Sans comparer les patates et les carottes (chacun ses qualités) :
J'aime bien Desplat mais Sarde, en dépit de ses reprises plus ou moins assumées, a montré une palette infiniment plus large, d'une capacité à collaborer avec d'autres musiciens pour définir la voix d'un film (jusqu'à écrire des musiques dont le style ne me parle absolument pas, à côté d'autres que j'adore). Bien sûr, comme d'autres, il n'hésite pas à s'inspirer d'autres œuvres pour trouver cette couleur, mais toujours avec sa patte (pâte). Ceci parce qu'il est autant cinéaste dans l'âme que musicien. Aucun des très grands, Herrmann, Williams, Goldsmith et consort, ne sait aussi bien naviguer de style en style, d'une 
Guerre du feu au jazz-rock du 
Choc, de l’étrangeté du 
Locataire au romantisme de 
Tess, du violoncelle sublime de 
Fort Saganne (ce thème !!!!!) à la contrebasse du 
Choix des armes. Un caméléon... que pourtant on reconnait toujours, sous ses colorations.
Alors oui, c'est un maitre de la BO.  
