Les jours heureux ! Ceux où des boîtes à sardines géantes (les boîtes, hein, pas la poiscaille), pilotées depuis leur dôme crânien par de jeunes chiens fous, prenaient les armes, d'ailleurs hautes en couleur, pour repousser l'invasion belliqueuse d'autres gargantuas mal intentionnés.
Mazinger Z, surgi du cerveau délirant de Go Nagai, est sans discussion l'un des pères fondateurs de ce genre savoureux, en plus d'avoir jeté les premiers pavés sur la voie conduisant à ce bon vieux
Yufo Robo Gurendaiza — autrement dit,
Goldorak (mais si, voyons,
souvenez-vous). Dans le même ordre d'idées, Chumei Watanabe, stakhanoviste héraut de la SF nippone la plus bigarrée, a gonflé tout un catalogue de thèmes tonitruants et de figures rythmiques survitaminées que Shunsuke Kikuchi, son successeur sur la saga robotique de Nagai, a fait bien davantage que feuilleter à la va-vite. Je viens tout juste de m'y replonger, et l'écoute
bardée de plaisirs simples (des cuivres qui pètent dans tous les sens ! Des cordes au moins aussi frénétiques que des scies vrombissant dans un concours de bûcheron ! Des mélodies au manichéisme délicieux disant sans ambages qui sont les gentils et qui sont les méchants !) s'est avérée être le même petit régal que naguère.