
En me posant cette question, je me suis rendu compte que les titres qui me plairaient le plus sont certainement les choix des autres, ceux auxquels je n'aurais pas songé, dont je ne connais même pas le compositeur, ceux-là me surprendraient le plus. Une découverte totale ! Mais trois titres (pour l’instant) me sont tout de même venus à l’esprit pour des raisons diverses :
- THE JUNGLE BOOK de Miklós Rózsa. Celui-ci a des chances d’être réalisé un jour « prochain ». Il existe plusieurs enregistrements de la superbe suite pour narrateur et orchestre, mais l’original est assez différent, et sa qualité d’enregistrement est très médiocre. Il existe peut-être aussi des morceaux jamais enregistrés… Pas de choix particulier pour l’orchestre et le chef bien que Raine/Prague paraisse logique vu leur expérience en la matière, mais étant donnée la nature british du film, pourquoi pas le LSO ou le BBC orchestra dirigé par Rumon Gumba ? À condition que l’enregistrement soit capté comme une BO et que les détails ne se perdent pas dans le lointain, défaut de son récent disque Rózsa. Pour chanter la berceuse il faut une vraie contralto, et quitte à rêver, si je pouvais faire renaitre Kathleen Ferrier de ses cendres…
- JANE EYRE de John Williams. Un cas particulier : l’album original est un programme idéalement équilibré, très bien joué, seul l’enregistrement pêche un peu techniquement. Il serait peut-être possible d’ajouter quelques bricoles au contenu, mais l’essentiel serait pour moi de redécouvrir ce classique historiquement mineur mais essentiel sous les auspices d’un orchestre de chambre anglais dirigé par un chef très attentionné, conservant globalement les tempi originaux ainsi que l'effectif (pas de gonflage orchestral abusif) et l’âpreté de certains passages tout en soignant les nuances et le son… la quadrature du cercle, donc. L’utilisation de quelques instruments solistes anciens pourrait être un plus pour caractériser le son.
- LOST HORIZON de Dimitri Tiomkin. Nous disposons actuellement des bandes optiques originales (qui ne rendent pas justice aux dimensions de l’œuvre) et de la longue suite dirigée par Charles Gerhardt. Cette dernière est remarquable mais pas toujours idéale dans ses tempi (trop alanguis sur la cérémonie finale ?) ni dans son enregistrement pourtant de bon niveau (dans le même passage : les cordes trop lointaines à mon goût, la dynamique un peu plate). Et surtout l’œuvre mérite d’être intégralement entendue avec la meilleure qualité, quitte à conserver certains arrangements opérés pour le meilleur par Christopher Palmer.
C’est tout pour le moment… Je suis sûr que des projets plus inattendus que ceux-là vont me traverser l’esprit, mais à vous de jouer avant que j’y revienne !
