Il a aussi publié trois articles sur le sujet sur son blog, et un quatrième est à venir.
Les 3 premiers articles sont très intéressants (pas lu le 4e, qui m'intéresse moins).
En revanche une partie du 3e article* ne laisse aucune ambiguïté sur le fait que Bear McCreary n'écrit effectivement pas tout habituellement sur les autres séries qu'il met en musique. Non pas que cela m'étonne mais je trouve que jusqu'ici, il faisait partie des compositeurs qui dans sa communication très créative sur les réseaux sociaux entretenait auprès du grand public, volontairement ou non, l'illusion qu'il écrivait absolument tout - ce qui me paraissait totalement impossible au regard de sa filmo (hypothèse que j'avais émise après l'article de Variety
ici).
Je trouve cela très bien qu'il soit transparent là dessus, d'autant qu'après vérification, des compositeurs additionnels sont bien crédités sur IMDB (au moins 3 sur
Outlander, 2 sur
The Serpent Queen, 2 à 4 sur
See, etc...)
Mais cela démontre aussi que les critiques habituelles formulées vis à vis d'un compositeur en particulier ne sont définitivement plus de mise...
* Je cite McCreary dans le texte
:
"In order to focus on writing while production occurred, I put complete faith in my team at my studio, Sparks & Shadows. I have spent a decade building up and mentoring this remarkable group, who all demonstrate a passion for music, and an enthusiastic collaborative attitude. On a typical project, particularly for a television show, among the ways in which my team at Sparks & Shadows has helped is by composing additional music cues. This is how the vast majority of big-budget and high-pressure projects are scored in our modern era. I have always strived to ensure that composers writing additional music for me are compensated with both onscreen credit and an appropriate share of the performance royalties. [...] Contrary to how most television is scored today, I personally composed every second of every cue for The Lord of the Rings: The Rings of Power. "
). C'est par cette voie que je me suis d'ailleurs intéressé à McCreary : la musique est certes supérieure à celle de Richard Gibbs pour le pilote (et encore ! Bien des hommages appuyés sont rendus au score initial essentiellement percussif en définitive) avec des monuments désormais éculés comme la passacaille de la saison 1 ou la sonate obsessionnelle de la saison 3 de l'hybride-précog ainsi que la déchirante complainte (et véritablement émouvante sur les images) de "Someone to trust". Il n'a manqué, à mon sens, qu'une seule chose pour que l'ensemble du travail de McCreary sur cette série constitue un œuvre mémorable (certes déjà que la série soit adulée plus que de raison - et les dieux de Kobol m'en sont témoins, la série vaut bien des cultes) : une recherche plus sérieuse sur des mélodies pleinement épanouies et conquérantes (car franchement, en signe d'adieu en chaque fin d'épisode, la même succession de rythmes tribaux syncopés façon "allez vite voir l'épisode suivant" à de quoi exaspérer, et même Djawadi sur "Game of thrones" a fait mieux).
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