Rien qu'à l'énoncé de son titre super-musclé,
Commando Ninja est parvenu avec la plus insolente aisance au monde à emperler d'une vive émotion les yeux chafouins du vieux Van Cleef. En embarquant à son bord la progéniture gavée de stéroïdes de Rambo et des légions entières des insaisissables fils de la nuit, ce gros Z bien de chez nous entend clairement mettre toutes les chances de son côté. En outre, fabuleuse nouvelle pour nous autres mélomanes de goût, la musique de Thomas Cappeau, qu'on nous promet remplie de synthés tuberculeux comme à la belle époque, est supposée paraître aujourd'hui même — hélas, uniquement par l'impalpable biais de la dématérialisation. Foutrement dommage : la cover, tout bonnement mortelle, aurait décoré un boîtier
jewel case (ou même un digipack, tiens. Respire, Morty) d'une exquise façon... Quoi qu'il en soit, la chanson-titre,
hymne fracassant aux bourre-pifs balancés entre mecs et aux deltoïdes striés de veines palpitantes, est de celles qui vous ôtent instantanément toute velléité de résistance.