Transformers : Revenge of the Unbelievable Michael Bay

[Lee Van Cleef]

Alors quoi, personne ne s'est précipité en salles voir ce chef-d'oeuvre lépreux ? Pas même Misquamacus, dont le faible jamais démenti pour un humour gras et infantile l'aurait, ici, conduit à un orgasme cataclysmique ? Aucun membre d'UnderScores ne me soutiendra donc dans ma quête pour faire éclater à la face d'un public abasourdi le véritable statut de Michel Bay, celui, non pas d'un simple entertainer de plus, mais d'un génie du grand n'importe quoi ? Car oui, même si elle n'arrive pas à la cheville de l'extraordinairement foutraque Bad Boys 2, cette suite du déjà jouissif Transformers fait bien plus que remplir l'ordinaire cahier des charges imposé à tout blockbuster besogneux.

Il y a là à boire et à manger, véritablement, avec un Bay qui rassasie une fois encore sa faim boulimique des plans esthétisés jusqu'à la nausée, des acteurs abandonnés à leur sort et qui s'amusent à jouer comme des savates, des types en treillis, bardés de cartouchières, qui se tapent des sprints au ralenti, des explosions à tire-larigot qui mettent un souk pas possible aux quatre coins de l'écran, une récurrence décomplexée de gags pachydermiques prenant pour cible les parties génitales (celles des humains, donc, mais aussi des robots géants eux-mêmes, ce qui nous vaut cette punchline d'anthologie : " Je suis sous le scrotum de l'ennemi "), et tout ça sous le regard indulgent, voire attendri d'un certain Steven Spielberg.

[Emissary]

Un film sur les tranformistes? Après la Gay Pride, cela sonne un peu dépassé.

[Misquamacus]

Pas même Misquamacus, dont le faible jamais démenti pour un humour gras et infantile l'aurait, ici, conduit à un orgasme cataclysmique ?

Ma connerie a des limites !
Du coup, c'est mon fils qui y va à ma place (voir par ailleurs)
Blague à part, j'avais vraiment detesté le premier opus. Donc...

[Callahan]

Du coup, c'est mon fils qui y va à ma place (voir par ailleurs)

père indigne !

[Wyatt Earp]

J'ai catégoriquement refusé d'aller voir ce machin, mais on m'en a dit tellement de mal que je me demande si je ne vais pas tenter le coup quand même !

[Lepithec]

Moi j'avais bien aimé le premier opus mais c'était une séance pop-corn entre potes, l'effet de groupe a peut-être joué. C'était peut-être même en VF !
Je me souviens cependant avoir beaucoup apprécié les allusions aux films spielbergiens des années 80 avec le robot dans la banlieue, etc... il y avait un effet nostalgique et comique assez touchant. C'est tout ce que j'ai retenu mais c'était déjà pas mal pour un Michael Bay.

En revanche, pas encore eu le temps d'aller voir cette suite. Mais si finalement j'y vais, je n'attends rien d'autre que du n'importe quoi sur grand écran, avec l'espoir quand même que ce soit fun.
Pour l'instant, vu mon emploi du temps, ce sera pas avant août... ou sinon jamais !

[Callahan]

I did it !!!
... et je vais vite aller me rincer les yeux avec Good Morning England

[Dadid]

Vu avec mes filleuls (que voulez-vous je n'ai pas d'enfant), et... comment dire ? ça m'a paru un peu léger, voire un peu court, je n'ai pas eu ma dose alors vivement le 3

Bon, pour de vrai : cataclysmique, pachydermique, mal foutu parfois, grotesque souvent (mais rigolo de temps en temps)... et surtout long, long, long, long... je suis prêt à me refaire l'intégrale de L'homme du Picardie !

Bumble Bee, au tas !

[Lee Van Cleef]

Allez savoir pourquoi, mais sur UnderScores comme ailleurs, je ne récolte que gloussements sardoniques et grimaces condescendantes à chaque fois que je tente de démontrer, par le truchement des théorèmes les plus pointus et inattaquables, que Michael Bay est l'empereur-sans-égal-du-cinéma-bourrin-qui-cartonne-grave-sa-mère. Heureusement, un fier défenseur de la cause, nul autre que le sémillant Shia, n'a plus pu supporter mes gémissements de détresse et a décidé de m'accorder tout son soutien. Et, comme vous allez très vite le constater, notre homme sait faire preuve d'une stupéfiante force de conviction ainsi que d'une logique irréfutable. Vas-y, Shia, fais-leur tous mordre la poussière, à ces philistins moqueurs !

[Emissary]

Shia LeBeauf?

[Misquamacus]

Michael Bay est l'empereur-sans-égal-du-cinéma-bourrin-qui-cartonne-grave-sa-mère.

Rien à faire. Même au 5ème degrés, j'y arrive pas.

[Walden]

intéressante la promo agressive du petit Shia, business is business, pas vu Transformers 2 donc j'peux pas en causer, pas envie de voir GI Joe donc vais pas en causer, quant au devenir de la saga Terminator c'est un autre débat...
bon c'est vrai que la Momie c'est filmé plat et les gamineries de Stephen Sommers ça fait un peu sale gosse attardé qui fait mumuse avec les jouets classiques d'Universal tout de même !

bah, on est sur un plan métaphysique tellement élevé, c'est autre chose que d'entendre Tavernier parler de ciné et de Jerry Goldsmith !

[Wyatt Earp]

Ce qui est un vrai produit marketing, c'est LaBeouf... Et La Momie est cent fois meilleur que n'importe quel Michael Bay, ne serait-ce qu'en termes de mise en scène. Quant à G. I. Joe, ce n'est pas un bon film stricto senso, mais au moins il contient quelques scènes très bien filmées et des PERSONNAGES, pas des robots débiles. Attends un peu, Shia, Brendan Fraser et Christian Bale vont venir s'occuper de ton cas...

[Lee Van Cleef]

Rien à faire. Même au 5ème degrés, j'y arrive pas.

Au 5ème degré seulement ? Mais malheureux, c'est au moins jusqu'au quarante-douzième qu'il faut monter (ou devrais-je dire descendre) si l'on veut ne serait-ce que vaguement appréhender la substantifique moelle du cinéma décadent de Bay !

[Misquamacus]

Non. (Réponse laconique)