Pendant que tous mes lugubres camarades n'ont à la bouche qu'atmosphère crépusculaire, baisers ensanglantés par des canines proéminentes et jargon suranné, j'ai plaisamment envie, moi, de dire deux ou trois petits mots au sujet de L'Etalon de l'éternel fouteur de pandémonium Jean-Pierre Mocky, dont le générique de fin m'apprit que son thème principal on ne peut plus guilleret était l'oeuvre de de Roubaix. C'est d'ailleurs audit thème que s'arrête sa contribution, fort modeste donc, aussi éphémère qu'un éclair pourfendant un joli ciel d'été, mais reflétant par cette brièveté même l'urgence débraillée avec laquelle Mocky expédia le tournage, tout à sa crainte qu'un Bourvil alors moribond, quoique toujours impeccable dans son timing comique, ne lui fît la mauvaise fortune de tirer sa révérence avant le clap de fin. Dénuée de toute prétention, gentille et pétillante de bonne humeur comme pour un tour de manège, la musique fait un parfait compagnon au héros philanthrope, doux hurluberlu très à cheval sur les question de morale mais dévoué de toute son âme à un féminisme qui, révolution sexuelle ou pas, n'avait pas spécialement la côte en ce début des seventies.
Dans une interview de cette année, loin d'être indispensable mais néanmoins sympathique, Mocky parle du film avec une ostensible malice. Proposons dès maintenant au cinéaste encore bon pied bon oeil d'en réaliser un remake, avec cette fois toute l'équipe d'UnderScores (le vieux Van Cleef à sa tête, cela va sans dire) pour incarner les nouveaux pourvoyeurs d'amour indemnisés par la Sécurité Sociale, et dans les rôles des épouses criminellement abandonnées à leurs frustrations les innombrables conjointes du Grand Sachem, dont notre emplumé maison nous a vanté à de multiples reprises les charmes sans pareil.
Reçu et écouté hier le CD de DAUGHTERS OF DARKNESS (Les Levres Rouges donc) commandé sur Mamazone.
C’est très bon, ça ravira les amateurs de giallo à la Bruno Nicolaï, l’ensemble est plutôt cohérent, inventif, bien que la première écoute laisse un sentiment de répétitif car il y a en gros 3 thèmes principaux, et chaque morceau voit l’incursion à un moment ou l’autre d’un de ces thèmes. La 2ème écoute permet de distinguer un peu plus de nuances dans les reprises, de thèmes secondaires et de variations. Ca reste un score assez court et un peu haché parfois, mais au final mais qui monte très vite dans les premières places de ce que De Roubaix à produit, vu la qualité des thèmes et de l’orchestration.
Il est accompagné de remixes pas désagréables dont l’un qui semble incorporer une interview du compositeur, et en pièce finale un rap venant prouver que le morceau Les Dunes d’Ostende n’a pas été samplé 37 fois par hasard (mais dont on pourra sa passer aisément).
Sinon l’album est maintenant à l’écoute sur Spotify et télécharrgeable sur ITunes ou Qobuz. Faites vous plaizzzz...
Il y a d’autres exemplaires ailleurs, vendeurs moins cités (Fnac internet ou magasin, Music Box Records, juno records, etc). Elle n’est heureusement pas la seule, la bien nommée, mamazone (mère abusive qui sait tout de vous et dictera vos choix).
A l’écoute des extraits sur https://www.juno.co.uk/products/daughte ... 699658-01/ , sûrement un CD (ou vinyle) très plaisant, inventif comme souvent avec de Roubaix, avec du mystère et de la tension, sans perdre sa verve, bref j’ai l’impression d’une BO atypique.
Commandé dans la foulée, assez de tergiversation ! (surtout la crainte de la rupture de stock)
Epuisé ("out of stock) ? Non, Music Box, de retour de congés, l'a, même si on peut supposer seulement une dizaine, et la Fnac, on peut le commander en magasin comme je l'ai fait le 22/09, ou sur internet, qui valide le panier (je ne sais pas si un blocage interviendrait après le panier ...)
Et puis, oui, les revendeurs et le marché secondaire ("market place") l'ont bien entendu, à commencer par Gibert, encore, Dodax, et autres.
Vivement que le CD arrive ! Je ne croyais pas que de Roubaix suscitait autant de désir et de manque, y compris outre Atlantique ! Il est culte, c'est mérité.
Je pense que vous ne parlez pas de la même chose. Le LP est épuisé, pas le CD.
Sinon, je suis envoûté par cette musique, comme peuvent l'être les victimes de Delphine Seyrig. Indispensable album même si 2 des 4 titres en bonus sont complètement dispensable, eux.
Oui, le vinyle est vite parti, mais surtout je m'étais trompé dans la date de sortie (je ne sais pas pourquoi j'ai cru bêtement que c'était plus tard) et ne l'avais pas donc pas commandé à temps (ou précommandé).
J'ai finalement réussi à l'avoir en payant beaucoup plus cher, mais ça valait le coup ! Reçu aujourd'hui. Très, très belle pièce, enfin visuellement c'est déjà un bel objet. Il me tarde de l'écouter, enfin !
Je c'est pas combien de fois ce topic remonte, mais zauriez pas des news un peu plus fraîches les gars,on a compris que les Sœurs des ténèbres était(sauf pour moi) extraordinaire.
Au sujet de François de Roubaix en tout cas, les "news fraîches" que tu aimes à carrer sous tes crocs dégoulinants d'écarlate ne courent traditionnellement pas les rues. Tu penses donc bien, vieux loup allergique à la compagnie, que l'on n'est pas près de laisser la poussière retomber tel un linceul sur cette parution-ci. Attends donc seulement que j'y ai goûté moi aussi !
Sinon, ceux qui passent à Paris de temps à autres et en particulier au Gibert Joseph de Saint Michel, peuvent trouver de temps à autres une intégrale du Samouraï (Rambling Records) en CD, importée du Japon, soit 21 morceaux au lieu de 12 pour près de 45 minutes de musique (contre 22 sur l’album Universal). Le son est par ailleurs excellent. Autant dire qu’il,s’agit juste d’un incontournable!
Cet import Japon est excellent je confirme.
Sinon pareil je suis envoûté par ces lèvres rouges que j’ai reçu aujourd’hui. Il y a juste un truc qui m’agace mais est-ce nécessaire que je dise de quoi il s’agit ?
Le score de Daughters of Darkness dont vous faites tous un fromage,en l'écoutant ma fait l'effet d'un petard mouillé,du coup mon exemplaire est parti faire une balade dans le rayon occasion de Gibert,si cela branche quelq'un il est peut être encore en rayon.