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ici en entier.....
C'est émouvant et beau de lire un tel témoignage. Et, une fois n'est pas coutume avec le vieux Van Cleef, ce post est garanti sans le plus petit additif de sarcasme.Leary a écrit :L'ébauche de John comportait environ 6 ou 8 lignes, clairement agencées dans son efficace forme schématique.
Fraichement sorti de l'école, quand j'ai vu la simplicité des structures harmoniques, rythmiques et des timbres, j'admets que cela m'a fâché. Parfois, les jeunes compositeurs formés de manière académique oublient que la musique, c'est la manière dont cela sonne... pas l'air que ça a sur le papier.
Durant l'enregistrement, ça a été une expérience humiliante et libératrice de constater que j'avais été idiot. Quand j'ai entendu la puissance de 8 cors jouant sa belle ligne à l'unisson, les 5 trombones soutenant la riche harmonie, le gros taiko, et les superbes lignes des violons à l'unisson, particulièrement sur les images de la massive chasse aux bisons, ça a fait bondir mon cœur. En l'espace de 4 minutes, toute ma formation sophistiquée de doctorat en composition a été mise sens dessus dessous. Cela m'a changé pour toujours. Ça a été un moment magique de transformation.
Ce n'est pas vraiment sévère si on remet cette déclaration dans son contexte. Puis, tout dépend aussi du rôle que l'on prête à l'orchestrateur. Lorsque Ennio Morricone a fait cette remarque, il faisait allusion à des noms en particuliers, tous italiens, que je ne nommerai pas. En Italie, par exemple, il faut bien savoir que lorsqu'un "compositeur" employait un orchestrateur, celui-ci faisait la majeure partie du travail. Ce n'était que des faiseurs de mélodies plus ou moins habiles qui provenaient de la chanson et s'essayaient à la musique de film, et par ce fait, étaient bien obligés d'employer l'aide d'un orchestrateur qui était aussi un arrangeur. C'est d'ailleurs un domaine que Morricone connait parfaitement puisqu'il a débuté sa carrière "lucrative" comme orchestrateur et arrangeur pour la RAI. Donc, lorsqu'il a poussé son "coup de gueule" à l'époque, contrairement à ce que certains béophiles ont cruLeary a écrit :J'insiste beaucoup sur cet aspect, car j'ai la faiblesse de mesurer en partie le talent d'un compositeur à l'aune de ces précieuses informations. Je comprends parfaitement la nécessité de faire appel à un orchestrateur à cause des contraintes de temps souvent très importantes dans l'industrie du film. Mais pour le reste, comme Morricone le dit un peu sévèrement : "c'est un aveu de faiblesse et d'incapacité", un compositeur qui n'orchestre pas n'est pas un véritable compositeur.
Effectivement, puis Elfman n'est quand même pas qu'un gars qui dessine une mélodie sur un piano et qui laisse tout le reste à Bartek. Leur collaboration fut plus équilibrée que cela. François de Roubaix s'est aussi fait aider par des orchestrateurs, je pense notamment à Demarsan, n'empêche que c'était quand même bien plus qu'un petit faiseur de mélodies, mais un musicien autodidacte de grand talent qui avait su créer un univers sonore avec beaucoup de dextérité malgré tout. La musique était en lui et il a su en faire quelque chose d'assez unique. Voilà, il faut juste savoir faire la part des choses.Leary a écrit :il y a quelques compositeurs, qui tout en se faisant seconder assez ouvertement par des orchestrateurs, demeurent intéressants. De manière représentative, je pense au duo Elfman et Bartek par exemple (qui aurait peut-être dû être présenté sous cette dénomination dès le départ).
Je m'étonne quand même pas mal qu'un gaillard d'un aussi méritant gabarit que le tien, qui dit mourir de bonheur face à l'incomparable magnétisme du Petit Dragon, n'ait jamais été en mesure de mettre un nom sur la très divertissante musique de Game of Death... Enfin, voici le mal une bonne fois réparé. Surtout, le double programme mitonné par Silva te permettra de te régaler d'autres jeux, moins martiaux que nocturnes ceux-là, grâce à la partition de superbe tenue de Night Games, l'un de mes petits favoris dans la carrière de Barry.00Seb a écrit :Le Jeu de la Mort donc, qui a bien put mettre en musique ce dernier essai maudit de la star me demandai-je naïvement ?![]()
John Barry !!!![]()
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Comment ? les félins feulements du Petit Dragon associés à la sublimitude mélodique du grand John et on ne m'avait rien dit !
Parlez d'une découverte.
Oui je sais c'est honteux.Lee Van Cleef a écrit :Je m'étonne quand même pas mal qu'un gaillard d'un aussi méritant gabarit que le tien, qui dit mourir de bonheur face à l'incomparable magnétisme du Petit Dragon, n'ait jamais été en mesure de mettre un nom sur la très divertissante musique de Game of Death... Enfin, voici le mal une bonne fois réparé. Surtout, le double programme mitonné par Silva te permettra de te régaler d'autres jeux, moins martiaux que nocturnes ceux-là, grâce à la partition de superbe tenue de Night Games, l'un de mes petits favoris dans la carrière de Barry.
C'est moi aussi, ça. Y en a d'autres, je vous laisse continuer le jeu de piste...Julien a écrit :Il me semble aussi avoir vu le nom d'un des rédacteurs d'UnderScores dans les suppléments du film Candyman de Bernard Rose. Blu-Ray ou dvd, je ne sais plus.
Ah oui, vraiment. La thématique est variée (je crois qu'il y a au moins 3 thèmes différents, lyriques et évocateurs) et le score bénéficie du fait que les morceaux prennent leur temps, les mélodies se déploient largement et c'est là l'une des récompenses de l'écoute de cet album. Pour moi c'est le plus bel album de sa dernière période, peut-être à égalité avec Across the Sea (encore) of Time (1995), le score d'un film IMAX sur New-York au fil du temps.Dadid a écrit :Merci Shardar. C'est un titre de Barry que tu conseilles particulièrement ? je l'ai souvent croisé mais jamais acheté/écouté.
Bien trouvé ! C'est impressionnant !Dadid a écrit :Il n'était aussi facilement imitable qu'on pourrait le croire. Je ne vois que ce morceau que j'aurais pu lui attribuer par erreur, en écoute aveugle.