode : le marteau de Thor ?

Chapeau melon et bottes de cuir en VO alors ?!

[Ratatouille]

Euh... Disco ??? OK... bon bah on va l'écouter... en espérant me marrer...

Ce qui est sidérant dans le Star Wars de Mecco, ce sont les cuivres qui sonnent Raymond Lefèvre... et les instruments à cordes qui font la voix de Chewbacca...

Bon... là j'en suis à Chuperman... et cela devient un peu long...

Alien... au secours... on dirait un mauvais remake du thème de l'Animal de Cosma... et cher Rafik... la chanson de l'Alien qui est proposée dans Spaceballs ce n'est pas un Tex Avery mais un Chuck Jones...


En tout cas, il y a une chouette ambiance... combien de bouteilles ???

Merci pour ce podcast en tout cas !

Allez... je peux m'en empêcher... cela manquait de français... même si le podcast est le fait est qu'on n'entend pas la musique disco dans le film...

[Lee Van Cleef]

Il aura fallu quelque chose d'éminemment spécial, une discipline musicale hors du commun pour réduire en pièces le silence de chapelle que les gais drilles de Total Trax, chaque fois qu'un extrait est lancé, ont pour habitude de s'imposer d'une entente tacite. Ce prodige a pour armoiries bigarrées une boule à facettes obèse, et pour nom une sorte d'apostrophe ayant toujours claqué comme un cri de ralliement : disco ! Une heure trente durant, le diablotin écarlate et ses merry men, exception faite de ce rabat-joie de Rafik qu'on devine en proie aux affres de la consternation, redécouvrent avec un émerveillement dépourvu de la moindre culpabilité judéo-chrétienne que le disco, c'était souverainement mortel. Star Wars lessivé ! The Incredible Hulk en futal à pattes d'eph' — même pas déchiqueté, au surplus ! Superman sens dessus dessous ! Battlestar Galactica plus wizz que jamais ! L'enthousiasme qu'éprouvent nos camarades face au jeu de massacre est tel qu'on leur pardonnera (à moitié) les errements induits par une sélection strictement anglo-saxonne. L'Animal, comme Rata le pointait déjà du doigt, aurait pourtant eu kitschissime allure aux côtés des bêtes de scène suscitées, de même que certaines bollywooderies chargées à bloc, les va-et-vient d'Alain Goraguer dont je suis décidément incapable de me lasser, ou encore nos bonnes vieilles branches de Maumo et Guigui, toujours là quand on a besoin d'eux ! J'avoue cependant avoir quelque peine à empêcher ma mansuétude de s'étoiler de mille lézardes quand me revient à l'esprit LE grand absent de cette sélection, dont le refoulement aux portes de la consécration est passé à deux doigts de discréditer sans appel le présent numéro :

[Ratatouille]

Intradiégétique... extradiégétique...

Merci Dr. Lee...

Et en plus de Coma et Alien... pourquoi ne pas mettre Players ?

[Hellboy]

En tout cas, il y a une chouette ambiance... combien de bouteilles ???

Merci pour ce podcast en tout cas !

Zéro ! C'est un enregistrement 100%% sans alcool !

[Ratatouille]

Alors je vous répondrai... chapeau

[Ratatouille]

Hummm... ce nouvel opus Totaltrax est aussi bon qu'un sanglier rôti...

Ah... génial... merci !

Et je viens de me rendre compte que John Morris a peut-être écouté le thème de Calvi pour les 12 travaux d'Astérix car la marche pourrait être reprise dans Silent Movie...


Et définitivement les 12 travaux restent le dessin animé qui reste intemporel...
Car on a déjà des femmes exploitées, la grande bouffe (Mankenpix est terriblement bien fait une fois), l'athlète qui se croit au dessus de tous car il a la force... mais pas l'intellec', l'hypnotiseur qui se fait lui-même Mesmerisez... le laisser passer de la maison qui rend fou... le vénérable du sommet (quelle musique !)... et le "elle était comment la bête ?" bref... une pépite... je l'ai vu à 7 ans, un mercredi après midi à mon école... un de nos professeurs possédaient des bobines de film et on regardait cela dans la salle des fêtes...

Pour Astérix et le domaine des dieux... il y a à la fois la rythmique de Broughton pour Rescuers Down Under mais aussi l'inspiration de Dinosaurs de JNH dans les cuivres et les violons...

Bon... je vous laisse...

[Ratatouille]

Un monde romain... Welcome to Dulock... Chabat reprend Shrek ???