Maurice Jarre

[DarkCat]

J'espère qu'après Michel Legrand, la Poste va nous sortir un timbre pour le centenaire de Maurice Jarre.

[Haricolin]

De manière bien pratique, j'ai pu regarder hier soir Topaz (L'étau) d'Hitchcock, alors que comme vous l'avez vu, l'album vient de ressortir. Gros coup de coeur pour coup Dans le film ça marche du feu de dieu, la musique est hyper présente, tantôt inquiétante, tantôt lyrique. On en ressort avec la musique en tête et sans, le film serait clairement moins réussi. Je viens d'écouter l'album qui est tout aussi réussi. La BO réflète bien le titre français du film, L'étau, avec cette petite marche entêtante qui est partout et nulle part et qui revient toujours sous des formes diverses pour mieux nous tourmenter. Les thèmes secondaires qui tendent parfois vers le lyrisme (avec le Love Theme) et la marche militaire (avec Topaz March) se construisent aussi sur la même forme que le thème principal. L'album ne s'essouffle jamais et on en ressort très content

[JARjames75]

J'espère qu'après Michel Legrand, la Poste va nous sortir un timbre pour le centenaire de Maurice Jarre.

Cela fait des années que je me bats, soit pour un timbre du centenaire, soit pour une plaque de rue à Lyon ou Paris. Dossiers à l'appui, électros plats dans tous les cas. Du coup j'ai posé une plaque dans mon jardin (Terrasse Maurice Jarre). Inaugurée avec un journaliste de la Nouvelle république. Encore heureux que l'Université Lyon musique II ait organisé un colloque en avril dernier où, en tant que Dinosaure encore vivant - et ami de Maurice - j'ai parlé des musiques du TNP. A vrai dire, c'est ma première réponse à ce forum et j'avoue, à mon âge, ne pas trop savoir comment cela fonctionne. Merci.

[JARjames75]

Beaucoup de musique de Jarre restent à découvrir. Cette décision, à ce sujet, n'est vraiment pas de bonne augure.

Je viens de m'inscrire sur ce sire car j'étais ami de Maurice (J'ai 79 ans) mais à vrai dire je ne sais pas vraiment comment procéder. D'autre part, je lis bien des erreurs d'interprétation. Entre autres, celle que jamais Maurice Jarre a déshérité ses enfants. Il serait plus judicieux de se poser la question qu'aucun journaliste n'a eu la bonne idée de poser : comment se fait-il qu'une loi californienne prévale sur le Droit français ? Pour ma part, mon boulot de mémoire s'achève. J'ai produit ses musiques pour le TNP. Participé au Coffret Les Grandes heures du TNP et coproduit avec Lucas kendal le CD Concert Works. Dernier CD édité du vivant de Maurice et dont il fut infiniment heureux. Rideau pour ma part. J'ai créé les 2 versions du livre du centenaire. Version FR et UK. 1650 images. Discographie et musicographie complètes. Dommage qu'aucun éditeur n'en ait voulu. Du coup, ce livre de 270 pages coûte cher car imprimé à l'unité. Mais c'est mieux que rien du tout. A votre disposition pour tout autre renseignement. Bien cordialement. Jacques Hiver.

[JARjames75]

Un article insolite mais intéressant qui fait état de la procédure relative à la succession de Maurice Jarre. Ses enfants Jean-Michel et Stéfanie, déshérités par le compositeur au profit de son épouse malaise, viennent d'être déboutés par la CEDH, ce qui clôt définitivement la procédure

Pour un béophile, ce n'est pas une nouvelle anodine car il est précisé à la fin que "pour Jean-Michel Jarre, l’enjeu était [...] symbolique. « Des œuvres françaises historiques de notre père, celles qui sont liées à l’histoire du Festival d’Avignon (dont il a été le cofondateur avec Jean Vilar) et du TNP (Théâtre national populaire), comme Le Prince de Hombourg ou Lorenzaccio, celles des premiers films d’Alain Resnais, de Georges Franju, sans parler des partitions de Lawrence d’Arabie ou du Docteur Jivago, iront, au décès de sa veuve malaisienne, dormir bien loin du Palais des papes ou, tout simplement, disparaîtront. Il s’agit là d’une partie du patrimoine français qu’on laisse partir », écrit l’artiste dans sa tribune."

Quelques erreurs. Jamais Maurice Jarre n'a été le co-fondateur du TNP avec Jean Vilar. Directeur de la musique, c'est déjà pas mal. le TNP a été créé par Firmin Gémier en 1932. Jean Vilar l'a dirigé du 1er septembre 1951 au 1er septembre 1963. Je me tiens à la disposition de tous ayant 79 ans et très bien connu Maurice. Il m'appelait sa mémoire à Paris. Et si quelqu'un veut m'expliquer comment fonctionne ce forum, j'en serais ravi. Merci.

[JARjames75]

Cette histoire de succession n'a pas empêché Frémeaux de sortir son coffret il y a deux ans. Et si j'en crois le livret, tout provient d'enregistrements déjà sortis en vinyle à l'époque. Donc, à mon avis, il n'existe pas d'autres enregistrements.

Fremaux ne sort que du repiquage de vinyl qui doivent être libre de droit aujourd'hui (de façon très propre et très bien documenté ceci-dit, je guette toute nouvelle sortie).

Il faudrait pouvoir interroger Jacques Hiver, le biographe de Maurice Jarre. Je viens d'ailleurs de voir que son livre venait de ressortir en version augmentée : https://www.blurb.fr/b/11876241-maurice-jarre. Toujours aussi cher ( ). Je pense que je vais finir par n'acheter que le PDF...

Désolé, mais aucun éditeur n'en a voulu. Donc tiré à l'unité. Maurice (qui était un ami) a eu la première version en mains. Il en fut infiniment heureux. Il m'appelait sa mémoire à Paris. J'ai produit le, coffret sur ses musiques pour le théâtre et co-produit Concert Works avec Lucas Kendall. A 79 ans, j'ai fait le maximum. Je l'ai rencontré pour la première fois alors que j'avais 14 ans. Ce qui fait un sacré bout de chemin ! Si vous avez des questions à me poser. N'hésitez surtout pas car je ne sais pas trop comment fonctionne ce forum. Merci. Jacques Hiver

[JARjames75]

Le truc c'est qu'on ignore ce qui dort dans les archives personnelles de Maurice Jarre. Peut-être rien d'inédit, peut-être beaucoup (les archives Delerue ont révélé pas mal de trouvailles il me semble, après le droit de les utiliser c'est un autre problème... ) D'où l'espoir que ce fond soit bien géré, dans la volonté de faire vivre cet héritage plutôt que d'espérer changer l'oxyde de fer (des bandes magnétiques) en or... ce qui parait improbable vu les volumes de vente. MJ a les mêmes initiales que Michael Jackson, mais la comparaison s'arrête là.

Sinon il y a aussi les archives de l'INA. Rappelez-vous ce chouette CD produit justement par Jacques Hiver, avec Kendall car il n'avait trouvé personne en France pour prendre le risque (de mémoire c'était dit dans le livret, mais je ne l'ai pas sous la main pour vérifier).



Le son n'est pas top mais si on n'est pas allergique à la modernité musicale des années 50, c'est un pan de l’œuvre de Jarre qui mérite la découverte.

Three Dances for Ondes Martenot and Drums
Sacred Dance 4:37
Profane Dance 2:04
Ritualistic Dance 3:24
Passacaglia to the Memory of Arthur Honegger 12:49
The Night Watch 6:54
Mobiles for Violin and Orchestra 32:17
Ancient Suite for Percussion Instruments and Piano 9:05

Merci de votre participation. Concert works est le dernier CD que Maurice a reçu de son vivant et il en fut très heureux. Ce fut aussi son dernier coup de fil pour me remercier. N'hésitez pas à me contacter pour toutes infos complémentaires. A 79 abs j'ai fait le maximum... Je ne sais pas trop comment fonctionne ce forum. Mais heureux d'y partciper pour corriger quelques erreurs récurrentes. Bien cordialement. Jacques Hiver

[Haricolin]

Je ne sais pas trop comment fonctionne ce forum. Mais heureux d'y partciper pour corriger quelques erreurs récurrentes. Bien cordialement. Jacques Hiver

Hello there JARJames75 !

Je vois que visiblement tu cherches de l'aide pour savoir comment fonctionne ce forum. Il me semble toutefois que tu a déjà compris une partie de la technique. Même si c'est pas hyperactif en ce moment, nous sommes une petite communauté de fan de musiques de film comme tu as du le deviner, sinon tu ne serais pas ici. Libre à toi de participer à tous les salons qui te font plaisir, de répondre à des précédents messages comme tu l'as déjà fait abondamment ces dernières minutes.

En termes purement technique, tu as une barre en dessous du sujet du salon qui te permet de mettre du gras, de l'italique, des liens, des images etc. Un peu comme sur Word quoi. Sinon tu as des émojis, même si je sais pas si tu vas vraiment les utiliser, qui sont à droite du message quand tu écris. Et tu peux voir les précédentes réponses au salon si tu descends en dessous du message que tu écris.

Après, en terme de sujet tu peux aussi créer des salons si tu le souhaites, à mettre évidemment dans les bonnes rubriques (musiques de film, hors-sujet...). Et voila, c'est déjà pas mal. Si tu as des questions précises, vas y envoie.

En tout cas, bienvenue à toi dans l'antre des béophiles, Underscores !

[Haricolin]

Et si jamais tu veux vraiment te présenter, tu as à ta disposition le salon de présentation.

[Dadid]

M. Hiver, merci pour votre contribution ici, et les quelques corrections. Il ne sera pas nécessaire de vous présenter spécifiquement sur le "fil" dédié, à mon avis, votre livre et les efforts faits pour produire l'album paru chez FSM parlent d'eux-mêmes. En revanche, vous avez aiguisé notre appétit, alors n'hésitez pas à nous raconter votre rencontre avec Maurice Jarre et les relations que vous avez nouées. Pour ma part je ne l'ai croisé qu'une fois, le temps d'échanger quelques banalités lors d'une dédicace à la FNAC Italie. C'est bien peu, mais mieux que rien. Comme souvent j'ai découvert sa musique d'abord à la TV (Lawrence, Jivago) mais aussi au ciné (L’ile sur le toit du monde), puis "au disque" dans les années 80, grâce à La route des Indes mais aussi aux LP de Varèse sarabande de la période américaine, en particulier The Bride et Witness - période couronnée à mon sens par son impressionnant Mad Max Beyond thunderdome. J'ai pu en parallèle explorer sa période française/européenne, qui me plait autant et même plus. Son écriture si personnelle divise parfois, et c'est tant mieux car, contrairement à ce que son étiquette "Chanson de Lara" pourrait laisser croire, son goût pour une tonalité élargie voire passée à la moulinette (quand il faut déstabiliser le spectateur) chahute dès que possible un post romantisme rassurant.

Un grand, grand, compositeur, qui méritait bien le concert hommage donné à radio France cette année.

[JARjames75]

Merci de votre réponse. Cela va être compliqué pour moi de témoigner de ma rencontre avec Maurice, depuis 1958 jusqu'à son décès. Nous nous sommes rencontrés alors que j'avais 14 ans chez son copiste, rue Camille Tahan, dans le 18ème arrondissement... Et tout cela m'a mené jusqu'en 1997,année où j'ai produit de coffret de 3CDs sur ses musiques du TNP...Et nous nous sommes revus bien des fois jusqu'en 2009. Dernier CD produit : Concert Works. Toute ma collection de vinyles est partie à la BnF. Mais j'ai gardé les plus rares dont des 78 tours. Et continue de faire des conférences musicales. Belle participation au colloque du centenaire à Lyon en avril. Et der des der à Avignon début décembre. J'aurai 80 ans... Rideau. Quiconque veut me contacter peut le faire directement sur email ou par téléphone. Mais comme j'écris toujours, les 24 heures d'une journée ne suffisent plus. Mon article Wikipedia est plutôt correct. Grand merci de votre écoute. JBien cordialement. Jacques Hiver.

[Polaris]

Superbe(s) intervention(s), merci !

Etant béotien dans le Jarre ( ) je lis ça avec plaisir !

Faudrait éventuellement voir avec l'équipe de Total trax pour un crowdfounding d'une réédition plus abordable de ce fameux livre ! Vu le succès de celle sur JG.
La connaissance doit être partagée.

[Alcibiade]

En soi, l'homme ne m'intéresse guère et, comme Proust, je ne m'occupe que de l'oeuvre et non de l'homme. Ce qui reste, c'est la musique et non une vie (toujours médiocre, avec ses amours, ses querelles, ses trahisons, ses compromissions, etc.). De Jarre (qui est un de mes compositeurs de choix), je garderai toujours en secret en premier son "The night of the generals", puis en deuxième son "Mad Max beyond Thunderdome", et ensuite son "Jacob's Ladder". J'ai dû vendre au plus vite son "Concert Works" pour une qualité de son rarement aussi exécrable.

[JARjames75]

M. Hiver, merci pour votre contribution ici, et les quelques corrections. Il ne sera pas nécessaire de vous présenter spécifiquement sur le "fil" dédié, à mon avis, votre livre et les efforts faits pour produire l'album paru chez FSM parlent d'eux-mêmes. En revanche, vous avez aiguisé notre appétit, alors n'hésitez pas à nous raconter votre rencontre avec Maurice Jarre et les relations que vous avez nouées. Pour ma part je ne l'ai croisé qu'une fois, le temps d'échanger quelques banalités lors d'une dédicace à la FNAC Italie. C'est bien peu, mais mieux que rien. Comme souvent j'ai découvert sa musique d'abord à la TV (Lawrence, Jivago) mais aussi au ciné (L’ile sur le toit du monde), puis "au disque" dans les années 80, grâce à La route des Indes mais aussi aux LP de Varèse sarabande de la période américaine, en particulier The Bride et Witness - période couronnée à mon sens par son impressionnant Mad Max Beyond thunderdome. J'ai pu en parallèle explorer sa période française/européenne, qui me plait autant et même plus. Son écriture si personnelle divise parfois, et c'est tant mieux car, contrairement à ce que son étiquette "Chanson de Lara" pourrait laisser croire, son goût pour une tonalité élargie voire passée à la moulinette (quand il faut déstabiliser le spectateur) chahute dès que possible un post romantisme rassurant.

Un grand, grand, compositeur, qui méritait bien le concert hommage donné à radio France cette année.

Juste pour info.
Maurice Jarre ne gardait chez lui, à Malibu, que ces conducteurs d'orchestre. Lesquels ont été répertoriés par des étudiantes à la demande de Fong.

[Haricolin]

Ecoute enfin de Week-End à Zuydcoote après l'achat du CD (car la BO est indisponible autremement). Ma foi, une très BO pour un très chouette film, il faut le dire. Tout est emballé dans ce thème principal, tournant une rythme de marche militaire en quelque chose d'absurde, de grotesque et de difforme. Ensuite, Jarre le fait alterner entre un ton dramatique et un ton joyeux. Autour, on retrouve quand même le thème de Maillat, plus guilleret mais qui sais aussi se faire plus grave. Enfin, un thème d'amour, seule réelle respiration dans le score, qui tourne malheureusement au drame sur les tous derniers morceaux. Bref, une BO ou rien ne se perd et tout se rattache, dans une grande fresque ou l'espoir ne semble jamais ressortir vraiment. Vraiment content d'avoir acheté le CD sur vos conseils, à réécouter pour sûr.

[Dadid]

Tant mieux ! Ce thème compte parmi mes préférés du vaste catalogue de marches (ou de pièces qui y ressemblent) de Maurice Jarre... Ironique, oui, c'était courant chez lui (son caractère français, j'imagine , et aussi, le ton à la fois joyeux et dissonant qu'il affectionnait renvoie facilement à l'ironie). Par contre ça fait un bail que je n'ai pas écouté l'intégrale, qu'elle soit répétitive n'est pas bien grave si c’est compensé par une certaine richesse. Du coup je vais y retourner dès ce soir pour me rafraichir le bulbe.

[Haricolin]

En soi, la répétition du thème principal est bénéfique au message que le film et la musique veulent amener. Donc c'est loin d'être dérangeant. Surtout qu'il est vraiment réussi

[Dadid]

Pour mon "thème préféré" du score, je songeais en fait à la marche anglaise, pas au thème générique, plus perturbant comme tu le rappelais. Très chouette BO dans son ensemble (je viens de la réécouter), avec en effet un travail de variations thématiques exemplaire.

[Mortimer]

C'est étonnant que personne ne parle de Resurrection, un score de Jarre exhumé par Intrada. D'autant que le site souligne que c'est un score assez demandé. Il m'a suffi d'apercevoir le titre pour que les souvenirs refassent surface dans mon esprit. C'est un Jarre typique du compositeur. Score pour orchestre, accompagné par moment d'un harmonica. Il y a peut-être un peu de synthé pour le passage dans l'au-delà (ou le tunnel je ne sais plus trop), mais c'est bref. Le film raconte l'histoire d'une femme qui échappe à la mort suite à un accident de voiture. Après son réveil, elle découvre qu'elle est dotée du pouvoir de guérison. Au départ, je trouvais le sujet du film guère passionnant. Mais finalement après son prix du jury à Avoriaz et des nominations aux Oscars, je me suis quand même décidé. Aller voir tout ce qui était estampillé Avoriaz était mon petit chalenge de l'époque. Même si on pouvait deviner assez facilement ce qui allait se produire (une sainte pour certains, le diable pour d'autres...) la fin ne fut pas tout à fait à quoi je m'attendais. Le film a plus de 40 ans, j'imagine qu'il a du prendre un coup de vieux.
Le film existe en Blu-Ray pour ceux qui veulent le voir.

[Scorebob]

Oui une sortie atendue depuis longtemps .