Vos scores pour films d'animation préférés.

[DarkCat]

- Les musiques du cinéma d’animation (1/2) : Disney et cie
- Les musiques du cinéma d'animation (2/2) : Entre Japon et France

[Lee Van Cleef]

Quand je pense à ce jeune godelureau de Rico, qui toujours éprouve le besoin de s'infliger séparément les musiques des films et séries TV qu'il vient juste de découvrir, même lorsqu'un simple visionnage l'a déjà convaincu qu'une écoute isolée ne lui procurerait au mieux qu'une satisfaction décharnée... Pour ma part, l'expérience vécue en salle de The Wild Robot ne risque guère de m'encourager à en remettre une couche ! L'incontestable ambition du film, dont les promesses liminaires s'étiolent hélas au fil du récit (la description, inespérée dans ce type de divertissement familial, d'un monde animal sans pitié où tout le monde cherche à croquer son prochain, se décomposant in fine au bénéfice d'un plaidoyer très comme il faut pour le vivre-ensemble), en prend un coup sous la baguette pesamment agitée du yes-man Kris Bowers. Pas trace du plus infime zeste de délicatesse mélodique dans cette partition dont la ceinture peine à contenir le gras d'une brioche proéminente, mais la volonté soutenue mordicus de constamment faire perler une larmichette huileuse aux yeux des spectateurs. Et pour ça, toutes les attrapes sont permises, y compris et surtout les plus pendables : ces ostinati honnis de cordes qu'on déroule sur des kilomètres tel du caramel mou, les échos exsangues d'un piano neurasthénique, les "montées en puissance" de l'orchestre, tellement balourdes qu'elle achèvent immanquablement leur course en dégringolant au fond d'un précipice... Bref, l'horreur sans retour. Comment le réalisateur Chris Sanders, lui dont le premier How to Train your Dragon scintille de la formidable euphorie de John Powell, a-t-il bien pu donner sa bénédiction à un rata aussi insipide ?

[Dadid]

Je ne serais pas aussi dur. Tu sais que je ne suis pas un grand fan des procédés d'écriture dont tu parles, mais j'ai eu le sentiment que Bowers, qui ne pouvait refaire le Géant de fer de Kamen, a plutôt tenté d'associer des éléments humains, bucoliques et robotiques dans une facture moderne (influencée par la musique répétitive, l'électro) qui s'impose à lui, sachant que le DA vise plus large que les jeunes enfants et qu'il lui fallait sans doute éviter un côté trop mignon ou léger. Au finale je n'ai pas trouvé le résultat mémorable, mais tout de même notable...

[Lee Van Cleef]

Je reconnais bien là ce cher Dadid, tantôt lacérant d'un canif lascif le bien nommé "papier-peint" qui cloque de ses motifs rebattus la production musicale moderne, tantôt s'escrimant avec tout le bagout d'un diplomate roué à ménager la chèvre et le chou ! Sois joie, car sans nul doute ta plaidoirie l'emportera sur mon acrimonie traditionnelle : parmi les distingués jurés de l'UnderScorama, gageons que les bonnes pâtes de toujours, soit le Grand Sachem et (surtout) le chat du Cheshire, statuerons sans qu'il soit nécessaire de les en implorer en ta faveur.

[Patrick59]

J'emmène mon petit fils voir des dessins animés et il y a souvent de belles compositions : dernier en date : "Croquette, le chat merveilleux" de Tom Howe et Geoff Zanelli, "Garfield, héros malgré lui" de John Debney, "Kung fu panda 4" de Hans Zimmer et Steve Mazzaro, "Migration" de John Powell.

De belles BO mais qui ne sortent qu'en digital quand elles sortent.

[Dadid]

Je reconnais bien là ce cher Dadid, tantôt lacérant d'un canif lascif le bien nommé "papier-peint" qui cloque de ses motifs rebattus la production musicale moderne, tantôt s'escrimant avec tout le bagout d'un diplomate roué à ménager la chèvre et le chou !

C'est que je fréquente assidument la Normandie et les soirées de l'ambassadeur ! Oui, c'est vrai, j'essaie autant que possible de trouver du bon dans ce qui nous est présenté, par rapport aux besoins du film avant l'écoute isolée, en dépit en effet d'une tendance au papier-peint et à l'écriture automatique dont les causes ont été largement discutées ici. Soyons clair, je ne pense pas que ce titre génèrera chez le spectateur de fortes envies d'écoute isolée comme ça pouvait être souvent le cas il y a quelques décennies (et je le déplore), mais l'ambiance générale et certaines séquences m'ont été agréables et parfois même m'ont convaincu. C'est loin d'être toujours la cas.

[Sam Lowry]

Quand je pense à ce jeune godelureau de Rico, qui toujours éprouve le besoin de s'infliger séparément les musiques des films et séries TV qu'il vient juste de découvrir, même lorsqu'un simple visionnage l'a déjà convaincu qu'une écoute isolée ne lui procurerait au mieux qu'une satisfaction décharnée... Pour ma part, l'expérience vécue en salle de The Wild Robot ne risque guère de m'encourager à en remettre une couche ! L'incontestable ambition du film, dont les promesses liminaires s'étiolent hélas au fil du récit (la description, inespérée dans ce type de divertissement familial, d'un monde animal sans pitié où tout le monde cherche à croquer son prochain, se décomposant in fine au bénéfice d'un plaidoyer très comme il faut pour le vivre-ensemble), en prend un coup sous la baguette pesamment agitée du yes-man Kris Bowers. Pas trace du plus infime zeste de délicatesse mélodique dans cette partition dont la ceinture peine à contenir le gras d'une brioche proéminente, mais la volonté soutenue mordicus de constamment faire perler une larmichette huileuse aux yeux des spectateurs. Et pour ça, toutes les attrapes sont permises, y compris et surtout les plus pendables : ces ostinati honnis de cordes qu'on déroule sur des kilomètres tel du caramel mou, les échos exsangues d'un piano neurasthénique, les "montées en puissance" de l'orchestre, tellement balourdes qu'elle achèvent immanquablement leur course en dégringolant au fond d'un précipice... Bref, l'horreur sans retour. Comment le réalisateur Chris Sanders, lui dont le premier How to Train your Dragon scintille de la formidable euphorie de John Powell, a-t-il bien pu donner sa bénédiction à un rata aussi insipide ?

Je vais voir le film demain.
En attendant, pour les besoins de l'Underscorama, j'ai écouté cette musique de Bowers. Inutile de vous dire que je n'ai pas été tendre. Mais vous vous en doutez surement...

[Lee Van Cleef]

pour les besoins de l'Underscorama, j'ai écouté cette musique de Bowers. Inutile de vous dire que je n'ai pas été tendre.

Nickel ! Pas de demi-mesure flegmatique avec mon vieux camarade Sam, non, rien que l'implacable couperet de la justice prêt à foudroyer les fossoyeurs benoîts de (ce qui reste de) la musique de film. L'ami, j'ai hâte de te lire dans tes vindicatives œuvres.

[DarkCat]

On les voit bien les mecs aigris par la vie, qui ne savent plus ouvrir leurs chakras aux joies simples du monde.
Certes, ce n'est pas le chef-d’œuvre de l'année, mais l'ensemble reste très sympa.

[DarkCat]

J'espère que le prochain UnderScorama proposera de découvrir la musique de "Flow" de Rihards Zalupe et Gints Zilbalodis (qui ?).

[Dadid]

'gaffe, tu zozottes. Sinon, le film a une jolie réputation !

[DarkCat]

Et pourtant, je trouve ça graphiquement moche. On dirait une démo, sur laquelle on n'aurait pas eu le temps d'ajouter des textures.
Cela dit, j'attends évidemment le DVD, à défaut de CD.

[Scorebob]

Moi j'aime bien ce côté démo dont tu parles , ces aspérités changent des films trop lisses habituels et a ce que j'ai pu voir le réalisateur est aussi le compositeur de la musique de son film sans dialogues, donc une place important pour celle-ci.

[Dadid]

Gageons que cette musique a un bon flow. En tout cas il y a de la flotte !

[DarkCat]

Si tu veux du flow, en voilà !

[Sam Lowry]

Quand je pense à ce jeune godelureau de Rico, qui toujours éprouve le besoin de s'infliger séparément les musiques des films et séries TV qu'il vient juste de découvrir, même lorsqu'un simple visionnage l'a déjà convaincu qu'une écoute isolée ne lui procurerait au mieux qu'une satisfaction décharnée... Pour ma part, l'expérience vécue en salle de The Wild Robot ne risque guère de m'encourager à en remettre une couche ! L'incontestable ambition du film, dont les promesses liminaires s'étiolent hélas au fil du récit (la description, inespérée dans ce type de divertissement familial, d'un monde animal sans pitié où tout le monde cherche à croquer son prochain, se décomposant in fine au bénéfice d'un plaidoyer très comme il faut pour le vivre-ensemble), en prend un coup sous la baguette pesamment agitée du yes-man Kris Bowers. Pas trace du plus infime zeste de délicatesse mélodique dans cette partition dont la ceinture peine à contenir le gras d'une brioche proéminente, mais la volonté soutenue mordicus de constamment faire perler une larmichette huileuse aux yeux des spectateurs. Et pour ça, toutes les attrapes sont permises, y compris et surtout les plus pendables : ces ostinati honnis de cordes qu'on déroule sur des kilomètres tel du caramel mou, les échos exsangues d'un piano neurasthénique, les "montées en puissance" de l'orchestre, tellement balourdes qu'elle achèvent immanquablement leur course en dégringolant au fond d'un précipice... Bref, l'horreur sans retour. Comment le réalisateur Chris Sanders, lui dont le premier How to Train your Dragon scintille de la formidable euphorie de John Powell, a-t-il bien pu donner sa bénédiction à un rata aussi insipide ?

Je vais voir le film demain.
En attendant, pour les besoins de l'Underscorama, j'ai écouté cette musique de Bowers. Inutile de vous dire que je n'ai pas été tendre. Mais vous vous en doutez surement...

Vu le film.
Après une première partie plutôt bien menée et sympathique, un second acte en mode "apprentissage avec scène de montage portée par une chanson-qui-fait-qu'on-veut-que-le-public-ressente-des-choses" bien râté, le dernier acte s'enlise dans la sempiternelle bataille finale... Mais globalement c'est assez divertissant et le point de départ est plutôt bien trouvé.
Pour la musique... je n'ai rien à dire. Je l'avais écoutée pour l'Underscorama et je n'en avais (absolument) rien retenu. Bah ce n'est pas à la vision du film que j'ai pu changer d'avis. Fonctionnelle certes, mais sans saveur aucune. Quelle tristesse d'entendre ça pour un film d'animation et un tel sujet...

[Lee Van Cleef]

Et pourtant ! Si caoutchouteux et alourdis de boue soient-ils, les gros sabots du triste sire Bowers ne semblent pas avoir éprouvé grand-peine à trouver preneurs. Comme l'atteste notablement ce forum que je tiens depuis longtemps en flatteuse estime, haut lieu des palabres cinématographiques, dont les sociétaires sont parvenus allez savoir comment à déceler émotion et panache sous la profusion bouillonnante des grumeaux. Incrédule, le vieux Van Cleef doit s'avouer l'être...

[Dadid]

Qui sait, la sagesse venant, "le vieux Van Cleef" (comme il se qualifie lui-même) pourrait bien découvrir la diversité des sensibilités à la musique, qui fait par exemple que de nombreux humains se pâment à l'écoute de rockers miaulant à fleur de peau, de chanteuses toutes en vibes ou de transes technoïdes qui perso me laissent aussi froid qu'une vieille frite Vivagel oubliée au fin-fond de mon congélo. Alors, goûts réfléchis/choisis ou faculté d'adaptation de l'animal à son environnement ? Sans doute ne le saura-t'on jamais, à moins que la maturation de l'I.A. ne nous confirme un jour la terrible réalité de nos choix et mécanismes mentaux... Faudra-t'il au vieux Van Cleef accepter cette déviance progressive qui, telle la dérive des continents, est le propre du temps ? Espérons que non !

[Sam Lowry]

Oui, enfin, quand il s'en trouve pour traiter de réacs tous ceux qui n'aiment pas la musique de film "d"aujourd'hui", et qui, de fait, confondent le prétendu passéisme des uns et le jeunisme des autres... ça en dit long sur le reste...